Gabon / Médias : Cliché du journalisme au Gabon – triste réalité…
Le phototype de la réalité du journalisme au Gabon fait couler des larmes aux yeux. Les signaux du classement mondial de la liberté de presse 2017, publiés par Reporter sans Frontière justifient la régression évidente des enjeux du métier de l’information au Gabon. Car, classé 100ème en 2016 et, 108ème en 2017, le pays a reculé de 8 places. Une valeur arithmétique suffisante pour justifier les déboires que traversent les organes de presse et les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions. Cliché :
Les moyens de fonctionnement des organes de presse et, les conditions de travail et de vie des journalistes au Gabon sont déplorables. Un métier pourtant noble, mais qui a du mal à nourrir son homme. Tant entendu que sa structuration et son fonctionnement ne bénéficient plus depuis quelques années l’accompagnement équitable de l’Etat. Ce délaissement bien entretenu par les gouvernants, suscite donc la recrudescence des fléaux qui gangrènent le journalisme au quotidien dans le pays.
A savoir : la corruption ; l’influence partisane des publications ; l’autocensure ; les menaces d’abus d’autorité ; la prise en otage dissimulée de la subvention à la presse privée ; l’absence décriée du Fonapresse ; l’attente désespérée d’une imprimerie nationale promise ; l’inutilité avérée de l’imposition par la tutelle, de la carte professionnelle de presse ; la discrimination dans la couverture médiatique des activités présidentielles de grande portée ; la confiscation et l’iniquité des opportunités d’annonce publicitaire ; la limitation des moyens d’accès à l’information ; le tripatouillage du code de la communication ; la désignation inappropriée des membres du conseil national de la communication ; l’absence d’une convention collective sur le salaire minimum des journalistes ; l’insuffisance des bourses de formation diplômantes au métier du journalisme et, pour couronner le tout, la sectarisation éhontée des opportunités de presse et la contrainte à la mendicité face à laquelle, certains confrères sont soumis, faute d’encadrement et de moyens professionnels.
C’est autant de maux qui minent la corporation. Inutile de tergiverser devant ce triste tableau qui n’honore et ne crédibilise en aucun cas, le noble métier qu’est le journalisme au Gabon. Certes, les responsabilités sont partagées entre les pouvoirs publics et les journalistes eux-même. Sauf que, c’est d’abord aux gouvernants, que revient les moyens et le devoir de préserver et de valoriser le secteur afin de favoriser les meilleurs conditions de travail et de vie aux communicants et, ainsi espérer à un rendu déontologique acceptable et, à une éthique respectable qui relèveront le pays au classement mondial en matière de liberté de la presse.
Valéry M