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Gabon / L’IGIS à l’agonie : Pascal Houangni s’investira t-il pour la survie de l’Institut confié à Régis Massimba et Serge Abessolo ?

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Créé en 1975, l’Institut Gabonais de l’Image et du Son (IGIS), dirigé à cette époque par Philippe Mory, était pourvu d’un budget qui avoisinait 800 millions pour assurer son bon fonctionnement. Bien que ces moyens aient connus une degression progressive, les successeurs de Mory, en l’occurrence, Simon Augé, Charles Mensah, Imunga Ivanga et Henri Joseph Koumba Bididi, n’avaient jamais vécu dans leurs gestions, des dysfonctionnements aussi accrus que ceux dont traversent l’IGIS depuis quelques années.

Une vue du matériel cinématographique, vieux de 50 ans, en panne… à la traîne…

Une situation alarmante ironiquement ignorée par la tutelle qui, met au grand jour la décrépitude de son siège d’Angondjé ; ses carances financières et matérielles ; son improductivité cinématographique et ses pesanteurs administratifs. Comment comprendre qu’un bâtiment administratif qui abrite différentes structures de communication, à savoir, l’IGIS, AGP et TDG, soit abandonné dans une vétusté aussi avancée sous le regard des autorités ? Or, ce cadre devrait donner envie à l’ouvrage du cinéma, au tourisme et, refléter les exploits effectués dans ce domaine par nos cinéastes tant au niveau national qu’international.

La déliquescence du siège de l’IGIS, observable de puis l’extérieur…

« L’habit ne fait pas le Moine » dit-on, même si, pour certains, on reconnaît le Moine par son habit. C’est le moins qu’on puisse dire pour illustrer l’arrivée à la tête  de cette structure, de deux stars gabonais ayant excellé dans le domaine de l’image et du Son, en l’occurrence, Serge Abessolo récemment nommé Directeur général, et Régis Massimba, l’actuel Président du Conseil d’administration de l’IGIS.

La décrépitude, percevable, même à travers l’état des carreaux…

Pour sûr, mise à part, ces fonctions pompeuses, et de beaux costumes servant à blanchir l’appartenance des nouveaux dirigeants, les observateurs avisés savent que ces deux compatriotes, malgré leur expérience, ne sauraient s’en sortir dans des conditions de travail qu’ils héritent en réalité de cette coquille vide. Tant entendu que le budget actuel de l’Institut, à hauteur de 70 millions environ, est comparable aux pipis de chat. Et donc, ne saurait subvenir aux multiples charges financières et matérielles prioritaires auxquelles sont confrontés la structure et le personnel. Fort de cela, pour relever cette maison, Il faut absolument l’intervention de l’autorité de tutelle…

Le bâtiment abritant l’IGIS, est d’une vétusté très avancée…

Le nouveau ministre de la Communication, Pascal Houangni Hambouroué est donc très attendu sur ce dossier afin que soit revu le budget de fonctionnement, de production et d’investissement alloué à l’IGIS pour une meilleure performance capable de redorer l’image de l’IGIS. Cette réforme passe également par la revue à la hausse du montant (10 millions) de la Redevance audiovisuelle et cinématographique (RAC) accordée à cet institut. Bref, le nouveau patron de la communication devrait imperativement prendre à bras le corps cette problématique par sursaut d’orgueil pour la survie du Cinéma gabonais.

Valéry M.

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