Gabon / Front Social : 25 juillet 2018 : La fin du mois de tous les dangers pour le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba ?
Depuis l’annonce des mesures d’austérité, le 21 juin 2018 par le gouvernement sous la haute impulsion d’Ali Bongo, le climat socio-politique du pays se dégrade davantage en silence et de manière vertigineuse. Le front Social dans sa nouvelle montée au créneau, grogne et se prépare à l’ultime défense de ses intérêts pécuniaires comme jamais auparavant. C’est le moins qu’on puisse dire, au regard de la grande portée de l’avertissement lancé à Ali Bongo par le Chef de fil de Dynamique Unitaire, Jean Rémi Yama » si le 25, tu tentes… » Une Menace brandie par ce dernier, lors de leur récente assemblée générale d’awendjé.
Les fonctionnaires courroucés par la réduction de leurs salaires et la mise sous bon de caisse dès fin juillet 2018, constellés autour de leurs leaders syndicaux, refusent catégoriquement de payer l’addition de la malgérance malicieusement orchestrée par Ali Bongo et sont gouvernement. disent-ils en haute et intelligible voix. « Si tu veux encore rester au pouvoir, faut pas toucher aux salaires des gabonais » scandent-ils dans leur ras-le-bol. Comme quoi, cette fin du mois de juillet, ils ne se laisseront pas faire.
En face, le gouvernement par le truchement du ministre de la fonction publique, Ali Akbar Onanga O’yobeghé, pense tenir le bon bout en amplifiant sa communication sur les retombées financières qu’engendreraient ces mesures d’austérité jugées injustes et inopportunes par les fonctionnaires septiques. L’Etat estime que c’est la condition sine quanone pour rééquilibrer l’économie du pays, payer la dette intérieur et extérieur et, répondre aux exigences du FMI pour une nouvelle espérance de la croissance économique. Mais, comment convaincre les fonctionnaires laisés qui, pointent du doigt, la gabegie financière entretenue par les gouvernants depuis près de neuf (09) en toute impunité ?
Le message des fonctionnaires révoltés réunis au sein de Dynamique Unitaire est clair : « Nous refusons de payer l’addition de la mal gouvernance du pourvoir » selon eux, l’Etat leur impose les mesures d’austérité tandis qu’Ali et ses proches collaborateurs se la coule douce. Pire, ces mesures austères ne toucheraientt pas les corps habillés qui, pourtant, sont des fonctionnaires au même titre que les civils. Un contraste qui amplifie la grogne. Bref, voilà qui suscite un bras de fer sans précédent entre les gouvernants et les gouvernés dans le jours à venir. A moins qu’une solution idoine soit trouvée dans les plus brefs délais afin d’esquiver l’insurrection populaire prophétisée sous réserve par l’oncle maternel d’Ali Bongo, le général Jean Boniface Assélé.
De toutes les façons, quoi qu’on dise, le Gabon traverse un tournant décisif pour son économie, sa cohésion sociale et sa gouvernance. Ne nous voilons pas la face. Les signaux sont au rouge. Il va falloir qu’Ali Bongo réinvente une nouvelle approche socio-économique pour se sortir de cette impasse, de peur d’hypothèquer prématurément son fauteuil au détriment d’une implosion Sociale. A bon entendeur, salut !
Valéry M