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JUSTICE / Incarcération du journaliste Harold Leckat : les organisations de presse demandent sa libération

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La détention actuelle d’Harold Leckat, directeur de Global Média Time, ravive avec intensité et inquiétude les débats de longue date autour du statut et de la sécurité des journalistes exerçant au Gabon. Un sujet complexe, où justice et politique semblent souvent s’entremêler, créant ainsi un flou préoccupant et récurrent. Face à cet imbroglio judiciaire, les organisations de défense des journalistes ont estimé, lors de leur point de presse tenu lundi 20 octobre dernier, que ce dossier est fortement teinté de politique. Forte de cela, elles ont demandé unanimement la libération immédiate et sans condition de leur confrère.

Harold Leckat, Directeur de Publication de Gabon Media Time, incarcéré à la prison centrale de Libreville

Pour rappel, Harold Leckat a été interpellé le 16 octobre et placé en garde à vue à la Direction générale des recherches (DGR). Le mis en cause est confronté à des accusations troublantes, notamment celles de malversation financière et d’escroquerie. Ces accusations découlent d’un contrat de communication établi et signé en 2020 avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

Cependant, malgré la gravité apparente des accusations, les organisations de presse qui sont montées au créneau lundi 20 octobre, affirment vigoureusement que cette affaire relève plus d’un litige commercial que de l’application stricte de la loi pénale. Elles argumentent que les divers documents inclus dans la procédure démontrent sans équivoque que le contrat avait bel et bien été exécuté jusqu’à sa rupture unilatérale par la CDC.

Toutefois, en dépit de ces arguments convaincants, le procureur de la République a pris la décision de placer Harold Leckat sous mandat de dépôt le lundi 20 octobre, conduisant ainsi le journaliste incriminé à vivre son premier jour et sa première nuit d’incarcération à « sans famille ».

Les Associations de défense de la liberté de la presse qualifient cette décision de disproportionnée et arbitraire. Elles dénoncent non seulement le manque de fondement de cette mesure, mais également les conditions inhumaines de sa garde à vue, indiquant qu’il a été forcé de passer la nuit assis, les poignets menottés à une chaise, et qu’il a même subi un malaise au cours de la nuit du 16 octobre.

Face à ce que les organisations défenseures de la liberté de la presse perçoivent comme une instrumentalisation cynique et préoccupante de la justice pour des raisons politiques, elles demandent la libération immédiate et sans condition du directeur de la publication GMT.

De plus, Elles exhortent les autorités compétentes à adopter des réformes significatives et nécessaires, visant à instaurer une presse véritablement libre, indépendante et protégée au Gabon.

Il est crucial de souligner que l’affaire impliquant Harold Leckat met en lumière, une fois de plus, la précarité inquiétante de la liberté de la presse au Gabon, où les poursuites judiciaires régulières et préoccupantes contre les journalistes continuent d’être fréquentes. Elle soulève la question souvent déconcertante et délicate de la séparation entre l’expression médiatique critique et les puissants intérêts politiques.

Aussi, pour de nombreux analystes observant la situation, ce dossier souligne la nécessité impérative de mettre en place un cadre légal plus protecteur et sécurisé à l’égard des professionnels de l’information. Il est crucial que les affaires impliquant les médias ne soient plus perçues comme des mécanismes de pression politiques mais soient abordées comme des processus équitables, transparents et respectueux des droits fondamentaux.

Récit/ Peuple Infos

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