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Gabon / François Ondo Edou, recadre Maganga Moussavou

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Monsieur François Ondo-Edou, membre de l’Union nationale, à Libreville Gabon, dans un article intitulé « Revenez sur terre, Maganga-Moussavou », donne, à ce qui paraît, un excellent cours de droit diplomatique sur l' »inviolabilité d’une ambassade et extraterritorialité », à l’affairiste opportuniste vice président de la République Pierre-Claver Maganga-Moussavou…

In-extenso, le cours des us et coutumes diplomatiques…

« [Voulant à tout prix apporter la contradiction au communiqué de l’Union Nationale, rédigé avec la participation d’éminents juristes, un certain Maganga Moussavou, pour ne pas le citer, a cru être à la hauteur de nous donner des leçons. Un peu de modestie, tout de même ! Ni ses références universitaires, ni ses faits d’armes politiques n’autorisent ce vice président de la République très démocratique du G… à se le permettre. Bien au contraire, puisqu’il en est encore à confondre inviolabilité d’une ambassade et extraterritorialité.

M. Maganga Moussavou aurait dû, avant de laisser tomber les derniers cheveux de son crâne dégarni – ô que dis-je – les dernières plumes qui couvrent les ailerons que Dame Mborantsuo vient de lui offrir, consulter un des nombreux conseillers de la vice présidence ou, à tout le moins, Google. Trop imbu de ses connaissances au demeurant très approximatives en la matière, il s’est engagé dans une polémique qui n’a d’égale que sa volonté de justifier le complot contre la souveraineté nationale que ses nouveaux amis politiques et lui tentent de perpétrer.

Parlant de lui, peu avant sa mort, Omar Bongo avait ces mots :  » Moi, je n’aime pas parler de ces gens là. Maganga Moussavou, c’est un extra terrestre, un OVNI », entendez objet volant non identifié. Il avait raison. En attendant la prochaine étape de cette interminable voltige qui l’a déjà conduit à Lyon, Rabat, Franceville et Guietsou, nous lui proposons de lire ces quelques enseignements pourtant faciles à recueillir sur Google. Ainsi, ses amis et lui, reconnus comme des amateurs professionnels, cesseront de faire la confusion entre inviolabilité d’une ambassade et extraterritorialité. Ils feront aussi, j’en suis sûr, la différence entre le cas Léon Mba en 1967 et la Constitution gabonaise d’aujourd’hui. Florilège.

« Contrairement à une idée répandue, une ambassade n’est pas considérée comme faisant partie du territoire national qu’elle représente. La Convention de Vienne de 1961 qui règle les relations diplomatiques ne prévoit pas, comme on le pense souvent, l’extraterritorialité, mais la jouissance de l’immunité diplomatique. Les missions sont donc soumises à la loi du pays d’accueil.

En revanche, l’inviolabilité des missions diplomatiques est garantie par l’article 22 de cette Convention de Vienne. »

En termes clairs, les ambassades ne bénéficient pas de l’extraterritorialité mais de l’inviolabilité (sources Le Nouvel Observateur, service documentation).

S’agissant de la référence à la situation du Gabon en 1967, c’est, là aussi, une grossière tentative de manipulation de l’opinion. La Loi Constitutionnelle numéro 1/61 du 21 février 1961est claire:  » En cas d’intérim ou d’empêchement temporaire, les fonctions de président de la République, à l’exclusion des pouvoirs prévus par les articles 16,17 et 19 sont provisoirement exercées par un vice président du gouvernement (article 9). Malgré l’absence du président Léon Mba pour raisons médicales, la continuité du fonctionnement de l’État était assurée. Paul Marie Yembit et, un peu plus tard, Albert Bernard Bongo assuraient l’intérim, conformément à la Constitution du 21 février 1961.

Aujourd’hui, la donne a changé. Le vice président n’est plus, en quelque sorte, qu’un chargé de missions du président de la République qui supplée seulement le chef de l’État dans les fonctions que celui-ci lui délègue. C’est sans doute pour cela qu’on tente de triturer la Constitution actuelle qui prévoit pourtant toutes les situations possibles : la VACANCE DE LA PRÉSIDENCE pour quelque cause que ce soit (maladie ou indisponibilité temporaire) et L’EMPÊCHEMENT DÉFINITIF.
En tous les cas,les fonctions de président de la République sont provisoirement exercées par le président du sénat. Cette disposition, pourtant claire, tarde à être appliquée.

A celui qui clame haut et fort que « s’il y a des gens dans cette République qui ne sont pas des menteurs, Maganga Moussavou en est un », de le prouver par des actes. En tous cas, les Gabonais qui continuent à suivre, via les réseaux sociaux, ses propos sur Ali Bongo qui, affirme t-il, est  » à l’image de ce roi fainéant, jouisseur et paresseux passant le plus clair de son temps à voyager », ne sont guère convaincus par cette posture de circonstance. Au Gabon, tout le monde se connaît.] »

François Ondo Edou, Libreville Gabon.

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