Gabon / Maganga, Ndemezo’o et Ndaot en phase terminal auprès d’Ali Bongo ?
Les trois leaders de l’opposition dite républicaine Pierre Claver Maganga Moussavou, René Ndemezo’o Obiang et Séraphin Ndaot, respectivement Président du Parti Social Démocrate (PSD), Premier Secrétaire de Démocratie nouvelle (DN) et Président du Parti pour le Développement et la Solidarité (PDS) ont lamentablement échoué lors du scrutin du 6 Octobre 2018. Cet échec pourrait constituer la descente aux enfers de ceux qui avaient choisi de participer aux assises initiéespar Ali Bongo Ondimba au sortir de l’élection présidentielle de 2016.
Presenté comme le stratège par excellence au sein du landerneau politique Gabonais, l’aura de René Ndemezo’o Obiang n’a eu aucun effet positif au cours de ces élections législatives et locales. En effet, les poulains du président du conseil economique, social et environnemental (CESE) ont mordu la poussière au sein des localités dans lesquelles ils sollicitaient les suffrages des populations.
A Bitam son poulain Gaspard Obiang Nkoulou a été laminé de la plus belle des manières par un novice de la politique, en l’occurrence le candidat investi par le Parti démocratique Gabonais (PDG) Tony Ondo Mba. Même chose pour le politologue Jonathan Ntoutoume Ngome, Norbert Ngoua Mezui et Annie-Lea Meye qui ont vu du noir à Mitzic et à Libreville.
S’agissant du vice président de la République Pierre Claver Maganga Moussavou, la conséquence de son trop grand orgueil s’est matérialisée par la défaite de sa femme Albertine Maganga Moussavou, dans la province de la Ngounié. Rare consolation de cette formation politique la victoire de l’homme d’affaires Franck Atabi Bokamba Ndombi qui a terrassé l’actuel ministre délégué à l’Education nationale Edwige Betha Essoukou.
Comme les précédents, le président du Conseil national de la démocratie (CND) Séraphin Ndaot n’a pas eu de chance dans son fief électorale Port-Gentil où les candidats du Parti Démocratique Gabonais Jean Fidèle Otandault et Pascal Houangni Ambourouet ont laminé leurs adversaires sans difficulté aucune. Avec des résultats aussi catastrophiques ces trois leaders politiques qui jouissent encore de leurs fonctions de vice- président de la République, de président du Conseil national de démocratie et de président du Conseil économique social et environnemental pourraient être reduits à neant dans un avenir proche.
Brice Boussagha