Pensée Azizetique / Remaniement ministériel : vers la fin de « la République des héritiers » ?
Par Ali Akbar Azizet : S’achemine t-on à grand pas vers l’abolition des cercles très fermés des « héritiers de la République », avec les départs des enfants gâtés tels que : Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, fils d’Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou, ancien ministre des différents gouvernements d’Omar Bongo Ondimba, ancien Président du Conseil économique et social (Ces) et Conseiller politique du Chef de l’Etat ; Biendi Maganga Moussavou, fils de Pierre Claver Maganga Moussavou, ancien maire de mouila, ex ministre d’État sous Omar Bongo Ondimba et ancien vice Président de la République ; Carmen Ndaot, fille de l’ancien maire de la Commune de port Gentil et actuellement Président du Conseil national de la démocratie (CND), et ce, au profit de la politique de l’égalité des chances ?
Les « héritiers de la République » frappés le récent remaniement du Gouvernement…
Certes, il reste encore au sein du gouvernement la rescapée, Madeleine Edmée Rogombe épouse Berre, fille de l’ancienne Présidente du Sénat et Présidente de la République par Intérim. Mais, vu la débarque des victimes cités en sus, il se pourrait qu’elle subisse le même sort tôt ou tard. Rappelons au passage que cette héritière s’était vue remplacer au Comité permanent du bureau politique par Joël Ogouma, Conseiller politique du Chef de l’Etat et homme de terrain politique à Lambaréné. De plus, l’on se souviendra que ce dernier, lors des élections du bureau politique en 2017, avait également laminé l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Richard Auguste Onouviet.
Président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba…
En écartant les « fils et fille à papa », le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba s’est-il appuyé sur le fait qu’il ait mis fin, à titre d’exemple, à la fonction de son fils Noureddine Bongo Valentin, en qualité de Coordinateur général des affaires présidentielles ( CGap), et ce, au profit de la politique de l’égalité des chances l’un des creusets de son fondement politique ?
L’éviction du cercle très fermé des « héritiers de la République » annonce t-elle un avant goût des pré campagnes, et/ou une sorte de rattrapage basé sur le mérite, l’abnégation et le dynamisme, pour une meilleure efficacité de son action politique au dernier virage de son septenat en cours, histoire d’essayer de sauver les meubles ?
Aussi, doit-on penser que le départ des « héritiers de la République » serait suffisant pour susciter l’espoir d’une émergence véritable aux yeux de l’opinion ? Doit-on croire à travers ces départs « d’enfants gâtés » que la politique de l’égalité des chances est véritablement une réalité au Gabon ?
Des questions et des questions, encore des questions… Seul l’avenir nous le dira. Avançons seulement !
Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon
