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Gabon / Dissolution de l’assemblée nationale et du gouvernement – Une porte ouverte à la monarchisation du Gabon ?

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Suite à la décision audacieuse et digne de lecture de droit, prononcée par la Présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantchouo, à la faveur de la dissolution de l’assemblée nationale et la démission du gouvernement Issozet Ngondet, bon nombre de gabonais ont applaudi avec enthousiasme et étonnement, la rigueur avec laquelle le droit a été appliqué par une institution très souvent traitée de tour de pise. Toutefois, les compatriotes septiques voient en cette sentence constitutionnelle, une ruse, voire une porte d’entrée vers la monarchisation du pays.

Selon certaines indiscrétions, la cour constitutionnelle aurait jété l’anathème sur le gouvernement, sachant bien que l’exécutif ne pouvait organiser les élections législatives dans les délais sans l’aval d’Ali Bongo. Le cas échéant, cette décision aurait été prémédité et bien entretenue par le système pour permettre au président de la République de gagner en temps et d’emboîter le pas vers de nouvelles dispositions qui soumettraient le prochain gouvernement et le futur parlement sous l’autorité exclusive du Chef de l’Etat.

Bien ! Admettons que le pays fonctionne continuellement sans gouvernement ni parlement. Alors, qui devrait gérer le Gabon entre temps ? Quel est le mécanisme de gestion républicaine qui va prévaloir pour éviter qu’Ali Bongo deviennent juge et partie ? Ne voit-on pas en cette méthode de gestion de la chose publique, une aubaine vers le conflit d’intérêt ? Autrement dit, n’est-ce pas là une grande porte ouverte à la monarchie ? A moins de se tromper. Sinon, en clair, le pays se trouverait désormais être dans la ruée vers un nouveau mode de gestion. Tant entendu que le président de la République, serait au dessus du pouvoir parlementaire dont il peut dissoudre à tout moment et, exercera une totale main mise sur le gouvernement. Dans ce cas, peut-on dire que le Gabon demeure une République ? Ce ne sont là, que des interrogations que nous avions recueillies dans notre micro-trottoir. Wait and see…

Valéry M.

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