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Gabon / Absence d’Ali Bongo : Jusqu’à quand tiendra l’intérim contesté de Maganga Moussavou ?

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Le pouvoir en place, confronté à une équation à haut risque depuis le déclenchement de la « fatigue sévère » dont a été victime le Chef de l’Etat, Ali Bongo, à Ryad en Arabie Saoudite, actuellement en convalescence apprend-on, semble opter pour la continuité controversée des affaires courantes, au détriment de la reconnaissance de la vacance du pouvoir. Toute chose qui, aura obligée la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mbonrantsou, a ajouter contre toute attente, un alinéa à l’article 13 de la loi fondamentale, autorisant ainsi, le vice-président de la République, Maganga Moussavou, a présider le Conseil des ministres en l’absence prolongée d’Ali Bongo. Mais, jusqu’à quand tiendra cette option à palabre ?

Pour sûr, tant que l’absence du Président de la République, Ali Bongo se prolongera et persistera, la Cour constitutionnelle et le gouvernement devront s’attendre a faire face à une équation à mille inconnus. Car, il va falloir trouver un substitut devant chaque blocage constitutionnel pour justifier l’intérim de Maganga Moussavou, en lieu et place du Président de la République, Ali Bongo pour qui, tous les pouvoirs décisionnels ont été consacrés.

Face à la grogne silencieuse du peuple de l’opposition, les stratégies politiques hostiles concoctées présentement par Jean Ping et les leaders de la Coalition pour la Nouvelle République et, le désespoir des promesses faites aux fantômes de l’opposition qui rasaient nuitamment les murs du palais du bord de mer à la veille des élections jumelées, il y a de quoi s’attendre à une réplique sévère au prochain dérapage de la gardienne de la loi fondamentale. C’est une issue qu’il faut absolument entrevoir, car, sans se voiler la face, Maganga Moussavou, ne pourra jouer le rôle du Président de la République de fond en comble, sous le regard farouche du peuple de l’opposition. Certes, la Cour peut momentanément gagner du temps. Mais, pas aussi longtemps qu’on puisse l’imaginer. A moins qu’Ali Bongo fasse une preuve tangible de sa convalescence depuis Ryad, en Arabie Saoudite.

Les jours à venir sont donc très attendus et très déterminants pour le pays. Tant entendu que, la présidente de la Cour constitutionnelle a annoncé la proclamation des résultats définitifs des élections couplées d’ici à trois semaines. Car, à l’issue desdits résultats, le peuple voudrait voir devant qui, va démissionner le premier ministre ? Qui sera le prochain président de l’Assemblée Nationale ? Qui lira le discours à la nation à la veille du nouvel an ? Quels seront ceux qui occuperont certaines fonctions comme celles de vice-presidents de l’hémicycle du parlement, ainsi que les questeurs ?

En outre, qui sera le prochain de maire de Libreville, d’Owendo, d’Akanda et de certaines villes de l’intérieur du pays ? Qui sera le prochain PM et les autres membres du gouvernement ? Qui seront les SG et DG des différents départements ministériels clés et des sociétés para-étatiques ? Qui seront les prochains commandants en chef des forces de défense et de sécurité ? Qui seront les prochains gouverneurs de province?

Autant de postes et fonctions stratégiques qui relèvent du pouvoir discrétionnaire d’un président de la République. D’autant plus qu’il est le seul à détenir le pouvoir constitutionnel lui permettant de signer les décrets. Voilà qui rend difficile l’option de l’intérim assuré par le vice-président, Pierre Claver Maganga Moussavou. Bref, c’est à Marie Madeleine Mbonrantsou de décider de la suite des événements… Wait and see !

Valéry M.

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