MEDIAS / Canal+ Gabon, complice d’une grande opération d’escroquerie vis-à-vis de sa clientèle ?
Sans publicité aucune. Une information circulaire diffusée par les services de canal+ Gabon selon laquelle, dès le 1er janvier 2018, ladite structure prélèvera des poches de sa clientèle, une redevance mensuelle à hauteur de 500 frs cfa, sur les frais d’abonnement et réabonnement, relative à la diffusion audiovisuelle et cinématographiques, fait la une de la toile.
Parlons peu, parlons vrai. Est-ce opportun pour canal + et les autorités de tutelle d’entreprendre de telles conquêtes financières à un moment aussi crucial où, la crise économique bat son plein dans les ménages gabonais ? N’est-ce pas de la haute trahison pour canal + vis-à-vis de sa fidèle clientèle sur laquelle elle tire déjà d’énormes recettes depuis de longues dates au regard du taux très élevé d’abonnés chez eux ? Pourquoi ne pas supporter cela sur les frais habituel ? Quoi ? 20.000 frs cfa, c’est pas cher payé pour pouvoir couvrir la fameuse redevance ?
La note d’information fait allusion à la redevance sur la diffusion des produits audiovisuels et cinématographiques. Pardon ! Dites-nous svp ! Les populations gabonaises veulent bien comprendre ce qui se trame dans ce business aux allures d’escroquerie. Au fait, de quels produits audiovisuels et cinématographiques s’agit – il ? Le cinéma et les documentaires gabonais ? Ou ceux d’ailleurs ? Si jamais, il est ici, question du cinéma et des documentaires réalisés dans le pays, la clientèle voudra bien s’édifier sur les mobiles concrets qui ont permis d’aboutir à un tel arrangement avec la tutelle.
Nul n’ignore que canal + ne diffuse aucunément, sinon rarement le cinéma et les documentaires gabonais. Comme pour dire bouche b que nos chef-d’œuvres audiovisuels sont approximatifs et, donc, ne sauront tenir les téléspectateurs en haleine. Ne nous voilons pas la face, canal + n’a rien a foutre du cinéma gabonais. Sauf pour des cas exceptionnels. Alors, comment comprendre qu’une taxe mensuelle de 500 frs soit extirpée du porte feuille des Gabonais avec les temps durs qui courent ? Où ira exactement ce gros pactole et à quoi servira t-il ? Les autorités, en s’accordant avec canal + dans cette aventure économique, pensent-elles soulager le poids de ses insuffisances budgétaires au détriment des miettes des compatriotes ? Ah non ! C’est pas du tout normal ! C’est un abus flagrant d’autorité.
Et, canal +, a-t-il pesé les conséquences d’un telle imposition ? Sait-il que pour avoir cédé à ce business périeux, l’entreprise finira par y perdre des plumes, avec pour corollaire, l’obscurcissement de son image de marque, la baisse de la fréquence des réabonnements et des recettes, sans omettre la perte de confiance de bon nombre de ses abonnés, ainsi que des nouveaux prétendants ? Une aubaine d’affaire pour son concurrent immédiat au Gabon.
Autre question : pourquoi se limiter au prélèvement de ladite redevance sur canal+ ? Qu’attend le ministère de la communication pour imposer la même taxe aux téléspectateurs de Gabon télévision, TéléAfrica, Gabon 24 etc pour mieux asphyxier les poches déjà assechées des compatriotes ? Pour sûr, à cette allure, il est clair que les pères et les mères de familles n’auront plus de choix que de démissionner de leurs responsabilités. Imaginez les dégâts !…
Valéry M