Gabon / : A quel prix les Députés ont-ils bradé leur intégrité en favorisant les détournements à ciel ouvert ?
Le Copil Citoyen dans son rôle d’éveil des consciences face à la gabegie et l’abus d’autorité observés dans le cadre de la gestion globale de l’état d’urgence sanitaire de la Covid-19 et, en particulier, l’utilisation des fonds alloués au Copil gouvernemental, pour la mise œuvre de la riposte, avait saisi les deux Chambres du parlement en vue de mettre un terme à la brouille financière constatée et décriée par les observateurs avisés. Geoffroy Foumboula Libeka et ses collaborateurs ont également sollicité la non-reconduction de l’état d’urgence sanitaire. Mais hélas, les « Députés » à la solde des perfides trompeurs tapis au sommet de l’Etat ont décidé à main levé, de maintenir ce désordre autoritariste en dissimulant les traces du rapport d’enquête parlementaire lié à la gestion des multiples milliards générés par la pandémie.
C’est à travers la récente sortie du président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, devant la presse nationale et internationale, que ce dernier a finalement craché le morceau ! Comme il fallait bien s’y attendre, d’après ses propos, les députés ont opposé une fin de non recevoir à la requête introduite le 03 janvier dernier par le Copil Citoyen. Autrement dit, les fameux « élus du peuple » ont catégoriquement refusé de publier le rapport d’enquête parlementaire sur la gestion des fonds Covid-19. De quoi atténuer les insomnies de Guy Patrick Obiang et ses sbirs qui ont pris en otage depuis deux ans, la gestion des avantages multiformes générés à tous les niveaux par la Covid-19 au Gabon.
« Le rapport a été remis au président de l’institution qui l’a soumis à l’appréciation du bureau qui l’a présenté à la Conférence des présidents avant l’examen en plénière. À l’issue d’un débat, les députés, à main levée, ont voté pour la non-publication dudit rapport » à lâché Faustin Boukoubi.
A titre de rappel, le Copil Citoyen, a sollicité du gouvernement et des deux chambres du parlement : la publication sans délai du rapport d’enquête parlementaire sur la gestion des fonds Covid-19 estimée douteuse ; la mise à la disposition du Copil Citoyen par le Copil gouvernemental, de tous les rapports de gestion des fonds mis à sa disposition ; la non-reconduction de l’état d’urgence sanitaire à l’expiration de sa durée légale courante qui ne doit pas excéder les 15 jours prévus ; et enfin, la fin du Test Pcr dit « VIP » facturé à 20.000 frs cfa au profit du seul dépistage gratuit.
Ce sont ces quatre (04) problématiques portant atteintes à la quiétude des populations gabonaises, qui donnent des sueurs froides et des nuits tourmentées à Rose Christiane Ossouka et à Guy Patrick Obiang, pour ne citer que ceux là. Les parlementaires quant à eux, plutôt que de défendre la cause des citoyens gabonais, ont préféré couvrir la forte probabilité des détournements soupçonnés par l’opinion. Sauf que, la vérité n’a pas de tombe… Le temps fini toujours par révélé les secrets les plus occultés. Tôt ou tard, le peuple saura à quel prix leurs « représentants » ont bradé leur dignité en cautionnant l’opacité dans la gestion des derniers publics… Avançons !
Valéry M.