Gabon / Immatriculation des flottes marchands sous juridiction gabonaise : Une valeur ajoutée pour l’économie du pays
Pour renflouer les caisses de l’Etat et, vendre les couleurs du drapeau de la nation dans les eaux du monde, les autorités gabonaises, entête desquelles, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, avaient décidé en 2011, sous la coordination du ministre des transports de l’époque, Julien Nkoghe Bekale, d’initier le projet du Registre International Gabonais des navires. Huit ans (08) plus tard, cette idée novatrice verra le jour, les 22 et 23 Avril prochains à Dubaï aux Émirats Arabes Unis, sous l’ère de Justin Ndoundangoye, la nouvelle élite du management ministériel.
C’est à ce titre, qu’une réunion de mise au point animée par les parties prenantes, ainsi qu’une séance d’échanges édificatrices entre le ministre et la presse nationale et internationale, sur les enjeux du projet, s’est tenue, hier mardi 16 avril 2019 dans un hôtel de la place. Une rencontre organisée en prélude au démarrage officiel des activités d’immatriculation des navires internationaux sous juridiction gabonaise des navires, programmé, il faut le rappeler, pour les 22 et 23 Avril prochains à Dubaï aux Émirats Arabes Unis.
Pour une compréhension simple de la question, notons que le pavillon n’est rien d’autre qu’un drapeau gabonais flottant du haut d’un Navire international. Toutefois, celui ci, par respect des normes du monde maritime, se doit de se faire enregistrer dans un livre sur lequel les navires de toutes les nationalités sont immatriculés, et ce, sous juridiction gabonaise. Une adhésion dans le concert des navigateurs internationaux où transitent plus de 10 milliards de tonnes de marchandises par an, à l’instar des pays comme le Libéria, le Panama ou encore les Comores.
Cela dit, les 22 et 23 Avril prochains à Dubaï aux Émirats Arabes Unis, les prévisions des administrateurs du projet, indiquent que, plus de 200 potentiels opérateurs internationaux veulent exercer sous le pavillon gabonais. Un indice annonciateur de succès à prendre au sérieux. Lorsqu’on imagine au minima ce que 200 Navires peuvent générer comme retombées fiscales en une année d’activités. Rapellons que les pays susmentionnés ont récolté dans ce secteur, des recettes annuelles allant de 10 à 14 milliards.
Pour lever les zones d’ombre sur les enjeux de cette ressource financière additionnelle du trésor gabonais, le Ministre des Transports et de la Logistique n’a pas hésité à indiquer les divers avantages envisagés par cette nouvelle économie maritime qui voudrait s’arrimer au processus inéluctable de la diversification des ressources à la faveur du développement du pays.
Le numéro un du département ministériel en charge de cette initiative, a également présenté d’autres types de bénéfices tirés à travers cette affaire juteuse. Notamment, le positionnement du Gabon au sein des organisations internationales du secteur maritime ; l’adaptation de la législation aux conventions applicables ; l’accès des entités de signalisation et de navigation maritime aux équipements, systèmes informatiques et unités nautiques.
Quant au coordinateur principal du projet, Ludovic MOUNDOUNGA, il estime que cette nouvelle approche économique laisse envisager de belles perspectives en termes de ressources additionnelles, de création d’un corps des inspecteurs du secteur ainsi que de formation aux métiers connexes à l’immatriculation des navires. Le ministre Justin Ndoundangoye quant à lui, indique que « ce projet est l’une des actions contenues dans la feuille de route du Gouvernement. Laquelle nécessite un plus grand sens d’imagination ». Comme pour dire, qu’il va falloir y mettre du génie et de l’abnégation pour mener à bien cette belle et louable initiative. Bref, les tous prochains jours seront très déterminant pour l’effectivité de ce nouveau pan économique du pays… Attendons de voir les premiers résultats !
Valéry M.