Gabon : Ordre national des sages-femmes : Rachel Ibinga Koula rend son tablier
La Présidente de l’Ordre national des sages-femmes du Gabon, Madame Rachel Ibinga Koula, élue le 10 juillet 2021 et installée dans ses fonctions le 20 octobre de la même année, a rendu son tablier au cours d’un point de presse tenu à Libreville, lundi 20 octobre 2025, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles élections au sein de cet ordre professionnel du secteur de la santé.

La présidente sortante, Rachel Ibinga Koula, lors de son installation, suite à son élection en 2021.
En effet, face à la presse nationale et internationale, Rachel Ibinga Koula a dressé un bilan mitigé de son parcours à la tête de l’Ordre national des sages-femmes du Gabon.

La photo de famille prise en 2021 au terme de son installation, regroupant le ministre de santé de l’époque, la présidente sortante et les membres de son bureau.
LES PROPOS RECUEILLIS
« Quatre ans après, nous arrivons au terme de notre premier mandat, car il faut le dire : la loi stipule qu’il s’agit d’un mandat renouvelable une fois et nous estimons que pour un premier mandat, ce mandat a été difficile. Il faut le reconnaître. Nous avons rencontré beaucoup d’adversités, mais ce qui nous réjouit aujourd’hui, c’est que la profession des sages-femmes au Gabon a enregistré 432 dossiers de demandes. Nous avons inscrit 313, y compris 4 cabinets d’accouchement. 66 dossiers ont obtenu un agrément au Gabon, mais jusqu’à ce jour, 51 dossiers restent incomplets. Donc, pour nous, aujourd’hui, après 4 ans, il était prévu que nous mettions en place le règlement intérieur, car c’était une nouvelle structure qui avait été mise en place. Nous avons travaillé pendant ces 4 ans pour son élaboration avec un conseiller et une assistante juridique qui nous ont aidés à élaborer les documents », a-t-elle déclaré.
Au chapitre des difficultés, la Présidente sortante de l’Ordre national des sages-femmes en a rencontré.
« La principale difficulté que nous avons rencontrée pendant ce mandat, c’est l’adhésion des sages-femmes. Il faut le dire, l’Ordre des sages-femmes du Gabon n’est pas constitué uniquement des sages-femmes de la fonction publique. Nous avons également les sages-femmes privées qui sont inscrites, mais aussi les jeunes sages-femmes qui sortent de l’école »...
… »Et l’une des raisons qu’elles ont avancées, c’est qu’elles ne savaient pas qui avait fixé les frais d’inscription, que le montant était très élevé, que la présidente demandait des arriérés de paiement. Mais pour celles qui ont pris la peine de se rapprocher de nous, elles ont effectivement été éclairées sur ce sujet. Notamment les frais d’inscription, car la loi stipule que les frais d’inscription doivent être définis par l’Assemblée générale. Mais pour que l’Assemblée générale se tienne, il faut que les membres soient régulièrement inscrits et à jour de leur cotisation. Donc, il fallait bien commencer quelque part », a-t-elle souligné. Avant d’ajouter…
« Après notre installation officielle, il y a eu, je dirais, une mini-Assemblée Générale, et une session de formation où nous avons sensibilisé les sages-femmes venant de l’intérieur du pays, mais aussi celles présentes à Libreville, et nous avons débattu des montants des inscriptions. Il y avait des propositions, 50 000 francs d’inscription et 10 000 francs de mensualité, soit 120 000 francs l’année ordinaire. Mais les conseillers avaient proposé de revoir le montant à la baisse, vu la situation des sages-femmes. Nous n’avons pas voulu dévaloriser notre profession, étant donné que les taux fixés pour l’inscription et les cotisations mensuelles sont dérisoires », a-t-elle indiqué.
« Toutefois, nous nous sommes réunis en conseil et avons décidé de réduire le montant à 30 000 francs pour l’inscription et 60 000 francs l’année, soit 5 000 francs par mois. Mais c’étaient des montants provisoires, car dans notre vision, nous disons que lorsque nous devrons tenir la première Assemblée Générale, nous devrons revenir et discuter de ces montants », a-t-elle ajouté.
Élection du bureau de l’Ordre national des sages-femmes
Concernant l’organisation de l’élection, à ce jour, la présidente sortante ne peut plus parler au nom de l’Ordre des sages-femmes. Toutefois, il est nécessaire que le processus électoral soit mis en place. « Nous allons effectivement passer aux élections. Même si la présidente, comme elle l’avait déjà dit, ne va pas renouveler son mandat. Mais au moins, elle va conduire le processus électoral. Une commission doit être mise en place. Et c’est cette commission qui va conduire les élections », a-t-elle fait observer.
« D’ailleurs, nous avons appris qu’un collectif s’est formé. Et jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu ce collectif puisque nous ne le reconnaissons pas. Donc, en tant que présidente de l’Ordre national des sages-femmes, élue démocratiquement, nous avons appris qu’un collectif de sages-femmes a tenu une assemblée générale le 4 octobre dernier, alors que la fin du mandat était le 20 octobre. En 16 jours, qu’est-ce qui n’était pas faisable ? », s’est-elle interrogée.
Avant de conclure : « Nous arrivons au terme de notre mandat, comme nous l’avons dit. Nous ne nous représentons pas. Nous attendons simplement que les élections soient organisées par la tutelle, conformément à la loi, qui stipule que la tutelle doit mettre en place, avec le conseil de l’Ordre, une commission qui va conduire le processus électoral, et conformément aux dispositions de la loi en vigueur. La présidente de l’Ordre des sages-femmes sortante s’engage, autant que faire se peut, à assurer une passation en bonne et due forme avec celle qui nous remplacera à l’issue des élections du prochain Bureau de l’Ordre national des sages-femmes du Gabon. »





















