Gabon /Covid-19 : Lettre ouverte d’un activiste au premier ministre
Monsieur le premier ministre, Julie Nkoghe Bekale, c’est avec beaucoup de regrets et de colère que je vous adresse cette correspondance pour vous dire tout haut ce que beaucoup pensent dans leur fort intérieur. Je suis triste et en colère de constater que le bien être des gabonais qui devrait être votre priorité s’avère être finalement LE DERNIER SOUCIS DE NOS AUTORITÉS.
À l’heure où le monde est frappé par le COVID-19 qui fait des ravages d’abord en Asie et maintenant en Europe, chaque dirigeant se doit de penser en premier lieu à la sécurité de son peuple. La preuve en est que les ÉTATS UNIS qui sont le plus vieux collaborateur de l’Europe ont suspendus tous les vols en provenance des pays de ce continent ami qui sont touchés pour réduire au maximum le risque d’importation de virus chez eux par les voyageurs.
Sachant que la FRANCE, L’ITALIE, L’ESPAGNE ET BIENTÔT LE PORTUGAL sont les pays européens les plus affectés, et sachant que la plupart des cas signalés en Afrique sont des personnes en provenance de ces pays à l’instar du premier cas du Gabon qui selon vos dires est un jeune homme qui aurait séjourné à Bordeaux (France), la question que je vous pose ici est de savoir POURQUOI LES FRONTIÈRES AÉRIENNES DU GABON SONT-ELLES ENCORE LIBRES D’ACCÈS AU CONTINENT EUROPÉEN SI NON À LA FRANCE ?
Si la plupart des pays ont pris comme première mesure la fermeture de leurs frontières aériennes c’est parce que cette mesure EST LOGIQUEMENT INDISPENSABLE À LA PRÉVENTION DU VIRUS.
Il ne s’agit plus ici de préserver un quelconque lien diplomatique colonial, mais de penser avant tout aux vies de vos compatriotes. Déja que nous ne sommes pas très nombreux et ne sommes pas non plus outillés sur le plan sanitaire pour faire face à une forte propagation de ce virus dans notre pays. La seule choses qui justifie encore la présence des ressortissants français au Gabon, c’est le fait que leurs autorités savent que POUR LE MOMENT ils sont plus en sécurité ici où le virus n’a pas encore atteint une proportion énorme. Si la situation était inversée, la France aurait déjà rapatrié les leurs et fermer au Gabon l’accès à leur pays. Et c’est ce qu’elle fera si la situation s’aggravait ici.
Je termine en vous disant que bien naïfs sont ceux parmi vous (les gouvernants) qui pensent que eux et leurs familles seront à l’abri si jamais le coronavirus venait à se propager au Gabon. vos femmes de ménage, vos chauffeurs, vos cuisiniers, vos gardiens, vos gardes du corps et les employés des grands magasins où vous faites vos courses ne sont pas issus du même milieu social que vous et vous ne pouvez pas vous en passer. DONC NOUS SERONS TOUS DANS LE MÊME BATEAU.
À BON ENTENDEUR…
Ayrtonne’n demi-dieu