Gabon / Les remontrances de Jean Pierre Oyiba à l’égard de Maganga Moussavou.
L’on se souvient des propos durs tenus par l’ancien Vice Président de la République Pierre-Claver Maganga Moussavou contre les Altogovéens qu’il accusait d’être les responsables du mal gabonais. Parce que choquantes, les accusations portées contre ces derniers ont suscité une levée de boucliers, notamment chez certains natifs de la province à l’instar de Jean-Pierre Oyiba, député du 1er arrondissement de la commune de Franceville.
Selon l’honorable député, qui relève que les Gabonais n’attendent pas de leurs gouvernants charité et aumône, mais respect et considération, « on a échoué, explorons d’autres voies pour tirer le meilleur du Gabonais ». Histoire d’intepeller ceux qui, comme Pierre- Claver Maganga Moussavou, en sont encore à penser à la manière de Jean-Paul Sartre que l’enfer c’est les autres, alors qu’ils ont de tout temps, eux-mêmes, appartenu au système qu’ils se plaisent à pourfendre.
En effet, l’ancien Vice président d’Ali Bongo Ondimba, plusieurs fois ministre sous Omar Bongo Ondimba, peut-il se disculper de la gestion du pays ? Gestion caractérisée pendant plusieurs décennies par le principe de la géopolitique qui voulait que chaque province ait ses représentants dans les arcanes du pouvoir et que ces derniers jouissent, il le sait pour avoir toujours profiter de ce statut, d’une certaine influence et d’un confort sans pareil. D’où feu Omar Bongo Ondimba en était arrivé à conclure qu’il avait fabriqué des roitelets.
Cette situation dans laquelle baignait Pierre-Claver Maganga Moussavou ne lui a jamais déplu tant que cela était ainsi. L’ancien Vice président doit alors se convaincre, à la lumière de ces faits, que le tribalisme qu’il entretient n’a pas droit de cité, ce d’autant plus que le dysfonctionnement qu’il accuse n’est pas dû à une province, encore moins à un homme et à une ethnie, mais plutôt au système auquel il a appartenu ou appartient, c’est selon !
Faut- il que ce soit à lui que l’on doit apprendre qu’au Gabon, le constat, comme décrit à juste titre par Jean-Pierre Oyiba, c’est que les hommes changent, mais que les habitudes restent les mêmes. Il est donc de mauvais aloi que l’on stigmatise l’autre en le désignant comme bouc émissaire. De plus, le Gabon constitue une nation construite avec toute sa diversité. Ce qui devrait préoccuper le Gabonais, c’est une réflexion approfondie sur les voies de sortie de crise, sachant que le pays en traverse. A bon entendeur…
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