Gabon / ALERTE : la SEEG et le CTRI interpellés sur les Transfos abandonnés depuis des années à Bizango Rails route des chinois.
De nombreux compatriotes habitants le quartier Bizango Rails route des chinois, situé à 2Km seulement du PK 12, broient du noir depuis des années, faute de réseaux électriques opérationnels. Là-bas, dès 19h, cette Cité perdue, jetée dans les oubliettes de la République, plonge lamentablement dans une obscurité ténébreuse digne du moyen âge. Pourtant, sur les lieux, on y aperçoit des Transfos abandonnés par la SEEG depuis des années, ainsi qu’un vieux panneau dressé il y a belle lurette indiquant un délai de « 9 mois d’exécution des travaux d’extention de réseaux électriques », avec pour Maître d’ouvrage, la SEEG et la Direction technique d’Électricité ; et, pour Maître d’œuvre, l’entreprise sous-traitante TAKI Energy. Les populations de ce quartier marginalisé, las de vivre sans électricité ni eau, attirent l’attention du Président de la Transition.
Une vue des installations électriques (tranfo et poteaux) laissées à l’abandon depuis de nombreux années…
Il faut avouer que le Gabon est un pays extraordinaire. Il s’y passe des choses qu’on ne saurait comprendre. Comment expliquer qu’une zone d’habitation comme Bizango Rails où vivent de nombreuses familles, ne puisse être électrifiée après autant d’années d’obscurité, alors qu’elle est si proche du Pk 12 où les riverains se rejouissent plus ou moins du courant ? N’est-ce pas de la discrimination ? A qui incombe cette situation déplorable, est-ce au ministère de l’énergie ou à la Seeg ? Sinon, qu’est-ce qui bloque l’avancée des travaux d’extention du réseau électrique entamés depuis des années du côté de Bizango Rails route des chinois ?
N’est-ce pas en 2020, un plan d’urgence d’environ 11 milliards de francs cfa, qui devait s’étendre jusqu’en 2023, avait été lancé par la Seeg à la faveur de la réhabilitation et la reconstruction des Infrastructures relevant de ce secteur ? Sans omettre l’apport de l’Etat via ses partenaires, à hauteur de 300 milliards pour la même période, dont le but visait à améliorer l’accès à l’eau potable et à l’électricité en direction des populations sur l’ensemble du pays. A quoi a donc servi cet argent, puisqu’en dépit de ces moyens colossaux, il existe encore des périphéries comme Bizango Rails, abandonnées à elles-mêmes dans l’obscurité la plus absolue.
De grâce, que le Président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, frappe du poing sur la table afin que ce chantier d’électrification aille à son terme dans les meilleurs delais ; sans omettre l’adduction d’eau potable afin de donner du sourire à ces nombreux pères et mères de familles qui y vivent avec leurs progénitures comme si le ciel leur était tombé sur la tête.
De toute évidence, avec d’énormes moyens financiers que génèrent les ressources naturelles du Gabon, pour un taux démographique insignifiant et un PIB enviable, il est inconcevable et même scandaleux que cette partie du grand Libreville soit aussi obscure et asséchée d’eau. Il y a vraiment lieu d’intervenir dans les meilleurs délais…
Valery M