Gabon / Donc, ces trois là, sont incapables de maintenir ne serait-ce que le prix du pain à 125 frs cfa ?
Bientôt deux semaines, que les populations gabonaises économiquement faibles, ont du mal à acheter du pain pour le petit déjeuner des enfants. Et ce, parce que les boulangers et les boutiquiers des quartiers, ont décidé de vendre désormais la baguette tant prisée à hauteur de 150 frs cfa au lieu de 125, prix homologué. Face à cette situation qui précarise davantage le panier de ménagère et périclite l’économie familiale, qu’attendent les autorités pour frapper du point sur la table de toute urgence afin de mettre en œuvre une bonne stratégie de péréquation susceptible de faire maintenir le coût habituel du pain à tous les niveaux de la chaîne de vente ?
La pénurie du pain observée chez les boulangers et les épiciers des quartiers, frappe considérablement les foyers depuis l’augmentation du prix du pain. Les boutiquiers disent ne plus pouvoir vendre du pain tant que les boulangers livrent la baguette à 125 au prix de gros. Et, les boulangers quant à eux, justifient cette augmentation par le coût actuel à la hausse, du sac de farine importé, qui serait désormais taxé à 19.000 frs cfa au lieu de 16.000. Et surtout, dans cette affaire à palabre, personne de ces opérateurs concernés n’y veut perdre un seul copec. Voilà le nœud du problème !
Or, face à la vie chère déjà tant décriée au quotidien par les populations gabonaises depuis des décennies, de surcroît, la période actuelle où l’économie familiale est fortement menacée par les mesures restrictives de lutte contre la Covid-19, une telle problématique devrait interpeller dans les plus brefs délais, la Première ministre, Cheffe du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda ; le Ministre du Commerce, Hugues Madiya Mbandinga, et le Directeur général de Concurrence et de la Consommation (DGCC) Luther Steeven Abouna Yangui. Et ce, dans le but de se retrouver autour d’une table avec l’ensemble des parties prenantes, en vue de réfléchir sur des solutions idoines et concrètes à soumettre au ministre de l’économie pour application. Mais hélas, rien de solide n’y est fait pour sortir de cette impasse.
Les autorités compétentes concernées par cette épineuse problématique préfèrent dormir au premier banc, tandis que les populations croupissent dans la surenchère et voient le panier de la ménagère se paupériser davantage. Que dire de la DGCC et du ministère du Commerce ? A part les contrôles intempestives aux allures de mendicité entrepris auprès des opérateurs économiques, qui, en réalité, n’influencent en rien la flambée et l’anarchie des prix des denrées de première nécessité, que peut-on vraiment espérer en ces administrations ? On n’y observe aucune opération de grande portée et rigoureuse qui puisse reguler formellement le prix du pain, encore moins, empêcher l’entêtement des boutiquiers et des boulangers.
Quant à la locataire, heeuur pardon ! la star de la Primature, Rose Christiane Ossouka, sa léthargie tant critiquée face aux dossiers socio-économiques ultra-sensibles, se fait à nouveau ressentir dans l’ascension de cette problématique. Tant entendu que, jusqu’à lors, aucune mesure salutaire, réellement observable sur le terrain, n’a été prise. A part raconter vainement a travers les médias que le prix du pain reste intact. La preuve : les baguettes de pain ont totalement disparu chez les boutiquiers ; Les boulangers continuent de bouder ; les taxes douanières asphyxient davantage les importateurs des sacs de farines. A cette allure, rassurez-vous, nos enfants et nous, devront bientôt nous habituer à prendre le petit déjeuner avec du « Manioc ». Ne riez pas, c’est sérieux !
Valéry M.