Gabon / Médias : Jessye Ella Ekogha à l’origine du blocage du paiement de la Subvention à la presse ?
Les patrons des 59 médias privés éligibles à l’infine subvention d’aide à presse à hauteur de 127 millions de francs cfa, se sentent à ce jour, désabusés par la longue attente du règlement d’une petite manne qui, en temps normal, si on s’en tient au communiqué livré par la Direction Générale de la communication au terme des travaux de la commission de répartition, devrait déjà être virée dans les comptes bancaires des ayant-droits depuis la fin du mois de novembre dernier.
Une situation lamentable que les éditeurs observent avec amertume sous le regard impuissant du ministre de la communication, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, sans savoir à quel saint se vouer. Le Gabon étant un pays en verre, comme le disait le feu Omar Bongo Ondimba, tout finit toujours par transpirer. C’est ainsi que certains responsables de presse, ont récemment eu vent de l’obstacle qui serait à l’origine du blocage du processus des opérations de virement au niveau du Trésor public. Tenez-vous bien !
Les sources proches du grenier financier public auraient révélé que cette machination machiavélique tirerait sa source d’un règlement de compte savamment orchestré par les nouveaux roitelets du palais du bord de mer qui gèrent désormais le pays en lieu et place d’Ali Bongo, parmi lesquels, le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha. A ce qui revient du bruit des couloirs du Trésor public, ce dernier aurait donné des consignes fermes à la direction des règlements pour faire traîner malicieusement, le paiement de ladite subvention, à l’idée d’assouvir sa rancœur et sa haine contre les médias privés qui auraient refusés d’être à sa solde. Et qui, par ricochet, mettent à nu son ingérence dans la presse et son incompétence notoire. A t-on appris.
Si ces informations noséabondes distillées par les murs du Trésor public sont avérées, alors les patrons de la presse privée gabonaise devraient realiser à quel point le porte-parole de la présidence actuel se serait résolument engagé a faire main basse sur le 4ème pouvoir. Sauf que, de mémoire, un tel affront n’a jamais prospéré à la faveur d’un homme public en déperdition, sensé être au service de la nation. La presse finit toujours par avoir raison de celui qui s’y frotte. Tant entendu que, les hommes dans leurs fonctions passent, mais la presse reste. Et restera aussi longtemps que le monde existera. Jessye devrait donc s’en méfier de peur d’y laisser ses plumes. Quand la marrée est haute, les poissons bouffent les fourmis. Et quand elle sèche, les fourmis bouffent à leur tour, les poissons. Disait un sage du village.
A titre de rappel, la subvention d’aide à la presse, est le fruit d’une forte négociation menée auprès du feu Omar Bongo Ondimba par les doyens de la corporation dans le but d’animer et de promouvoir la démocratie et le pluralisme d’expression au Gabon, en vue de s’arrimer aux droits universels et aux normes de la mondialisation. Elle a été inscrite à cette époque, à la loi de finances à hauteur de 500 millions de francs cfa.
C’est au fil des ans, que cette subvention a subi une forte dégression du fait de la mauvaise foi de certains gouvernants anti-républicains. A ce jour, elle est désespérément plafonnée à hauteur de 127 millions. Cela dit, ladite subvention, appartient exclusivement à la presse privée. C’est un droit qui ne saurait faire l’objet de mendicité ; encore moins, souffrir des caprices d’un enfant gâté. Aussi, elle doit être remis aux médias éligibles dans les meilleurs délais. A moins que les caisses de l’Etat soient actuellement en cessation de paiement. Au cas contraire, que le Trésor public prenne ses responsabilités !
Valéry M.