Gabon / Café Littéraire : le livre de Philippe Mory « Un mot en passant » préfacé par l’écrivain Akagah Djonginyo.
Pour tenir à une promesse faite au premier cinéaste gabonais, Philippe Mory, l’écrivain Akagah Djonginyo, a présenté à titre postume, au grand public, ce mercredi 20 avril 2022, à l’Institut français du Gabon, le livre intitulé « Un mot en passant ». Un chef-d’œuvre littéraire dont il a préfacé, qui transcrit à la lettre, les manuscrits de poèmes générés par la plume insoumise de Philippe Mory durant la période de sa détention à la prison Centrale en 1965, causée par son implication au putsch contre le régime de Léon Mba. Il faut rappeler que l’auteur de ce nouveau livre édité par les éditions la Doxa, fût en 1959, le premier acteur noir à tenir un rôle principal dans un film français « On n’enterre pas le dimanche » qui remporta le prix Louis Delluc, devant « A bout de souffle » de Jean Luc Godard.
« Un mot en passant » signé, Philippe Mory, est préfacé par l’écrivain Akagah Djonginyo. Aussi, ce confident de Mory, a tenu à rendre un vibrant hommage à un héros historique, à travers la renaissance et la promotion de ses reliques poétiques. C’est à ce titre, qu’Akagah a travaillé d’arrache-pied, avec la collaboration des parents et amis de Philippe, aux fins d’éditer officiellement à la faveur des lecteurs, la pensée à la fois acerbe et romantique de l’auteur.
Le Café littéraire organisé à l’Institut français du Gabonais pour la présentation officielle du livre de Philippe Mory, a donc été l’occasion pour les promoteurs de la littérature gabonaise, de soutenir et de renchérir « le Mot » hérité de la pensée et la mémoire d’un auteur atypique. C’est fort de cela, que cette rencontre a été ponctuée par la présence de la Présidente de l’Union des écrivains gabonais, Pulchérie Abeme Nkoghe et, sa Secrétaire générale, Parfaite Ollame. Était également présente, l’écrivaine Awakossa Christine. Pour ne citer que ceux là…
D’après le préfacier du livre, Akagah Djonginyo : à l’instar des intellectuels de sa génération, Philippe Mory, ne croit aux indépendance octroyées si généreusement par le maître d’hier. C’est une utopie qui se paie cher. Mais combien d’africains l’ont compris ? S’interroge t-il. « Parce qu’il est des générosité qui sont des formes d’affronts »
Avant d’ajouter, que Philippe Mory est un patriote et anticolonialiste notoire, mais aussi citoyen du monde, à l’instar d’Aimé Césaire, a voulu être un homme toujours debout, revendiquer son appartenance à ce peuple dressé tel un Okoumé de la forêt équatoriale. Il refuse d’être un handicapé politique, un assisté docile parce que ses genoux n’ont pas de semelles suffisamment épaisses pour supporter la longueur marche de l’humiliation.
Par ailleurs, Larry Essouma, dans son hommage rendu à Philippe Mory, estime « qu’il est temps de célébrer nos héros, il est temps de les honorer, de leur accorder leur part de lumière. Les ignorer c’est faire le choix tragique de suicider son patrimoine. Philippe Mory n’est pas juste un figurant de la longue histoire de notre pays. Il était et c’est le lieu ici de le rappeler, il était ce cinéaste de toutes les premières.
Maintenant, à vous de vous en procurer en hommage à Philippe Mory. Il coûte 7000 franc Cfa.
Valéry M / Peuple Infos