Pensée Azizetique / Parlement : le Sénat dans un malaise profond dû au mépris du pouvoir exécutif ?
Par Ali Akbar Azizet : Si on s’en tient à ce qui ressort de la Chambre haute du parlement gabonais, on est tenté de croire qu’il dévient au fil des ans, un hémicycle d’humiliation par le pouvoir exécutif. Quand bien même, cette institution a toujours été prompte a voter des lois impopulaires proposées par les gouvernants, sachant bien qu’elles ne repondent nullement aux aspirations du peuple souverain.
Selon un haut cadre de la présidence de la République, le malaise de cette institution s’est installé depuis la mise en place de son bureau. Un malaise andogène qui s’observe entre les sénateurs qui ont essuyés des défaites lors des primaires des sénatoriales, mais ont été investis malgré tout par le Parti démocratique gabonais et, ceux nommés par le Chef de l’État qui occupent des postes de premier rang au sein des commissions permanentes et des commissions inter parlementaire.
Le cas du premier questeurs par exemple, Michel Odinga Ngouengoue, qui a été laminé lors des primaires à la soviétique par Fernand Joumas dit Salambat, aujourd’hui Commissaire de la République. Au regard de ce choix immérité du Parti présidentiel, Michel Odinga Ngouengoue, est considéré comme un sénateur nommé du fait de son échec et n’ayant eu des adversaires lors des élections sénatoriales dans le siège unique du département de la mpassa.
D’après les coulisses des services de renseignements de la présidence, Michel Odinga Ngouengoue, ne se préoccupe guère de la situation financière de ses collègues sénateurs dans le payement des frais de cabinet qui sont inscrits dans la loi des finances votés par les sénateurs.
Jusqu’à ce jour, les vénérables sénateurs ne sont toujours pas rentrés en possession de leurs indemnités au point que bon nombre d’observateurs s’interrogent de savoir si réellement la première Chambre du parlement jouit d’une autonomie financière.
Les sénateurs sont toujours malmenés par le pouvoir exécutif sous le silence coupable de la questure qui brille par un manque de pragmatisme, de dynamisme et d’efficacité dans le suivi financier de l’nstitution. Un peu comme leurs collègues de l’Assemblée nationale ont souffert avant qu’ils ne rentrent en possession, il y’a environ deux semaines, de leurs fonds de cabinet.
Les murmures issus des couloirs de la contre ingérence, insignuent que ce qui se passe au sein du Sénat est idem avec les institutions et autres administrations du pays tant en matière d’indemnités que des primes mensuel. Ils estiment qu’il n’y a pas de malaise profond au sein de cette institution, encore moins un quelconque mépris de la part du pouvoir exécutif. Ils imputent cette situation au Trésor public qui examine les dossiers au cas par cas. Aussi, la lenteur de ce dossier, serait également due au fait que les sénateurs n’ont aucun pouvoir d’interpeller le gouvernement comme ceux de l’Assemblée nationale qui, sont prioritaires. Même si eux également, enregistrent parfois des retard de paiement.
Des raisons susmentionnées que réfutent les victimes. Rétorque une source bien introduite des arcanes du pouvoir de Libreville. D’après eux, il y a bel et bien un malaise au sein de cette institution sous le regard complice de la présidente de l’institution, Lucie Milebou Aubusson. Il est reproché à cette dernière de ne pas vouloir insidieusement faire bouger les lignes afin que ses collègues sénateurs puissent dans les meilleurs délais rentrer en possession de leurs indemnités. Il suffit d’un peu de volonté de la part de cette dernière, et le tour est joué. Disent-ils !
Azizetiquement…
Nous y reviendrons
Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, specialiste du Gabon.