Gabon / La rubrique « Makaya » du journal l’Union, donne raison à Guy Christian Mavioga
« J’avoue, franchement, que le présida n’est pas aidé. On a l’impression qu’il n’y a que des bras cassés, des incompétents, des sacs vides qui l’entourent » A déclaré Makaya dans sa récente livraison. Il va plus loin, en ajoutant ceci : « A quoi servent, des collaborateurs, ministres, grands directeurs, conseillers et autres, quand ils ne sont là que pour creuser le sable sous ses pieds ? Quand ils oeuvrent rien que pour servir leurs intérêts et non ceux du plus grand nombre ? » A lors là, De tels propos, publiés dans un journal pro gouvernemental, n’est-ce pas un serpent qui se mord la queue ? Finalement, tout ceci ne donne t-il pas raison à Guy Christian Mavioga, Porte-parole de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence ?
Ces termes révoltants nous rappellent de toute évidence, la déclaration faite par Mavioga, le leader du Bloc Démocratique Chrétien (BDC), en prélude à la tenue du 11ème congrès du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Une seconde sortie fracassante contre les amis inconditionnels d’Ali Bongo et/ou les cadres à part entière et entièrement à part, qui, pour Guy Christian, constituait un signal d’alerte urgente à l’endroit du président de la république. Comme pour dire qu’il est temps pour ce dernier, d’ouvrir les yeux, sinon, au grand jamais, il ne pourra faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025.
« Un prophète n’est jamais considéré chez lui à sa juste valeur » avons-nous coutume de dire. C’est peut-être ce qui explique l’incompréhension dont est victime ce visionnaire dans son propre camp. C’est nul doute le pourrissement du système, dont dénonce finalement Makaya, tel un médecin après la mort, qui aura provoqué très tôt, la montée au créneau et la révolte pacifique dégainée en haute et intelligible voix pour l’audacieux porte-parole de la majorité. Alors, comme la vérité n’a pas de tombe, maintenant « ça sort, comme ça sort » comme disait l’artiste. Peut-être que le temps serait venu pour qu’Ali Bongo d’agir de peur qu’il ne soit trop tard ?
Pour sûr, les dénonciations publiques entreprises par Guy Christian, auront, quoi qu’on dise, permis aux cadres du PDG, ainsi qu’au distingué camarade président lui-même, lors du congrès ordinaire, de revoir de fond en comble le moteur de sa locomotive bien qu’ayant conservé sa coque, à défaut de le changer totalement telque suggéré par son « fervent allié incompris » de la majorité.
Ce ennième ras-le-bol exprimé avec véhémence sur la colonne de Makaya à l’encontre des ennemis de la république et, en particulier, des traitres de l’entourage d’Ali Bongo, sera t-il perçu en cette fin d’exercice annuel du pouvoir, comme un coup de grâce qui obligera le Chef de l’Etat à se séparer finalement des perfides trompeurs lors de la composition de son prochain gouvernement ? Seul l’avenir nous le dira. Qui vivra, verra…
Valéry M.