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UOB gabon

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Déclaration : Mesdames et Messieurs de la presse. Le 11 septembre 2020, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, du Transfert de Technologies, de l’Education Nationale, chargé de la Formation Civique et son ministre délégué ont réuni les partenaires sociaux de l’Enseignement Supérieur en vue de les tenir informés de la reprise des activités pédagogiques dans les Universités, Instituts et Grandes Ecoles. Pour ce qui est de l’Université Omar Bongo, les dates du 14 septembre 2020 pour la reprise administrative et le 21 septembre 2020 pour la reprise académique ont été rappelées, conformément au calendrier gouvernemental de juillet 2020…

Pour le SNEC-UOB, cette reprise est incompatible avec les dispositions de l’Arrêté n° 0055/PM/MEFPTFPDS du 30 avril 2020 en ses articles 5 et 6. Ceux-ci stipulent notamment ce qui suit :

Article 5 : Pendant la période de l’Etat d’urgence, les responsables d’administration doivent prendre les mesures suivantes :

– Veiller à la limitation des flux de personnels ;

– Respecter le nombre maximum de personnes sur les lieux de travail, et, à cet effet, recourir au télétravail, au travail en rotation ou en alternance, afin d’éviter le sureffectif ;

– Faire respecter le port obligatoire du masque par l’ensemble des agents ;

– Mettre en application toutes les mesures de prévention et de protection sur les lieux de travail par la mise à la disposition de thermoflashs, gels hydroalcooliques à l’entrée des bureaux, de salles d’eau équipées, des notes d’information affichées sur le respect des gestes barrières et de distanciation sociale en milieu professionnel.

En outre, les responsables d’administration sont également tenus de respecter toutes les interdictions édictées par le Gouvernement pour la lutte contre la pandémie, notamment :

– L’interdiction de manifestations publiques ;
– La tenue de réunion de plus de dix personnes ; – Le respect de la distanciation sociale lors des réunions n’excédant pas dix personnes.

Article 6 : Les responsables d’administration sont tenus de veiller au strict respect des dispositions prévues par le présent arrêté sous peine d’engager leur responsabilité civile et pénale en cas de constatation de non-respect par leurs agents desdites mesures ».

Le SNEC-UOB met donc en garde le gouvernement quant à sa volonté de transformer l’Université Omar Bongo en un vaste foyer de contamination communautaire. À ce jour, en effet, sur 15 cubitainers sollicités, le Gouvernement n’en a installé que 3 sur le campus. Ces trois cubitainers ne sont pas régulièrement alimentés en eau et savon, conformément au protocole arrêté ( ?).

Le SNEC-UOB profite de l’occasion que lui offre la présente communication pour dénoncer les conditions de travail dans lesquelles la Faculté de Droit et Sciences Economiques et du Département de Psychologie ont repris leurs activités pédagogiques le 14 août 2020 dans des salles non désinfectées et le non-respect des diverses mesures-barrières, notamment le port de masques et la distanciation physique. Les enseignements sont dispensés en présentiel avec 300 étudiants dans des salles de classes.

Pour informations, (1) la Directrice des Etudes de l’ENSET, à juste titre d’ailleurs, avait voulu empêcher la tenue d’un cours lors de la première journée pour non-observance de la mesure relative au rassemblement de plus de 10 personnes ; (2) un étudiant s’est écroulé à l’extérieur d’un amphi hier, 14 septembre 2020. Que peut-il en être une fois dans les différents amphis et salles de classe tels qu’ils se présentent actuellement, alors que leurs travaux de réhabilitation sont à l’arrêt ? (3) Le E-learning annoncé comme solution idoine au début de la pandémie peine à se mettre en place.

Le SNEC-UOB constate donc que, pour le Gouvernement qui tient absolument à reprendre les cours, la vie des étudiants et des enseignants importe peu. Pour preuve, comment comprendre, en effet, qu’un Conseil de ministres se tienne en visioconference (vidéoconférence) avec, juste une trentaine de membres qui pourraient pourtant s’asseoir autour d’une table, et que l’on exige la reprise des cours dans le non-respect total de l’Arrêté n° 0055/PM/MEFPTFPDS du 30 avril 2020, sus-visé ? En d’autres termes, la vie d’une trentaine de membres du gouvernement pourrait être interprétée comme étant plus importante que celle de milliers d’étudiants et de centaines d’enseignants.

En outre, même s’il s’agit d’une raison subsidiaire Le couvre-feu constitue également une entrave à la reprise effective des activités pédagogiques et de recherche. Pour mémoire, dans les universités et grandes écoles, celles-ci vont au-delà de 20h, heure de l’entrée en vigueur du couvre-feu. La formation continue, destinée à certains professionnels, se déroule généralement après les heures légales de travail, c’est-à-dire de 16h à 21h.

Le SNEC-UOB, fort de cela, demande la levée du couvre-feu, sinon, son entrée en vigueur à partir de minuit. Cela permettrait un fonctionnement normal des universités et grandes écoles.

Sur un tout autre plan, le Ministre est resté évasif au sujet de l’apurement de la dette et des régularisations des situations administratives.

En ce qui concerne la dette liée aux vacations dont l’apurement est pourtant l’une des conditions de reprise en plus des conditions sanitaires et infrastructurelles, le Ministre justifie le retard ou l’impossibilité de son paiement par les montants faramineux (dixit) que devraient percevoir certains collègues. Le SNEC-UOB, en plus de s’indigner contre ce manque de considération des enseignants misérabilisés et clochardisés par leur ministre de tutelle, relativement à ce qui leur est dû, s’étonne que le Gouvernement ne veuille plus tenir ses engagements en accusant les enseignants de tricherie et de faux en écriture.

Il souhaite fortement que la tutelle publie les états décriés, pour une plus grande transparence. Le SNEC-UOB considère donc l’argument des montants faramineux comme un pis-aller auquel le Gouvernement recourt pour ne pas faire face à ses responsabilités.

Le SNEC-UOB accuse ainsi le Gouvernement de se préoccuper à sauver les années, plutôt que de sauver les étudiants. C’est aussi pour cette raison qu’il s’oppose à toute reprise des activités pédagogiques.

Plus globalement et pour rassembler, cette reprise ne saurait être effective, non seulement parce que l’Arrêté interdisant les regroupements de plus de 10 personnes est toujours en vigueur, mais aussi parce que la présence des enseignants-chercheurs dans les salles de classes et amphithéâtres est conditionnée par le paiement intégral de toutes les vacations dues, sans oublier la régularisation de toutes les situations administratives, le paiement des rappels et l’arrimage complet de la pension de retraite au nouveau système de rémunération.

Le SNEC-UOB propose donc au Gouvernement une année blanche pour cesser de faire dans le bricolage et le colmatage de brèches. Pendant ce temps, celui-ci (Gouvernement) œuvrera à la multiplication des infrastructures qui serviront à désengorger l’Université Omar Bongo. Le redémarrage des travaux de construction des Universités d’Oyem, Mouila, Boué et Port-Gentil serait, lui aussi, la bienvenue.

Sur le plan administratif, le SNEC-UOB propose au Gouvernement de sortir les enseignants-chercheurs du statut général des fonctionnaires afin de mieux suivre leur carrière. Cela éviterait les retards de reclassement qui conduisent aux aberrations telles que des Maîtres-Assistants et Maîtres de Conférences perçoivent encore des salaires d’Assistant. Cette disposition est possible d’autant plus qu’elle est appliquée à d’autres corps telle que la Magistrature et les Forces de Défense et de Sécurité.

Voici, Mesdames et Messieurs de la presse, le propos que le SNEC-UOB a voulu vous adresser ce jour, en lui souhaitant une bonne exploitation par vous.

Je vous remercie.

Fait à Libreville, le 15 septembre 2020

Le président du SNEC-UOB

Pr. Mathurin OVONO ÉBÈ

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