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AFRIQUE : La zone libre-échange internationale en Afrique, en question entre les ministres du commerce.

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Les ministres africains du Commerce planchent depuis vendredi matin dans la capitale nigérienne, Niamey, sur le document portant création de la zone de libre-échange continentale (ZLEC) en Afrique, avant sa validation par la conférence des chefs d’Etat en début d’année prochaine.

C’est le président nigérien Mahamadou Issoufou, champion du processus de négociations de la ZLEC, qui a procédé à l’ouverture de cette 4ème réunion des ministres africains du Commerce, en présence du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Mahamat Faki, et Vera Songwe, secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Le projet envisage de regrouper au total 54 États africains dans une zone de libre-échange. Il ambitionne d’éliminer entre ces pays les droits de douane, les restrictions quantitatives à l’importation tout en laissant libre cours à chaque pays d’adopter sa propre politique commerciale. C’est un projet dont, selon ses initiateurs, l’impact sur l’amélioration de la place de l’Afrique dans le monde ne fait aucun doute.

Selon M. Issoufou, la conférence des chefs d’Etat de juillet dernier, après avoir noté avec satisfaction le rapport sur les conclusions de la dernière réunion des ministres sur l’état des lieux du processus, a réaffirmé l’échéance décembre 2017 pour la conclusion des négociations sur un projet d’accord cadre établissant la ZLEC.

La réunion de Niamey a donc un caractère ultime, car elle a pour ambition de valider et de parfaire les résultats des négociations et des conclusions pour les présenter à la prochaine conférence des chefs d’Etat.

« Les projets de documents dont vous êtes saisis, reflètent concrètement la promesse de transformer notre continent en acteur compétitif en matière d’investissement, de production, d’innovation et de commerce. C’est la promesse d’un meilleur rapprochement des peuples du continent », a rappelé le président nigérien.

« Il vous appartient donc de procéder aux touches finales et recommander ces documents au comité technique spécialisé des ministres de la Justice pour validation et présentation à la conférence l’Union de janvier 2018, comme documents juridiquement fiables, réalistes, répondant aux besoins du développement de l’Afrique », a-t-il indiqué.

Pour lui, l’Afrique compte des pays moins avancés, des pays à revenus intermédiaires, et des pays à revenus intermédiaires avancés. Bon nombre de ces pays ont des difficultés à se hisser sur l’échelle du développement durable, notamment en raison de leur dépendance vis-à-vis de la production et de l’exportation des matières premières ainsi que de part la taille réduite de leurs économies.

Aussi, à l’heure de la ZLEC, une des taches essentielles de tous les gouvernements africains et des acteurs concernés, sera d’œuvrer à la transformation structurelle de nos économies afin de les placer sur la voie d’une croissance forte et inclusive, de la création d’emplois et de la diversification économique.

« La ZLEC induira une croissance forte de nos économies, elle est la clé du succès qui évitera à l’Afrique de continuer d’avoir des économies exigües, faibles et vulnérables, qui n’arrivent pas à créer des emplois, à réduire la pauvreté, ou à sortir du cycle d’une croissance faible », a conclu le président Issoufou.

Pour rappel, la décision de lancer le projet de zone de libre-échange continentale a été prise en janvier 2012, lors de la 18e session ordinaire de la conférence de l’Union africaine. L’objectif fixé pour créer cette zone de libre-échange est l’année 2017.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou a été mandaté en début d’année par ses pairs africains du continent, pour conduire le processus visant à concrétiser la ZLEC.

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