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Gabon / La douane gabonaise face aux enjeux de la modernité et de la productivité

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La douane gabonaise, l’un des secteurs d’activités génératrices de ressources financières, sur lequel à fortiori, l’Etat compte pour contribuer à la relance de l’économie du pays, s’est vue régénérer il y a quelques mois, par la nomination des nouveaux cadres rompus à la tâche et, surtout par la mise en œuvre de l’opération stratégique « Aigle Douane » initiée le 17 novembre 2017 par le Directeur de cabinet du Président de la République, Brice Laccruche Allihanga.

Le but de cette opération étant de promouvoir le rôle capitale consacré aux services douaniers en matière de protection des consommateurs, mais également, dans la chaîne de contrôle des marchandises importées et exportées, au regard du trafic des produits illicites que connaît le secteur au détriment de la santé des populations.

A titre de rappel, grâce à cette initiative louable, 3535 produits importés sur le territoire gabonais avaient été interceptés par les agents de douane, notamment, des appareils d’imprimerie industrielle d’une valeur estimée à 61,7 millions de francs CFA, des bijoux en Or et en argent Estimés à 451 millions de nos francs. Concernant les importations sans déclaration, près de 508 millions de marchandises ont été saisies. De façon globale, la foudre de « l’aigle douane » aura généré dans sa première semaine de déploiement, une rentabilité à hauteur de 1,31 milliard de franc cfa. Des chiffres objectivement vérifiables, qui reluisent assurément l’horizon de l’espérance économique issue du secteur douanier.

Toutefois, s’il faut encourager les diverses initiatives entreprises à la faveur de la redynamisation de la douane gabonaise, il y a quelques mois, il n’en demeure pas moins, que beaucoup reste à faire et à rénover dans le secteur. Ce, dans l’optique d’optimiser les services de contrôle d’import-export, de revoir le mode et la responsabilité du recouvrement financier issue des taxes douanières, ainsi que les conditions de travail des ressources humaines.

A titre d’exemple, il a été donné de constater, à moins de se tromper, que les guichets du service du trésor affectés au Port, présentent, une lenteur dans l’encaissement des taxes et dans l’établissement des quittances aux transitaires. Une nonchalance du système de paiement due au nombre insuffisant de guichets et au sous effectif des agents du trésor en service au port. Conséquence : la fréquence des Mouvements des conteners exportés et importés baisse, empêchant ainsi, l’exploitation constante et maximale de l’espace portuaire.

Autre facteur qui constitue une anomalie non négligeable, pour la maximisation des revenus financiers, tirés du système de contrôle, se trouve sur la problématique d’un outil de pointe de détection rationnelle de produits prêts à exporter, en l’occurrence, un scanner de dernière génération destiné aux conteners en cours d’exportation. Tant entendu que, l’absence d’un tel instrument constitue une insuffisance pour la modernisation du mécanisme de contrôle des conteners en partance et, bien évidemment, un manque à gagner sur la taxation des infractions douanières y afférentes.

En outre, les conditions techniques de travail actuelles auxquelles sont soumis les agents de douane, ne répondent plus à l’évolution et aux exigences des nouvelles technologies numériques. Autrement dit, le logiciel informatique utilisé jusqu’à lors, par les services de douane, en charge des enregistrements numériques des mouvements liés aux transits d’import-export, ne répond plus correctement aux normes et aux enjeux des opérations douanières. Toute chose qui, nécessite impérativement, un renouvellement et/ou une mise à jour du logiciel informatique, pour plus de performance et d’efficacité.

Voilà autant d’insuffisances qui, affaiblissent et ralentissent progressivement le fonctionnement du système d’exploitation douanier et, qui pourrait probablement être l’une des raisons susceptibles de baisser le taux de productivité des ressources du secteur. Sinon, à ce qui semble, les recettes quotidiennes de la douane gabonaise connaîtraient sans doute, une importante flambée à l’heure actuelle.

Valéry M.

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