Gabon / Copil : Après avoir formé quelques médias, arrêtez de jouer au peigne-afro !
Longtemps interpelés par les responsables de la presse privée gabonaise dans leur ensemble, pour leur implication effective dans la stratégie de la riposte contre la Covid-19, le Copil et son Chef de fil, Guy Patrick Obiang Ndong, ministre de la Santé, avaient choisi malencontreusement, de jouer à la sourde oreille. Ce, oubliant les enjeux impératifs, voire indispensables de la communication face aux contours de l’état d’urgence sanitaire décrété par le gouvernement dès la montée vertigineuse de l’épidémie au Gabon en avril 2019.
Après une telle attitude discriminatoire et contre productive, fièrement entretenue deux ans durant par le Copil vis-à-vis de la presse privée, doit-on penser que la formation initiée du 18 au 19 novembre 2021, à l’endroit des professionnels des médias privés, est tombée à point nommé ? Ou alors, doit-on la comprendre comme étant une prise de conscience désespérée et/ou un rattrapage digne du médecin après la mort, qu’éprouvent finalement Guy Patrick Obiang et ses collaborateurs, pour tenter de colmater les brèches ?
Le nerf de la guerre ! L’argent ! Toujours l’argent !Et rien que l’argent, aura été le nœud gorgien à l’origine de la mise à l’écart des organes de presse privés qui, pourtant, sont restés très disposés à accompagner le Copil de bout en bout dans cette lutte, en matière de communication, d’information et de sensibilisation, pour une riposte percutante et efficace auprès des populations dans l’ensemble du territoire national. Pour le simple fait que les médias privés gabonais ont sollicité les moyens financiers dans leur modus operandi, à l’instar du Sénégal qui avait déboursé plus d’un milliard pour sa presse privée face à la menace de la Covid-19, les autorités du Copil l’ont perçu comme un crime de lèse-majesté, préférant ainsi, tourner le dos au 4ème pouvoir en jouant au peigne-afro afin d’assouvir leur égocentrisme au détriment de la maîtrise effective de l’épidémie.
C’est donc avec étonnement que les professionnels des médias privés du pays ont appris la tenue d’une formation « façon-façon » organisée à la hâte par le Copivac, à l’idée d’initier les professionnels des médias à la Méthodologie appropriée à leur implication dans la riposte contre la Covid-19 et en particulier, pour la promotion de la vaccination. Est-ce un aveu d’échec en matière de communication que de recourir à une presse privée minimisée et laissée pour compte depuis le début de la mise en œuvre de la stratégie de riposte tant vantée par le « célébrissime » Monsieur Copil ? Pourquoi maintenant, après 274 morts et 37158 contaminés ? Et pourquoi pas avant ? Hum !
De toutes les façons, espérons tout simplement que cette formation soit un déclic susceptible d’inciter les dirigeants du Copil, à une prise de conscience effective sur la nécessité de travailler avec tous les Organes de presse publics et privés et, de mettre à leurs dispositions, des moyens matériels et financiers leur permettant de contribuer efficacement à l’atteinte de l’objectif global fixé par les plus hautes autorités en vue de préserver et protéger au mieux la vie des concitoyens face à la propagation de l’épidémie de l’heure. Attendons la suite !…
Valéry M.