C’est la question que ne cesse de se poser bon nombre d’observateurs de la vie politique de la Province de l’Estuaire, ainsi que les militantes et militants du Parti Démocratique gabonais, à un an de l’élection présidentielle que compte organiser notre pays. Nul n’ignore que la Province de l’Estuaire constitue le principal poumon électoral du candidat naturel du PDG, Ali Bongo Ondimba. Or, en 2016, ce dernier y a essuyé une défaite malgré d’énormes moyens mis à la disposition de son directoire de campagne. Un échec qui a laissé des traces indélébiles au bord du Como. N’eut été les résultats controversés du Haut-Ogooué qui auraient volés au secours du candidat du PDG, ce dernier n’aurait peut-être pas pu justifier sa victoire. Mais au fait, à qui incombe donc réellement la responsabilité de cette défaite ?

Entre les partisans de l’ancien vice premier ministre Paul Biyoghe MBA et ceux de l’ancienne Mairesse de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda, les langues se délient de part et d’autre, en indexant à tort ou à raison les deux personnalités, comme étant celles qui ont laissées libre cours à la victoire de Jean Ping à l’Estuaire au détriment de leur candidat Ali Bongo Ondimba.

Ce qui nous revient…

Selon les partisans de Paul Biyoghe MBA, l’échec d’Ali Bongo Ondimba dans la Province de l’Estuaire incombe à Rose Christiane Ossouka Raponda, en sa qualité de Maire de la Commune de Libreville, bien que cette dernière n’était nullement au Comité permanent du Parti. Ils estiment néanmoins, qu’en sa qualité de Maire de Libreville, elle jouissait des pouvoirs d’un premier ministre bis. Et donc, elle pouvait en faire un vivier électoral en sa qualité de premier magistrat de cette Commune. Mais hélas !

Il faut rappeler au passage qu’en 2016, le Distingué Camarade Président Ali Bongo Ondimba n’a pas pu remporter l’élection dans la Province de l’Estuaire malgré l’annulation des bureaux de vote du 2e Arrondissement de cette Commune. Il faut aussi souligner que Libreville seulement constitue un grand nombre d’électeurs, contrairement aux départements du Komo Mondah, Como Kango, la Noya et le Komo Océan.

Une différence démographique qui amène les pro Biyoghe Mba à marteler que l’échec d’Ali Bongo Ondimba dans la Province de l’Estuaire a profité à Rose Christiane Ossouka Raponda, car, partie de Maire de Libreville à la prestigieuse fonction de Premier ministre, Chef du gouvernement, malgré son incapacité à faire gagner Ali Bongo Ondimba ne serait-ce qu’au 3e Arrondissement son bastion Politique.

De plus, ce n’est un secret pour personne que Rose Christiane Ossouka voulait coûte que coûte s’accrocher à la Mairie de Libreville. D’ou l’on soupçonne des manœuvres obscurent qu’elle entreprendrait afin de continuer à tire les ficelles à l’hôtel de Ville qui semble devenir son patrimoine personnel, au point où, elle aura fini par imposer Christine Mba Ndutoume à la tête de cette institution municipale. Ont-ils renchéri.

En outre, contre toute attente, elle s’est vue hisser au ministère de la Défense nationale, en qualité de ministre d’Etat ; et aujourd’hui, par le jeu des lobbies, elle est devenue Premier ministre, Cheffe du gouvernement. Une ascension jugée imméritée, et donc, mal appréciée par bon nombre de militants du Parti Démocratique gabonais. Une réalité qui s’apparente à la logique malicieuse de « qui perd gagne ». Disent-ils.

Ce qui paraît curieux, c’est que, malgré l’échec du candidat Ali Bongo dans la Province de l’Estuaire à cause de son inefficacité, Paul Biyoghe Mba s’est vu dégrader en guise de sanction, de son poste de Vice-premier ministre à celui de Ministre d’Etat, contrairement à Rose Christiane Ossouka Raponda, dont le cuisant échec d’Ali Bongo Ondimba sourit sans réel mérite. Ont dénoncé les soutiens de Biyoghe Mba.

Des arguments que nient en bloc, les soutiens de l’ancienne édile de la Commune de Libreville qui, estiment que l’échec d’Ali Bongo Ondimba dans la Province de l’Estuaire impute à une seule et unique personne qui n’est autre que Paul Biyoghe Mba. Selon eux, c’est ce dernier qui est à l’origine de la défaite d’Ali Bongo Ondimba dans la Province de l’Estuaire après son départ du Conseil économique et social. Avant d’ajouter qu’Ali Bongo lui aurait accordé le bénéfice du doute, malgré son incapacité à le faire élire à l’Estuaire en 2009, en sa qualité de Premier ministre et Directeur de campagne. En dépit de ces faibles résultats, ce dernier a tout de même bénéficié la confiance du patron. Et, la suite, nous la connaissons. Ont-ils rappelé.

Les pro Ossouka voudraient également insinuer que l’échec d’Ali Bongo Ondimba en 2016 aura profité à Paul Biyoghe Mba, pour la simple raison que celui qui a piloté l’élection avec son mouvement de dynamique plurielle et ses cellules dormantes du MCD et les universités d’été de la Province de l’Estuaire, n’ont été que de l’entubage envers leur Distingué Camarade. Certes, nous reconnaissons que Rose Christiane Ossouka Raponda est aujourd’hui Premier ministre et qu’elle avait peut-être une part de responsabilité sur l’échec d’Ali Bongo, mais elle ne saurait porter seule, le poid de cette défaite. Ont-ils précisé.

Sinon, en grande partie, l’échec d’Ali Bongo Ondimba en 2016 dans la Province de l’Estuaire relève de la responsabilité de Biyoghe Mba qui a géré lamentablement deux scrutins présidentiels dans la Province de l’Estuaire, notamment celui de 2009 et 2016. La preuve, ce dernier n’a plus jamais rien apporté à Ali Bongo Ondimba. Ont martelé les Ossouka boys.

Des propos que réfutent les fervents défenseurs de Paul Biyoghe Mba qui pensent que Rose Christiane Ossouka Raponda, était bel et bien dans le dispositif de campagne en 2016, et ce, aux côtés de Paul Biyoghe Mba, qui lui, n’était que simple coordonnateur, contrairement à Ossouka Raponda qui officiait au poste de Maire de Libreville. Il faut réitérer qu’il y’a plus d’électeurs à Libreville que dans nos départements. Nous signons et persistons que l’échec d’Ali Bongo aura profité à Rose Christiane Ossouka Raponda, de par ses grandes promotions aux fonctions de Premier ministre et Membre du Comité permanent du Bureau politique. Ont-ils rappelé.

Des propos que rejettent les pro Ossouka, en rappellant que Paul Biyoghe Mba, même dans son centre de vote à Bikele et dans son bureau de vote au cœur de son fief électoral, leur Distingué Camarade Président Ali Bongo Ondimba a été sauvagement laminé par Jean Ping. Et, deux ans plus tard, il a été investi par le Parti présidentiel et curieusement, a été élu député du troisième Arrondissement de la Commune de Ntoum lors des élections couplées de 2018. C’est d’ailleurs la preuve que Paul Biyoghe Mba ne mouille pas suffisamment le maillot lorsqu’il lorsqu’il s’agit d’Ali Bongo Ondimba. Ont fait observer le clan Ossouka.

Faux ! et archi faux ! rétorquent les affidés de l’homme de Bikélé, qui selon eux, après l’échec d’Ali Bongo Ondimba en 2016, le mandat de Maire de Libreville de Rose Christiane Ossouka Raponda avait pris fin en mars 2019. Cette dernière a été nommée Premier ministre mi-juillet 2020. Cela dit, en un laps de temps, Rose Christiane Ossouka Raponda, a bénéficié du porte feuille de ministre d’Etat à la Défense nationale et celui de Premier ministre, cheffe du gouvernement. Donc, c’est à elle qu’aura en réalité profité l’échec d’Ali Bongo Ondimba dans la province de l’Estuaire, et non Paul Biyoghe Mba. Nous Ont-ils fait savoir.

En somme, au regard des accusations des uns et des autres sur l’échec d’Ali Bongo Ondimba dans la Province de l’Estuaire qui, rappelons-le, constitue le plus grand nombre d’habitants et d’électeurs du pays, nous sommes bien évidemment tenté de savoir, qui de Paul Biyoghe Mba et de Rose Christiane Ossouka Raponda aura profité de l’échec d’Ali Bongo Ondimba en 2016 ? A chacun d’apprécier les témoignages issus des deux camps indexés…

Azizetiquement vôtre !

Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon.

LIRE CI-APRÈS LA VERSION ANGLAISE DE CET ARTICLE.

Azizetique thought / PDG-Estuaire: Between Paul Biyoghe Mba and Rose Christiane Ossouka, who will have benefited from the failure of Ali Bongo in 2016 ?

This is the question that many observers of the political life of the Province of the Estuary keep asking themselves, as well as the militants and militants of the Gabonese Democratic Party, one year before the presidential election that intends to organize our country. Everyone knows that the Province of the Estuary is the main electoral lung of the natural candidate of the PDG, Ali Bongo Ondimba. However, in 2016, the latter suffered a defeat there despite enormous resources made available to his campaign board. a failure that left indelible marks on the banks of the Como. Had it not been for the controversial results of Haut-Ogooué which would have come to the rescue of the PDG candidate, the latter might not have been able to justify his victory. But in fact, who is really responsible for this defeat ?

Between the supporters of former Deputy Prime Minister Paul Biyoghe Mba and those of the former Mayor of Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda, tongues are loosened on both sides, rightly or wrongly indexing the two personalities, as being those who gave free rein tothe victory of Jean Ping at the Estuary to the detriment of their candidate Ali Bongo Ondimba.

What comes back to us…

According to the supporters of Paul Biyoghe MBA, the failure of Ali Bongo Ondimba in the Estuary Province is incumbent on Rose Christiane Ossouka Raponda, in her capacity as Mayor of the Commune of Libreville, although the latter was in no way Party Standing Committee. they nevertheless consider that, in her capacity as Mayor of Libreville, she enjoyed the powers of a prime minister bis. And therefore, she could make it an electoral breeding ground in her capacity as first magistrate of this Commune. But unfortunately !

It should be recalled in passing that in 2016, the Distinguished Comrade President Ali Bongo Ondimba could not win the election in the Province of the Estuary despite the cancellation of the polling stations of the 2nd District of this Commune. it should also be noted that Libreville alone constitutes a large number of voters, unlike the departments of Komo Mondah, Como Kango, Noyo and Komo Océan.

A demographic difference which leads the pro Biyoghe Mba to insist that the failure of Ali Bongo Ondimba in the Estuary Province benefited Rose Christiane Ossouka Raponda, because, having left Mayor of Libreville for the prestigious function of Prime Minister, Head of government, despite hisinability to win Ali Bongo Ondimba even in the 3rd Arrondissement his political stronghold.

Moreover, it is no secret that Rose Christiane Ossouka wanted at all costs to cling to the City Hall of Libreville. from where one suspects obscure maneuvers that she would undertake in order to continue to pull the strings at the town hall which seems to become her personal heritage, to the point where, she will have ended up imposing Christine Mba Ndutoume at the head of this municipal institution. Did they add.

Furthermore, against all odds, she was promoted to the Ministry of National Defence, as Minister of State; and today, through the game of lobbies, she has become Prime Minister, Head of Government. a rise considered undeserved, and therefore, poorly appreciated by many militants of the Gabonese Democratic Party. A reality that is similar to the malicious logic of « who loses wins ». they say.

What seems curious is that, despite the failure of candidate Ali Bongo in the Estuary Province because of his inefficiency, Paul Biyoghe Mba saw himself degraded as a sanction, from his post of Vice- Prime Minister to that of Minister of State, unlike Rose Christiane OssoukaRaponda, whose bitter failure of Ali Bongo Ondimba smiles without real merit.denounced the supporters of Biyoghe Mba.

Arguments that deny en bloc, the supporters of the former councilor of the Commune of Libreville who, believe that the failure of Ali Bongo Ondimba in the Province of the Estuary imputes to a single person who is none other than Paul Biyoghe Mba. According to them, it is the latter who is at the origin of the defeat of Ali Bongo Ondimba in the Province of the Estuary after his departure from the Economic and Social Council. Before adding that Ali Bongo would have given him the benefit of the doubt, despite his inability to get him elected to the Estuary in 2009, in his capacity as Prime Minister and Campaign Director. Despite these poor results, the latter still benefited from the confidence of the boss. And, the continuation, we know it. they called back.

The pro Ossouka would also like to insinuate that the failure of Ali Bongo Ondimba in 2016 will have benefited Paul Biyoghe Mba, for the simple reason that the one who piloted the election with his movement of plural dynamics and his sleeper cells of the MCD and the summer universities in the Province ofl’Estuaire, were nothing but trickery towards their Distinguished Comrade.Of course, we recognize that Rose Christiane Ossouka Raponda is now Prime Minister and that she may have had some responsibility for Ali Bongo’s failure, but she cannot bear the weight of this defeat alone. They specified.

Otherwise, in large part, the failure of Ali Bongo Ondimba in 2016 in the Province of the Estuary is the responsibility of Biyoghe Mba who miserably managed two presidential elections in the Province of the Estuary, in particular that of 2009 and 2016. the proof, the latter never brought anything to Ali Bongo Ondimba again. Hammered the Ossouka boys.

Comments refuted by the fervent defenders of Paul Biyoghe MBA who believe that Rose Christiane Ossouka Raponda was indeed in the campaign system in 2016, alongside Paul Biyoghe Mba, who was only a simple coordinator , unlike Ossouka Raponda whoserved as Mayor of Libreville.it must be reiterated that there are more voters in Libreville than in our departments. We sign and persist that the failure of Ali Bongo will have benefited Rose Christiane Ossouka Raponda, through her great promotions to the functions of Prime Minister and Member of the Standing Committee of the Political Bureau. they recalled.

Remarks that pro Ossouka reject, recalling that Paul biyoghe Mba, even in his polling center in Bikele and in his polling station in the heart of his electoral stronghold, their Distinguished Comrade President Ali Bongo Ondimba was savagely rolled by Jean Ping . and, two years later, he was invested by the Presidential Party and curiously, was elected deputy of the third district of the Commune of Ntoum during the 2018 coupled electionsit is moreover the proof that Paul biyoghe MBA does not sufficiently wet the jersey when it comes to Ali Bongo Ondimba. Observed the Ossouka clan.

Fake ! and damn fake ! retort the cronies of the man from Bikélé, who according to them, after the failure of Ali Bongo Ondimba in 2016, the mandate of Mayor of Libreville of Rose Christiane Ossouka Raponda had ended in March 2019. The latter was appointed Premier minister mid-July 2020. That said, in a short time, Rose Christiane Ossouka Raponda, benefited from the portfolio of Minister of State for National Defense and that of Prime Minister, Head of Government. therefore, it is she who will have actually benefited from the failure of Ali Bongo Ondimba in the province of the Estuary, and not Paul Biyoghe Mba. Did they let us know.

In short, with regard to the accusations made by each and every one of the failure of Ali Bongo Ondimba in the Province of the Estuary which, let us remember, constitutes the largest number of inhabitants and voters in the country, we we are obviously tempted to know, who of Paul biyoghe MBA and Rose ChristianeOssouka Raponda will have benefited from the failure of Ali Bongo Ondimba in 2016?It’s up to everyone to appreciate the testimonies from the two indexed camps…

Azizetically yours !

Ali Akbar Azizet, Political investigative journalist, Independent political adviser, specialist in Gabon