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Gabon / La Coalition pour la nouvelle République, dit niet aux législatives organisées par Ali Bongo.

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Les partis politiques signataires de la présente Déclaration rappellent que la Coalition née autour de Mr Jean PING a pour objectif, l’avènement de la Nouvelle République. Pour le moment, l’humilité et la réalité nous amènent à reconnaitre que nous n’avons pas encore atteint cet objectif.

Le réalisme nous commande de nous poser la question de savoir si nous poursuivons tous le même objectif. Par ailleurs la Coalition s’est-elle donnée tous les moyens nécessaires pour y parvenir ? Le blocage de l’alternance politique par le pouvoir actuel, est la principale préoccupation du Président Jean PING, la principale préoccupation de la Coalition pour la Nouvelle République, la principale préoccupation de la Diaspora et la principale préoccupation de la majorité du peuple Gabonais.

C’est pourquoi, dans son adresse aux Gabonais le 15 octobre 2015, le Président Jean PING déclarait : « La lutte ne cessera pas tant que la légitimité que j’incarne ne sera pas reconnue et rétablie dans les fonctions et les devoirs de la charge présidentielle ».

La Présidence de la République est la clé de voûte de toutes les institutions. L’élection présidentielle a donc une importance sans égal. Mettre au même niveau de préoccupation la lutte pour le rétablissement de la vérité des urnes du 27 août 2016 et la lutte pour la conquête des sièges à l’Assemblée Nationale est une manière de détourner l’attention du peuple Gabonais et de son Président démocratiquement élu de leur objectif principal, à savoir le rétablissement de la vérité des urnes et la prise de pouvoir.

En rappel, l’Union Européenne, dans ses Résolutions recommandait notamment la mise en place d’une Commission d’enquête internationale indépendante sur les violences post-électorales et les massacres commis le 31 août 2016 et les jours suivants, au QG de Jean PING. Ceci constituait une des questions préjudicielles avant toute élection.

Nous savons que le pouvoir tient absolument à organiser les élections législatives avec la participation de l’opposition pour légitimer le régime dont Ali BONGO restera le maître absolu. Après la dernière révision constitutionnelle et le nouveau découpage électoral, le doute n’est plus permis ; il n’y aura pas de partage de pouvoir.

Dans un Etat démocratique, il est constant que la majorité peut échoir à l’opposition. Il serait naïf de croire que dans notre pays, le Gabon actuel, il est possible de renverser cette dictature qui s’est maintenue au pouvoir par l’effusion du sang des centaines desg abonais.

Nous pensons que nous ne sommes pas dans des dispositions de fonctionnement d’un Etat démocratique. Mr Jean PING n’est pas le chef de l’opposition, il est le Président élu par les Gabonais. Pour le moment, la question des élections législatives, bien que contenue dans son agenda, n’est pas inscrite à l’ordre du jour. Son combat actuel est la récupération du mandat que la majorité des Gabonais lui a confié.

Nous rappelons que le peuple Gabonais n’a pas encore fait le deuil des massacres perpétrés le 31 Août 2016 et les jours suivants, au QG de Mr Jean PING et sur toute l’étendue du territoire. Le peuple s’insurge contre les nombreuses violations des droits de l’homme, les arrestations, les détentions arbitraires et la pratique récurrente de la torture. Les élections législatives ne peuvent pas lui faire oublier ces tragiques et douloureux évènements.

Par ailleurs, les observateurs internationaux de l’élection présidentielle du 27 Août 2016 ont fait la recommandation au gouvernement gabonais de revisiter l’ensemble du système électoral auquel il fallait donner un véritable cachet démocratique. La communauté internationale évoquait alors la possibilité d’élections législatives avec la ferme conviction que le gouvernement gabonais tirerait les conséquences de la précédente élection présidentielle. Depuis lors, la question s’est perdue dans l’échec du Dialogue Politique Intensifié avec l’Union Européenne.

Cet échec achève de nous convaincre que le pouvoir en place ne peut pas changer sa nature anti-démocratique. Nous, partis politiques membres de la Coalition, signataires de la présente Déclaration, réaffirmons que Mr Jean PING a été élu par le peuple Gabonais le 27 août 2016 pour mener à bien la rupture pour la mise en place de la Nouvelle République. Aussi, nous entendons rompre avec le cycle néfaste ‘’Election mal organisée – Répression féroce – Dialogue biaisé – et partage des postes entre élites’’.

Nous prenons acte du contexte actuel pour nous réorganiser et nous retrouver avec le peuple du changement afin que la résistance triomphe de l’hydre de la dictature.

Libreville, le 15 février 2018

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