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Ike ngouoni aila oyouomi

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Après une longue période d’absence sous les projecteurs de la presse nationale et internationale, le porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, a refait son apparition en cette matinée du 07 mars 2019. Comme de tradition, à l’issue de son propos liminaire, il s’est prêté à l’épreuve des questions-réponses, pour tenter de lever l’équivoque sur les zones d’ombre qui suscitent les débats autour des sujets brûlants de l’actualité présidentielle et gouvernementale.

Le Porte-parole de la présidence de la république, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, face à la presse

Dans ses réponses, l’orateur rassure les compatriotes septiques au sujet de la récente arrivée du Chef de l’Etat au Gabon, en affirmant qu’il s’agit bel et bien d’Ali Bongo Ondimba, en chaire en os, et non, son sosie, comme veulent le faire croire certains activistes. Par cette riposte, l’homme a balayé du revers de la main, toutes hypothèses de vacances de pouvoir. Avant de justifier la suppression du bureau de coordination du PSGE, ainsi que le protocole administratif qui sous-tendait la signature des décrets depuis le Maroc, par le président de la République, avec mention « Fait à Libreville » Voici l’intégralité de son propos liminaire…

« Bonjour à tous…

Ce point presse se décomposera de la manière suivante : Un, il est important de revenir sur les récentes activités de SEM le Président de la République, Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, fin février ;  Deux, il est utile de rappeler quelles sont les priorités d’actions assignées par le chef de l’Etat au Premier ministre et au gouvernement ;  Trois, il est nécessaire de rappeler la très forte exigence de résultats de la part du Président de la République et de repréciser la méthode utilisée pour atteindre ces résultats.

Nous pourrons alors passer aux traditionnelles questions réponses.

Je vous propose donc un flashback, comme on dit en bon français, pour démarrer. Fin février, SE le Président de la

République, M. Ali Bongo Ondimba, était de retour à Libreville où un programme particulièrement chargé l’attendait.

Le chef de l’Etat a notamment rencontré longuement l’étatmajor des forces de défense et de sécurité pour réaffirmer sa volonté d’autorité. Un élément important, alors que l’on vient de changer de ministre de la Défense. Il a également rencontré certains présidents d’institutions Constitutionnelles : le président du Sénat, le président de l’Assemblée nationale et le président de la Cour constitutionnelle. Tout cela le lundi 25 février. Ce même jour, cela ne vous a pas échappé, le chef de l’Etat a improvisé un bain de foule à plusieurs endroits de Libreville. On a pu voir à cette occasion l’effervescence, la joie, disons-le, l’émotion – de nos compatriotes qui ont acclamé le chef de l’Etat.

Le lendemain, celui-ci a présidé un conseil des ministres important, dont vous avez tous lu, je n’en doute pas, le compterendu. Un compte rendu plus long qu’à l’accoutumée avec de nombreuses orientations débattues, des textes adoptés (notamment le projet de loi portant réforme du Code des Hydrocarbures, sur l’exploitation des forêts ou encore sur le Tourisme), ainsi que de très nombreuses nominations (j’y reviendrais) et autres décisions, à l’instar de la suppression de certains services publics personnalisés. Quand une institution ne présente plus d’intérêt manifeste pour la collectivité, il convient de la supprimer. C’est de bonne politique et de bonne gestion.

Une parenthèse avant de passer au point suivant : s’il y a pu y avoir en fin d’année dernière des inquiétudes de certains quant au déroulement de notre vie institutionnelle, celles-ci ont depuis été levées. Et pour cause, l’ensemble de nos institutions sont en place. Tant du côté de l’Exécutif, à l’échelle nationale (avec un nouveau gouvernement nommé en janvier) comme à l’échelon local (avec l’élection des maires et des conseils départementaux début février), que du côté du Législatif (avec la mise en place de l’Assemblée nationale et l’entame courant février de la 13ème législature).

Passons maintenant au point 2, si vous le voulez bien : les attentes du chef de l’Etat, notamment vis-à-vis du gouvernement, en matière d’action publique en 2019. Schématiquement, on peut résumer celles-ci en trois points :

– Tout d’abord, le chef de l’Etat attend que les réformes structurelles inédites, décidées en 2018 soient mises en œuvre jusqu’au bout afin de leur permettre de produire leurs pleins effets. C’est le cas de la réforme de l’Etat avec notamment la réduction des dépenses publiques de fonctionnement, du nombre de fonctionnaires et du train de vie de l’Etat. C’est le cas également de la réforme de l’équilibre des comptes publics, consécutives aux travaux de la Task force sur les finances publiques (outre la réduction des dépenses de fonctionnement, cette réforme, je vous le rappelle, s’attache à améliorer le recouvrement des recettes publiques et à réduire notre endettement). C’est le cas enfin, sans prétendre être exhaustif, de la réforme de l’Education et de la formation (consécutive aux travaux de la Task force sur l’éducation qui ont mis l’accent sur l’employabilité, autrement dit sur la nécessité d’une meilleure corrélation entre la formation dispensée et les besoins réels sur le marché du travail gabonais).

– Ensuite, le chef de l’Etat insiste sur la mise en œuvre de politiques publiques susceptibles d’accompagner le retour de la croissance cette année au Gabon. Dans son esprit, cela passe notamment par le fait de poursuivre notre stratégie de diversification sectorielle (via notamment l’agriculture, le tourisme, l’économie, la digitale économie etc.) et de favoriser la création d’entreprises ou l’auto-emploi. C’est aussi une manière d’honorer notre parole vis-à-vis des institutions financières internationales qui, en contrepartie de la mise en œuvre du Plan de relance économique, le PRE, nous ont soutenu ces dernières années, à l’instar du FMI et de la Banque mondiale.

– Enfin, SEM le Président, M. Ali Bongo Ondimba, souhaite que les Gabonais perçoivent les dividendes des efforts entrepris par eux ces derniers mois. D’où la priorité donnée en 2019 au volet social, notamment en ce qui concerne la solidarité (retraite, assurance-maladie), mais aussi tout ce qui concerne, on l’a vu, l’éducation, la santé, etc. Mais s’il devait y avoir une archi-priorité cette année, dans l’esprit du Président, c’est clairement l’emploi. L’emploi qui conditionne l’insertion dans une société et offre des garanties de vie décente. Le Président de la République entend impulser une dynamique sur ce plan: augmenter le nombre d’emplois créés chaque année dans le secteur privé afin que celui-ci excède le nombre de personnes qui, chaque année, arrivent sur le marché du travail, voilà déjà une première ambition à réaliser.

Voilà en ce qui concerne le fond. Voyons maintenant la forme, autrement dit la méthode. C’est là où se trouve peut-être les principaux points de rupture avec les périodes précédentes. Ici aussi, pour être synthétiques, je résumerais les choses en 4 points :

– Tout d’abord, l’esprit d’effectivité. Là où hier, certains pouvaient se contenter de discours, désormais, ce sont les actes qui comptent. Les choses promises doivent être réalisées.

– Ensuite, l’esprit de suivi. Il s’agit d’aller jusqu’au bout des réformes à partir du moment où elles ont été décidées et votées. D’où ce que j’ai dit tout à l’heure au sujet de la réforme de l’Etat, des finances publiques et de l’Education.

– Également, la culture de l’évaluation. Il faut régulièrement mesurer l’efficacité de ce que l’on entreprend. Si cela porte ses fruits, on continue. Si ça n’est pas le cas, on révise le tir (comme il a été fait lors du dernier conseil des ministres avec la suppression de certaines structures devenues redondantes ou inopérantes).

– Enfin, et c’est le point fondamental, la culture du résultat. Le Président veut des résultats. Il veut que l’action publique soit efficace. Que les grands agrégats économiques évoluent positivement certes. Mais surtout que les Gabonais, dans leur quotidien, ressentent le changement.

Cette exigence de résultat de la part du Président de la République est absolue. Elle vaut pour l’ensemble des 36 membres du gouvernement. Elle vaut également pour les hauts fonctionnaires, qu’ils soient à la tête des administrations centrales, des entreprises publiques ou des agences de l’Etat.

Il est un point sur lequel le Président de la République insiste régulièrement. Personne, qu’elle qu’il soit, n’est favorisé, personne n’est protégé. Pour être nommé à un poste ou pour le garder, que vous soyez ministre, conseiller, directeur général, etc., votre seule protection, c’est le travail et les résultats que vous obtenez grâce à votre engagement au service des Gabonais. Le reste ne compte pas. C’est à cette aune qu’il vous faut notamment lire les départs et les nominations intervenus lors du conseil des ministres. »

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