Pensée Azizetique / Sénat : les Sénateurs broient du noir.
Par Ali Akbar Azizet.
Ils étaient 102 vénérables sénateurs à la précédente législature. Actuellement, ils ne sont que 67 siégeant au palais Omar Bongo Ondimba. Malgré leur effectif en diminution, le gouvernement est à ce jour, dans l’incapacité de s’acquitter des frais de cabinets des sénateurs élus et ceux nommés par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
Disposant d’une large majorité à la chambre haute, tout comme leurs collègues de l’Assemblée Nationale, qui ont perçus leurs frais de cabinets en début de semaine avec plusieurs retard, les sénateurs élus du peuple élus au suffrage universel direct, indirect et nommés, sont à leur tour malmenés par le pouvoir exécutif lorsqu’il s’agit de rentrer en possession de leurs droits et avantages au point où, bon nombre d’observateurs se pose la question de savoir de quelle majorité parlementaire se prévalent les tenants du régime d’Ali Bongo Ondimba dans le traitement humiliant et dégradant de la fonction de représentant du peuple. A ce qui semble, ce que le pouvoir exécutif sait mieux faire, c’est utilisés ces pères et mères de famille comme des moutons de panurge lorsqu’il s’agit de voter des lois, parfois liberticides et, leur faire adopter des budgets et autres ordonnances.
Les premiers Présidents de cette institution, Georges Rawiri, René Radembino Coniques et rose Francine Rogombe doivent certainement se retourner plusieurs fois dans leurs tombes respectives depuis le début de cette législature. La colère, le mécontentement et autre frustrations des sénateurs s’observent depuis pratiquement deux semaines de ce mois de février en cours, sans que ces derniers ne soient en possession de leurs frais de cabinets. Et ce, au grand dam des attachés parlementaires, secrétaires, chauffeurs et autres collaborateurs.
En affaiblissant ses élus nationaux, au point de les réduire dans une mendicité masquée, qui ne dit pas son nom, quel message lancent réellement les autorités de Libreville à ces parlementaires et à l’opinion ?
Tout en espérant qu’en début de semaine prochaine, les vénérables sénateurs auront le sourire aux lèvres pour s’acquitter de leurs obligations au grand bonheur de leurs collaborateurs et de leurs créanciers.
Ali Akbar Azizet, journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon