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Gabon / Réaction d’un leader syndical après l’arrestation de Jean Rémi Yama

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Gabonais, Gabonaise, C’est avec une vive émotion que je viens une fois de plus vers vous pour exprimer ma désolation par rapport aux événements de ce matin. Et pour prévenir de ce qui pourrait arriver dans ce beau pays que nous aimons tous, je pense, si nous ne faisons pas attention.

Jean Rémi Yama, le leader de Dynamique Unitaire…

Chers compatriotes, sans me tromper, nous observons depuis quelques mois déjà, le climat délétère qui plane sur ce pays. La population gabonaise a su se préserver de toutes sortes de violence que cela pourrait engendrer. Mais nous constatons que ceux qui nous servent de dirigeants, profitent de ce calme pour enfoncer le batton plus loin. Le peuple gabonais qui faisait la fierté de l’Afrique, sué depuis quelques années, n’est pas dupe. Il sait simplement gardé son intégrité. Le Gabon est signataire de la charte de l’ONU, pour les droits de l’homme et du citoyen.

Tout citoyen ou peuple a des droits et des devoirs. Au Gabon, nous constatons que les droits s’amoindrissent de jour en jour au profit des devoirs. Diriger un pays dans la terreur n’est pas souvent profitable à ceux qui la pratiquent. Mon grand père disait : Il faut se méfier de l’eau qui dort. Les dirigeants vont de provocation en provocation. Je suis très attristé d’en parler, mais je suis sûr que nous ne sommes pas loin d’une guerre civile car tous les ingrédients sont réunis. Oppresser un peuple, et en le privant de son droit de rassemblement (dans une concession privée), est très grave.

La situation du Gabon est comme un volcan endormi dont le magma remonte peu à peu vers la surface. Lorsqu’il explose, rien ne peut l’arrêter. À vous le PDG, le gouvernement, les forces de l’ordre, contrôlez vos actions car vous répondrez de vos actes au moment venu. À l’opposition gabonaise qui certains font le double jeu, vos manigances et votre silence vous rendront coupables. Je signale au passage que 2016 pourrait se reproduire de la plus belle de manière. En Afrique, le pouvoir nous rend souvent aveugle, mais faisons très attention.

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