Gabon/ Edito : le Président de la Transition, chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema a du pain sur la planche.
Albert Camus disait, « L’État peut être légal mais il n’est légitime que lorsque, à la tête de la nation, il reste l’arbitre qui garantit la justice et ajuste l’intérêt général aux libertés particulières« . Une pensée qui met en exergue les exigences cruciales de la gouvernance d’une République digne de ce nom. C’est fort de ces attentes légitimes du peuple souverain que le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, se doit de mettre tout en musique à court, moyen et long terme si jamais à la longue, il nourrit en lui, l’ambition de briguer la magistrature suprême sous l’onction du suffrage universel. Pour l’heure, il a du pain sur la planche.
Le Gabon, actuellement endetté à hauteur de 7500 milliards de francs CFA selon les dires du Président de la Transition lors de sa visite au Rwanda, nécessite un modèle de gestion orthodoxe des deniers publics ; une gouvernance participative des forces vives de la nation ; une revalorisation locale et industrielle des ressources naturelles ; et une croissance maîtrisée des dividendes démographiques, afin de parvenir non seulement, à inverser la tendance du niveau actuel de pauvreté au Gabon, mais aussi, à générer des économies multisectorielles supplémentaires, avant d’espérer à stopper et/ou réduire la montée vertigineuse de l’endettement du Gabon et neutraliser la conjoncture financière que traverse le gabonais lamda. Un grand défi que devra rélever le nouvel homme fort du pays au cas où, il dévoilait finalement ses velléités pour la présidentielle à venir.
Certes, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, hérite d’une situation économique inquiètante due à la gabegie des deniers publics, à la corruption, aux détournements intempestifs de fonds, au blanchiment des capitaux et aux nombreux prêts effectués malicieusement par la « Young Team », maîtres du régime Bongo- Valentin- PDG déchu. Des moyens financiers abyssaux qui n’auront servi qu’à enrichir une minorité de personnalités de l’ancien régime. Mais il doit pouvoir surmonter ces dérives financières en précédant aux audits et aux états généraux de chaque secteur d’activité afin d’identifier les dégâts, les forces et les faiblesses, ainsi que ce qui est récupérable, avant d’ériger les garde-fous infranchissable et de la discipline administrative et financière pour éviter qu’à la longue, l’on ne retombe dans les mêmes travers au cours de sa gouvernance.
En définitive, le Président de la Transition a du pain sur la planche, car « tout est à refaire » au gabon en matière de gestion des finances publiques et de gouvernance politique. Du coup, la relance des travaux de la commission de la Task Force sur la dette, les surfacturations, les malversations, les détournements et, les travaux qui n’ont jamais été livrés mais pourtant financés par le contribuable, n’est qu’une étape du grand chantier de l’orthodoxisme financier qui l’attend dans son « magistère ». Espérons que notre Général, a pris le temps de mesurer le poid de la responsabilité qu’il endosse au sommet de l’Etat, avant de s’engager […] devant l’opinion nationale et internationale, pour l’essor du Gabon vers la félicité.
Valéry M / Peuple Infos