Gabon / Grève des médecins : La Cnamgs serait-elle devenue l’alibi des grévistes ?
Les médecins des structures hospitalières publiques, ayant érigé le piquet de grève, en suspendant entre autres, les prestations liées à la convention avec la Cnamgs, ont, à ce qu’il semble, confondu les limites de leurs compétences dans l’exercice de leur fonction. Tant entendu que, la gestion des problèmes d’ordre administratif, relèvent exclusivement de la compétence de l’administration hospitalière. A moins qu’ils démontrent qu’en tant que fonctionnaire, ils ne perçoivent pas leurs salaires chaque fin du mois. S’interrogent les observateurs avisés.
D’après les informations distillées, la grève actuelle serait le résultat des négociations tripartites entre le Gouvernement, la Cnamgs et les hôpitaux. Pour se dédouaner des spéculations faites autour du paiement des prestations Cnamgs auprès des hôpitaux, le Directeur Général, Renaud Allogho Akoué, a publier récemment, un journal statistique dans lequel la structure dont il a la charge, affirme avoir payé les prestations de 2018 à plus de 30 milliards. Par contre, nul n’ignore que les prélèvements faits sur le Fonds 2, ne sont pas directement reversés à la Cnamgs. Le cas échéant, c’est au Gouvernement de prendre ses responsabilités, en reversant ce fond aux hôpitaux.
En fait, dans cette affaire, la Cnamgs serait la victime expiatoire, car, prise en otage à tort par les médecins des hôpitaux publics, pour leur servir d’alibi, dans le but d’arriver à leur fin. De plus, curieusement, les médecins grévistes sont avant tout, rapellons-le, des fonctionnaires, donc payés par l’Etat gabonais. A aucun moment, il n’y a eu rupture de paiement de leurs salaires. Mais comment comprendre leur obstination à interrompre coûte que coûte les prestations de santé, alors qu’ils sont régulièrement payés ? Qu’en est-il de leur serment d’Hippocrate ? Se demande un patient assuré Cnamgs, accablé par cette triste situation.
Face à ce complot malicieusement ourdi contre la Cnamgs, on comprend aisément que la structure pointée du doigt, serait devenue le maillon faible auquel les médecins grévistes s’attaquent pour avoir gain de cause. Vivement que ce problème d’incompréhension qui relève d’un secteur aussi sensible de la vie des populations gabonaises, soit résorbé dans les plus brefs délais, pour garantir les soins de santé aux compatriotes. Il faut impérativement dissiper ces malentendus !
Valéry M.