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Gabon / Trocadero : La résistance de la « diaspora » gabonaise peut-elle faire partir Ali Bongo du pouvoir ?

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Les tristes et mémorables événements post-électoraux que le Gabon a connu après la proclamation par l’ex Cenap des résultats provisoires de la présidentielle 2016, auront accouché d’une révolution inimaginable au niveau de la « diaspora » gabonaise. Des compatriotes vivant à l’hexagone, radicalement opposés au pouvoir en place et, particulièrement réfractaire face à Ali Bongo dont-ils contestent fermement la légitimité, ont décidé plus que jamais, à ce qui s’observe, de battre tous les samedi sous le regard du monde, le parvis des droits de l’homme en France – la place du Trocadero, devenue désormais le lieu mythique de la résistance de la « diaspora » du pays. Toutefois, jusqu’où ira ce mouvement ? Et, son impact, fait-il vraiment peur à Ali Bongo au point de l’emmener à quitter le pouvoir ?

Ali Bongo Ondimba et Jean Ping deux principaux Animateurs de la politique gabonaise actuelle.

Impulsée par Jean Ping, principal adversaire politique actuel d’Ali Bongo, la montée au créneau sans merci des fils et des filles de la « diaspora » gabonaise, en complicité avec leur champion dont-ils estiment avoir remporté sans ambages, le scrutin présidentiel 2016, ont juré d’aller jusqu’au bout de la revendication du « vrai » verdict des urnes. Sans quoi, ils ne lâcheront rien ! Sauf qu’en toile de fond, les révoltés du Trocadero, à ce qui semble, puiseraient leurs déterminations et leurs espoirs sur des promesses illusionnistes faites par le fils d’Omboué au peuple de l’opposition lors de ses multiples déclarations musclées. Garantissant ainsi, dans l’incertitude voilée, sa prise imminente du pouvoir. « Votez moi ! Je ferrai le reste ! » aurait-il rassuré. Mais où en est-il ?

« A force de laisser de l’eau bouillir longtemps au feu dans la marmite, sans s’en servir en temps opportun, elle finie par s’évaporer totalement » disait ma mère dans sa sagesse. N’est-ce pas à cette triste illustration que s’achemine progressivement le mouvement de résistance de la « diaspora » en soutien à Jean Ping qui, peu à peu, se meurt, faute de battre le fer quand t-il est encore chaud ? « Le chien qui aboie trop ne mord pas » Dit-on. Et, Ali Bongo et son gouvernement l’ont parfaitement compris.

Après deux (02) ans de monotonie politique de la part de Jean Ping et ses amis de la Coalition pour la nouvelle république, le camp adverse peut donc dormir tranquille en dépit de la crise économique qui secoue le pays, sans être inquiété par la résistance d’une « diaspora » dont le leader s’avère désespérément inoffensif jusqu’à lors.

Est-ce une preuve évidente qu’Ali Bongo est un fin tactico-politique ? Puisque malgré le bruit des tam-tams du Trocadero – malgré les colères des leaders syndicaux de tous bords, c’est lui qui dirige le pays depuis 2016 – c’est lui qui organise les défilés de célébration de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale – et, c’est encore lui qui, va finalement, organiser les élections couplées des législatives et locales prévues pour le 06 octobre prochain. A moins de démontrer le contraire !

C’est autant de faits réels qui finiraient par évaporer la fougue, la détermination et la résistance de la fameuse « diaspora » en perte d’engouement, faute de leader percutant et anticipatif. Bref, pour sûr, ni la communauté internationale, ni la prise d’assaut hebdomadaire du parvis des droits de l’homme en France, ni les déclarations rêvasses de Ping, ne suffiront pour répondre aux attentes du peuple de l’opposition, tant qu’il ne comprendra que la solution de l’alternance sommeille en lui-même.

Cependant, il faut l’avouer ! jusqu’à nouvel ordre divin, c’est Ali Bongo Ondimba, qui occupe le fauteuil présidentiel. C’est lui le chef d’Etat en République gabonaise ! N’en déplaise à ceux qui pensent y accéder à coup de baguette magique ! Sans faire ce qu’il n’ont jamais fait, pour obtenir ce qu’il n’ont jamais obtenu. Allons seulement !

Valéry M.

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