Gabon/ « Variant Assimi Goïta » : Ali Bongo regarde désormais sa garde raprochée en chien de faïence.
Les Présidents des pays africains qui s’obstinent à se maintenir au pouvoir ad vitam æternam, sont désormais menacés d’une épidémie putschiste que les observateurs avisés ont surnommé le « Variant Assimi Goïta » Les coups d’Etat qui se sont succédés entre le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, donnent des sueurs froides aux autres Chefs d’Etat africains. Et, Ali Bongo Ondimba, à ce qui semble, n’est pas en reste.
D’ailleurs, Ali Bongo Ondimba en sait quelque chose suite au coup d’Etat manqué par le lieutenant Kelly Ondo et ses alliés. Fort de cela, il ne saurait prendre l’effet contagieux dudit Variant à la légère. Ceux qui l’on sous-estimés en ont payé le prix. Toute chose qui astreint Ali Bongo à regarder sa garde raprochée en chien de faïence, par mesure de prudence.
Lorsque la maison du voisin brûle, il vaut mieux l’aider à éteindre le feu, de peur que la tienne n’y passe également. Ce qui explique la réaction immédiate d’Ali Bongo Ondimba à la faveur de Roch Marc Kaboré, en l’occurrence, son prompt soutien et sa ferme condamnation du putsch perpétré par le lieutenant Colonel, Paul Henri Damiba au Burkina Faso. Sachant bien que ce qui arrive aux autres, peut également nous arriver, le numéro un gabonais et son chefaillon veillent désormais aux grains avec acuité pour préserver au mieux leur pouvoir et, dissiper de fond en combe une telle éventualité venant de sa garde raprochée.
La prise du pouvoir par Assimi Goïta du Mali, Mamadi Doumbouya de la Guinée et Paul Henri Damiba du Burkina Faso, hante les esprits des Chefs d’Etat africains dont le pouvoir chancelle. La peur les habite désormais. Le désir de la jeunesse africaine, incarné dans le sursaut patriotique et républicain des militaires révolutionnaires en quête de l’alternance pour la cohésion sociale et la restauration des valeurs démocratiques, est perçu héroïquement en ces trois (03) corps habillés.
Pour cette jeunesse, ces trois coups d’Etat représentent un grand ouf de soulagement et un espoir renouvelé. D’où la méfiance des Présidents africains pointés du doigt ! Et, si ce nouveau printemps n’a pas encore dit son dernier mot, alors, nous sommes en droit de nous demander : Qui sera le prochain ?
Valéry M.