Gabon / Une femme, Premier ministre dans quelques jours, c’est fort probable !
Le Gabon, en passe de tenter d’ici quelques jours, une nouvelle expérience unique dans son genre ? Une forte probabilité de voir une femme à la tête du gouvernement. Une dame, Premier ministre, Chef du gouvernement. Sous le viseur, un carré d’As composé des figures de proue de la gente féminine gabonaise, en l’occurence, Dénise Mekam’ne Edzidzie ; Rose Christiane Ossouka Raponda ; Madeleine Berre ; et enfin, Angélique Ngoma. Ces personnalités féminines ne sont plus à présenter dans l’arène gouvernementale gabonaise. Ce sont ces quatre femmes de carrure qui, devront probablement insuffler la nouvelle dynamique au cœur de la vision politique du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, dans un futur proche. Le Gabon pourrait donc rejoindre les pays africains ayant nommé une dame au sommet du gouvernement.
Après plusieurs décennies de gestion du gouvernement confiée aux hommes, les résultats escomptés semblent ne pas avoir abouti au regard de la déliquescence économique et sociale que traverse lamentablement le Gabon sous la gestion des premiers ministres hommes, nommés tour à tour par Léon M’ba Minko, Omar Bongo et Ali Bongo Ondimba. Même si, parmi eux, certains ont pu tant bien que mal, se démarquer en relevant le niveau de cette prestigieuse fonction, à l’image de Jean François Ntoutoume Emane, Raymond Ndong Sima, et Jean Eyeghé Ndong. Qu’à cela ne tienne, nous retiendrons que, seule, la fin justifie les moyens. A présent où en sommes-nous ? L’échec saute aux yeux !
C’est fort du cliché amer qui met et remet en surface les faibles résultats produits dans l’ensemble après le passage des hommes à la tête du gouvernement, que les enjeux de gouvernance actuels et à venir inspirent et nécessitent une nouvelle donne. Celle qui consiste à donner une chance à la gente féminine […] une femme qui fera la différence à l’instar de celles qui ont été nommées dans d’autres pays africains et européens et, qui, d’ailleurs, ont fait montre d’efficacité. Cependant, des quatre noms cités supra, la question est de savoir qui décrochera la main tendue du chef de l’État, si jamais cette probabilité est avérée ? En tout cas, croisons les bras ! Et, attendons tranquillement la nouvelle…
A titre de rappel, l’Afrique aura déjà connu plusieures femmes nommées Premier ministre, à savoir : Burundi : Sylvie Kinigi (née en 1952), du 10 juillet 1993 au 7 février 1994. Guinée-Bissau : Adiato Djaló Nandigna (née en 1958), du 10 février au 12 avril 2012. Madagascar : Cécile Manorohanta, du 18 décembre au 20 décembre 2009 (intérim). Mali : Cissé Mariam Kaïdama Sidibé (née en 1948), du 3 avril 2011 au 22 mars 2012. Mozambique : Luísa Diogo (née en 1958), du 17 février 2004 au 16 janvier 2010. Namibie : Saara Kuugongelwa-Amadhila (née en 1967), depuis le 21 mars 2015. République centrafricaine : Élisabeth Domitien(1925-2005), du 2 janvier 1975 au 7 avril 1976. Rwanda : Agathe Uwilingiyimana (1953-1994), du 18 juillet 1993 au 7 avril 1994. Sao Tomé-et-Principe : Maria das Neves (née en 1958), du 3 octobre 2002 au 16 juillet 2003 et du 23 juillet 2003 au 18 septembre 2004 ; Maria do Carmo Silveira (née en 1960), du 8 juin 2005 au 21 avril 2006. Sénégal : Mame Madior Boye (née en 1940), du 3 mars 2001 au 4 novembre 2002 ; Aminata Touré (née en 1962), du 1erseptembre 2013 au 6 juillet 2014.
Valéry M.