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Pensée Azizetique/ Iboundji : les populations à la recherche du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT).

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Décidément, que fait le gouvernement Ossouka Raponda depuis près de deux ans à l’endroit des populations de l’intérieur du pays ? Ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer. Et pourtant, le gouvernement ne cesse de vanter à grande pompe, le Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) comme étant un outil de gouvernance à même d’améliorer leurs conditions de vie. Le cas par exemple des populations d’Iboundji, qui ne trouvent aucun gain de cause dans ce fameux PAT au regard de l’état lamentable et pitoyable de la route qui le ralie à Koula Moutou.

Une vue de l’état actuel de la route d’Iboundji… laissée pour compte par le PAT

Le Plan d’accélération de la transformation (PAT), initié par le gouvernement, devient au fil des mois, des effets d’annonce et du pur saupoudrage, nullement en phase avec la réalité présente. Pour sûr, si rien n’est fait dans les jours à venir, le chef lieu du département de l’Offoue Onoye deviendra une zone perdue, pour ne pas dire coupée du monde.

Les populations d’Iboundji sont complètement perdues. Une localité oubliée par les autorités du pays. Créée en 1973, Iboundji n’a pas connu un développement exponentiel. Ce, d’autant plus que la route qui est un facteur de développement, n’y existe que de nom. Il est pratiquement impossible de rallier aujourd’hui cette partie de la Province de l’Ogooue Lolo, vu le niveau de dégradation de sa route.

Rallier actuellement Iboundji relève de la témérité. Une route devenue une véritable piste d’éléphant. Les bourbiers et autres crevasses dictent leurs lois au grand dam des populations qui ne cessent de lancer des cris de détresse en vain à l’endroit du gouvernement Ossouka Raponda et de son « Plan d’Accélération de la Transformation » qui, à leurs yeux, n’est rien d’autre que de l’entubage, sinon une utopie. En définitive, ces populations souhaitent vivement une route circulable en toute saison, pour rallier le chef lieu de la Province de Lolo.

Par ailleurs, il faut rappeler que le Centre médical n’existe que de nom. L’absence des médicaments, des plateaux techniques, des réactifs et autres matériels médicaux et paramédicaux ; aucun médecin ; un infirmier d’Etat sans salaire affecté dans cette localité ; Les deux médecins de la coopération cubaine ont déserté Iboundji par manque de besoins vitaux, notamment de l’eau et des meilleurs conditions de travail. Les dispensaires sont complètement fermés, au point où, les populations s’interrogent s’il y a réellement un ministère de la santé au Gabon. Et si tant est qu’il existe réellement ce département ministériel, à quoi sert t-il ? S’interrogent t-ils.

Autant des manquements et des problèmes que doit faire face le gouvernement Ossouka Raponda, par des actions concrètes à quelques mois des échéances électorales à venir. Le gouvernement devrait procéder par des opérations de charme pour susciter l’espoir chez les populations, en raclant au moins constamment la route qui mènent à Iboundji et, en essayant tant soit peu, de résoudre les problèmes basiques des populations. Or, à ce qui paraît, le gouvernement Ossouka Raponda préfère jouer à la sourde oreille en naviguant à contre courant de la politique du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba qui, a fait la promesse de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. Quel paradoxe !

Et pourtant, nul n’ignore que l’émergence passe aussi par l’impérieuse nécessité de la décentralisation des moyens appropriés au profit de l’intérieur du pays…

À suivre.

Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon.

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