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Gabon / La bourse : Les raisons de l’optimisation des filières techniques et professionnelles

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Face à la nécessité d’une nouvelle approche de mérite des bourses d’études, et, l’urgence d’une productivité à court terme des dividendes d’apprentissage de pointe, le gouvernement gabonais s’est à nouveau réuni, jeudi 11 avril dernier, en conseil interministériel. A l’issue des travaux, présidés par le premier ministre, chef du gouvernement, un projet de décret qui ramène l’âge maximal d’obtention de la bourse pour les élèves de terminal, des filières techniques et professionnels à 27 ans. Une manière d’attirer les étudiants vers un cursus qui offre de réels débouchés sur le marché de l’emploi, contrairement aux filières de l’enseignement général.

La Bourse à 27 ans, pour l’enseignement technique et professionnels

Cette option stratégique, vise à faciliter en direction des élèves de l’enseignement technique et professionnels, l’obtention de la bourse destinée à financer leurs études supérieures jusqu’à 27 ans. Selon la Primature, c’est un « projet de décret qui fixe les conditions d’attribution, de suspension et de suppression de bourses d’études dans les filières techniques et professionnelles, 27 ans étant l’âge limite retenu pour prétendre à l’obtention d’une bourse dans les séries techniques et professionnelles ».

La réunion de réflexion et de concertation entre toutes les parties prenantes…

Pour palier à la baisse du taux d’employabilité au Gabon due à l’inadéquation formation-emploi, l’Etat voudrait miser moins sur les filières générales en inversant le choix des parents et apprenants gabonais. C’est donc une aubaine pour les élèves ayant opté pour l’enseignement technique et professionnels.

Autrement dit, l’État va encourager les jeunes gabonais à embrasser les filières de l’enseignement plus techniques et professionnels où il y a de nombreux emplois », a déclaré Guy Bertrand Mapangou, ministre des Forêts et ancien porte-parole du gouvernement. Avec cette idée novatrice du gouvernement, les apprenant nantis du Bac technique peuvent s’en réjouir, tant entendu que, ces dispositions leur donne suffisamment de temps aux redoublants pour rattraper leurs retards.

Cependant, les élèves de l’enseignement général, attendent à leur tour, que les nouvelles mesures prises à leur encontre lors du dernier Conseil des ministres, soient purement et simplement annulées. A moins de leur proposer une option conciliante qui garantirait leurs intérêts au bout de leur cursus du secondaire. Cela dit, le nœud du problème est partiellement résolu. Il va falloir trouver dans les meilleurs délais, une solution idoine qui ramènera le calme dans le pays, afin que les cours reprennent normalement sur l’ensemble du territoire national.

A titre de rappel, d’après les conclusions de la task force sur l’Education réunie en août 2018, le gouvernement gabonais avait décidé de favoriser l’employabilité, c’est-à-dire, de mettre en adéquation l’offre de formation avec les besoins réels, actuels ou à venir, du marché de l’emploi. Les parents sont à cet effet, appelés à saisir cette nouvelle approche d’études pour garantir la réussite de leur enfants à court terme. Bref, plus besoin de faire de longues études pour bien réussir sa vie.

Force est de constater qu’il manque des jeunes diplômés dans les métiers de l’hôtellerie, de l’agroalimentaire, de l’électronique, du commerce, de l’électricité, des BTP, du bois, des banques et assurances, de l’informatique, du numérique. Or dans ce domaine, les formations qualifiantes sont courtes. Elles durent entre deux et trois ans. La formation est moins coûteuse.

Selon le témoignage d’un expert de formation professionnelle au Gabon, la pénurie des diplômés gabonais dans les formations qualifiantes pénalise certains métiers spécialisés. Le gouvernement a donc eu raison d’inciter ce cursus pour résorber le problème l’emploi dans les métiers spécialisés au Gabon. « Nous manquons de jeunes formés. Il faut donc sensibiliser les lycéens et leur faire connaître nos métiers. Aujourd’hui le monde du travail et le monde de l’éducation travaillent en étroite collaboration ».

Voici poussera les élèves des lycées et collège publics et privés à réfléchir, pour donner une nouvelle orientation à leurs études dans le but d’écourter leur cursus scolaire et, se donner une marge de temps leur permettant de bénéficier de la bourse en dépit du retard quelques fois connu par certains d’entre eux. Vivement que cette idéologie suffise pour convaincre les élèves et les enseignants grévistes.

Valéry M

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