Gabon / Sogatra : 10 mois sans salaire ! Philippe Djoula s’insurge et interpelle le Chef du Gouvernement.

Face aux mouvements d’humeurs des agents de la Sogatra, dû aux dix (10) mois de salaires impayés et, au m’enfoutisme notoire de la direction générale et du Chef du gouvernement, la Confédération Syndicale la plus représentative du Gabon, la Cosyga, a tenu à marquer son indignation avec véhémence, afin d’attirer l’attention du gouvernement et du Président de la république, Ali Bongo Ondimba, en vue de trouver une solution idoine dans les meilleurs délais. C’était au cours d’une interpellation digne de médiation, faite par le leader de la Cosyga, Philippe Djoula, ce mardi 13 juillet 2021, à travers la presse nationale et internationale. Sans mâcher les mots, ce dernier sollicite de toute urgence une négociation avec les plus hautes autorités pour une sortie de crise.

Réaction du Secrétaire Général de la Confédération Syndicale Gabonaise (Cosyga) face à la grève générale des agents de la Sogatra : La situation de la Sogatra ne peut laisser indifférent une Confédération comme la Cosyga. Le gouvernement cautionne le désordre. Il est inadmissible qu’une entreprise para-étatique, puisse faire 10 mois sans salaire. A cet effet, la Confédération donne son avis à ceux qui président la destinée de notre pays.

Faisant état des récentes griefs observées ça et là dans toutes les entreprises, il y a quand-même lieu de s’arrêter un moment. Et que le Chef du gouvernement tape du poingt sur la table ! Et, prenne son bâton de pèlerins pour saisir les fédérations concernées par lesdites grèves, notamment, les syndicats et les entreprises affiliés à la Cosyga. Et particulièrement la Sogatra. Car il est inadmissible, que les gens fassent 10 mois sans salaire, ni perspectives. Cela voudrait dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans ce pays.

La situation actuelle de la Sogatra, le Directeur, le président du Conseil d’administration et le ministre de transports ne peuvent pas trouver de solutions. Seuls, le Chef du gouvernement et la Cosyga, peuvent s’accorder pour esquisser des pistes de solutions. Et la Cosyga y tient mordicus !

Nous osons donc espérer que d’ici là, la Cosyga sera confiée par le Chef du gouvernement, à une audience très motivée. Mais pas comme les autres. Car, nous insistons, que laisser le Directeur général, le PCA et la Tutelle règler ce problème, c’est orienter cette lamentable situation que connaît les grévistes vers une voie sans issue. Nous y étions sur place aujourd’hui, et grande a été notre surprise de constater qu’ils ont été plutôt reçus par le Directeur général de la comptabilité du Trésor. Et ce n’est pas du tout normal ! Ça va dans tous les sens. Même s’il se pourrait qu’il ait la solution aux problèmes, à notre avis, ce n’est pas de cette manière que cela devrait se passer.

Il faut préciser que les travailleurs en grèves, ignorent les tenants et les aboutissants du dossier de la Sogatra. Quelle est la responsabilité du ministère de la République par rapport à une société para-étatique de la taille de Sogatra ? Jusque là, la Cosyga s’interroge à haute voie. Nous pensons que cette situation est entretenue pour la simple raison que la gestion bilatérale des deux entreprises de transports, Sogatra et trans-urb suscitent des incompréhensions. Pourquoi ne pas renforcer la Sogatra et revoir le mécanisme de gestion avant de penser aux autres structures ? N’est-ce pas là, une manière de vouloir liquider la Sogatra ? Alors, que le gouvernement prenne ses responsabilités… afin les agents en grèves puissent percevoir leurs 10 mois de salaires impayés dans les meilleurs délais. A conclu le Secrétaire Général de la Cosyga, Philippe Djoula.

Valéry M / Peuple Infos