Gabon-France / Affaire Laccruche Alihanga : la France s’en mêle à tort et à travers ?
Selon le média français RFI, les avocats de l’ancien directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga auraient déposé une plainte en France pour « détention arbitraire ». Si le prévenu détendeur de la double nationalité peut effectivité recourir à la justice française, celle-ci en revanche ne peut supplanter la loi du pays dans lequel l’infraction a été commise. En effet le code pénal gabonais dispose en son article que « La loi pénale gabonaise est applicable aux infractions commises sur le territoire de la République ».
Dans les cas d’espèce, les crimes financiers pour lesquels Brice Laccruche Alihanga et ses coaccusés sont poursuivis, et pour lesquels ils ont été placés en détention préventive, ayant commis au Gabon, c’est donc à la justice gabonaise de mener librement la procédure jusqu’au bout et de rendre ses décisions.
Les avocats de Brice Laccruche Alihanga ignoraient-ils cette disposition ou ont-ils fait le choix d’intenter une action sur le territoire pour faire indirectement pression sur la justice gabonaise ? La nationalité française, donnerait-elle à son détenteur des droits spéciaux bien au-dessus des autres lois ? La coopération judiciaire entre états souverains ne devrait-elle pas prévaloir dans ce type de situation afin d’établir ou non la culpabilité des personnes incriminées ?
Si les faits de détournement d’argent sont avérés au terme de la procédure et les prévenus condamnés, espérons que la justice française prête éventuellement assistance au Gabon pour retrouver ces importantes sommes dérobées aux gabonaise.