Pensée Azizetique/ PDG : Guerre des clans, entre accusations et trahisons.
Par Ali Akbar Azizet : Finalement, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) devient de jour en jour l’ombre de lui même au regard de la guerre des clans qui prévaut actuellement au sein du paysage de ce parti majoritaire. Entre les partisans de l’actuel Secrétaire général du Parti démocratique gabonais, Eric Dodo bounguendza et ceux du Directeur de cabinet du Distingué Camarade président, Cyriaque Mvourandjami, les rapports ne sont plus au beau fixe depuis l’éviction du second au secrétariat général adjoint, chargé des élections.
Depuis le retour de ce dernier à la présidence du Conseil de discipline, suite au décès de Guy Benjamin Ndounou, puis à la direction de cabinet politique du Distingué Camarade Président Ali Bongo Ondimba, les partisans du Secrétaire général et ceux du directeur de cabinet politique se regardent en chiens de faïence.
Chacun, s’appuyant sur ses lobbys, souhaite la chute de l’autre à son profit pour le contrôle du Parti au pouvoir au grand dam des militants et militantes qui, ignorent désormais la trajectoire réelle de leur formation politique. Un Parti Etat qui semble être à la croisée des chemins, au regard du climat malsain qui prévaut depuis la chute de l’ancien directeur de cabinet politique, actuellement écroué à la maison d’arrêt de Libreville, Brice Laccrruche Alihanga.
L’actuel locataire du siège de Louis, dans le premier arrondissement de la capitale serait accusé à tort ou à raison, par les partisans du directeur de cabinet politique, Cyriaque Mvourandjami, d’être à l’origine de la destruction et l’affaiblissement du Parti. Car, nostalgique du temps où, trônait Brice Laccrruche Alihanga, au point de sacrifier bon nombre des candidats issus du parti au pouvoir au second tour lors des dernières élections législatives au profit des Partis satellitaires, notamment le rassemblement pour la restauration des valeurs ( RV) et les sociaux démocrates gabonais ( Sdg).
Suite à l’Accident vasculaire cérébral (AVC), du premier responsable du Parti au pouvoir, Dodo bounguendza, originaire de l’Ogooue lolo, province où le Parti démocratique gabonais a toujours remporté les élections dans les quatre départements qu’elle dispose, serait accusé d’avoir écarter le candidat du PDG, jean pierre Boukila, laminé au premier tour face à l’indépendant jean Bosco Mbagou. Il faut rappeler qu’à cause de ces manigances, Jean Pierre s’est senti obligé de se présenter au second tour sous la bannière du SDG parce que son élection a été annulée au premier tour.
Sans omettre le fait que le suppléant de Jean Pierre Boukila n’ait pas été inscrit sur la liste électorale du siège unique de l’Offoue Onoye, mais plutôt à koulamoutou. Le candidat du PDG boycotté s’etait donc vu remplacé par son ancienne suppléante Blandine Nziengui, sur proposition de l’éphémère secrétaire nationale à la communication nommée lors du dernier Congrès du Parti en 2017, Dina koussou.
Aussi, de source concordante, Eric Dodo bounguendza, serait également à l’origine de la victoire du candidat des sociaux démocrates gabonais (SDG) dans le 3e siège du département de la Zadie, au détriment du candidat de sa formation politique, Maxime Ngozo Issondou. Fort de cela, les pro Mvourandjami réclament en douce le départ de Dodo bounguendza afin d’imposer un homme nouveau et efficace, d’où le report du Congrès qui aurait dû se tenir le 12 décembre dernier à une date ultérieure. Toute chose qui, ressemblerait au règlement de comptes du clan Mvourandjami.
Il est également reproché à Eric Dodo bounguendza, son manque de dynamisme au sein du secrétariat exécutif ; et, entre autres, l’organisation des séminaires et séances d’études fédérales ne suscitant aucun un espoir chez les militantes et militants, au point où le parti démocratique gabonais cher au numéro un du pays, se voit sombrer progressivement dans son fonctionnement.
Par ailleurs, la proximité d’Eric Dodo bounguendza avec Brice Laccrruche au temps de gloire de ce dernier, susciterait également des suspicions auprès de certains camarades qui, voient en lui, une menace voilée pour le pouvoir et pour le bon fonctionnement du parti à l’orée de la présidentielle 2023.
Jamais de mémoires des anciens secrétaires généraux du parti au pouvoir, le parti n’avait atteint un tel niveau de turpitudes et d’imbroglio au regard des théories à n’en point finir sur fond de distraction, sans réelle vision en phase avec la politique du Distingué Camarade président.
Par conséquent, Eric Dodo bounguendza, voit en Cyriaque Mvourandjami, un fidèle des fidèles du Distingué Camarade président. Pour le déstabiliser, dans son discours de Bongoville, le SG du PDG, n’a pas hésité à pointer du doigt les jeunes, comme étant ceux qui participeraient à la destruction du PDG. Or, ce qui fait la force de Cyriaque Mvourandjami, c’est son côté bosseur et son sens de distribution du travail. Un esprit d’ouverture qui fait de ce dernier, un homme incontournable au secrétariat exécutif à t-on appris. Selon les dires de certains camarades, Dodo trouverait que Cyriaque Mvourandjami n’est nullement en phase avec la vision du Distingué Camarade Président. Mais, travail plutôt pour l’échec du Parti aux prochaines échéances électorales ; pour les nominations des sénateurs au bureau de l’institution, en passant par le choix de l’actuel édile de la commune de Libreville. De plus, aux dires des proches de Dodo, ce dernier se serait mis à dos sur bon nombre de sénateurs et bien au delà.
Dans un tel climat malsain auquel se livrent sans merci les cadres du Parti au pouvoir, va t-il s’en sortir aux scrutins à venir ? Tant entendu que de telles pratiques haineuses et rancunières vont inéluctablement à l’encontre des idéologies et principes du Parti. Et, expose nul doute, Ali Bongo à l’échec en prélude à la prochaine présidentielle.
A cette allure, nous sommes en droit de nous poser la question de savoir : qui d’entre Cyriaque Mvourandjami et Éric Dodo bounguendza, aura réellement la tête de l’autre ?
1ere partie
Nous y reviendrons
Ali Akbar Azizet, journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon