Gabon/ Politique : la diatribe d’un internaute à l’encontre d’Abert Ondo Ossa
« Tentative stérile de réécriture de l’histoire, un voyage dans le monde imaginaire de Peter Pan : une fois de plus, le volubile Pr Albert Ondo Ossa, qui n’a pas envie de se faire voler la vedette par Alain Claude Bilie-By-Nze, s’est illustré par une intervention à la limite de l’absurde, rappelant davantage Alice au pays des merveilles qu’un discours politique sérieux. Il prétend détenir les « vrais résultats » du référendum du 16 novembre, une affirmation qui frôle le ridicule surtout pour un homme de sa trempe. Décidément, il vole très bas »…
…Comment peut-on s’enfermer dans un tel déni, au point de mépriser les réalités factuelles et la volonté populaire ? Cela relève plus d’une fuite en avant que d’une analyse cohérente. C’est le résultat de l’échec d’une stratégie politique inexistante sur le terrain. Pour espérer convaincre, il faut d’abord agir.
Albert Ondo Ossa, lui, s’est contenté d’une politique de la chaise vide. Aucune campagne structurée, aucune explication claire pour défendre le “NON”, aucune coalition sérieuse pour soutenir son positionnement. Pis encore, aucun recours n’a été déposé devant la Cour constitutionnelle pour contester les résultats officiels. Comment, dès lors, espérait-il mobiliser un électorat ?
Ses rares interventions publiques dans le cadre de cette campagne, étaient souvent d’une complexité inutile, mieux, ils n’ont touché qu’un auditoire restreint, loin des réalités du terrain. Il a littéralement refusé de s’adresser aux Gabonais dans leur diversité, en descendant sur le terrain en parcourant les provinces. Peut-être que lui le super intellectuel n’a pas jugé utile d’aller au contact des Gabonais moins instruits que lui. Une attitude improductive, car il s’est privé ainsi de toute connexion avec les populations de l’arrière-pays par exemple. Résultat : le “NON” n’avait aucune chance de l’emporter.
Le rejet massif de sa position s’explique en grande partie par trois faits :
1. Une campagne inexistante : Comment espérer rallier les suffrages sans descendre sur le terrain ni convaincre les électeurs ?
2. Un manque de coalition solide : Ceux qui l’entouraient ont rapidement mesuré son incapacité à fédérer et ont préféré s’associer aux autorités de Transition. Il est clair que sa notoriété reposait uniquement sur la plateforme Alternance 2023, aujourd’hui éclatée. Sans cette coalition, il n’est plus qu’une figure isolée. Il n’a pas réussi à fédérer les autres leaders du « NON ».
3. Une stratégie incohérente : Sa posture, davantage marquée par des déclarations médiatiques que par des actions concrètes, reflète une absence totale de vision politique.
Mais à y regarder de très près, ce n’est pas tant le résultat du référendum qui dérange Albert Ondo Ossa, mais bien l’instauration de la limitation d’âge dans la nouvelle Constitution. Une disposition qui scelle l’avenir politique de plusieurs figures dépassées, dont Pierre Claver Maganga Moussavou et lui-même. Ces gesticulations ne sont rien d’autre qu’un cri d’alarme face à une réalité qu’il refuse d’accepter. Mais où était-il pendant le processus ? Pourquoi attendre les résultats pour crier à l’injustice ? Ces postures tardives ne font que souligner son manque de sérieux.
Aujourd’hui, Albert Ondo Ossa se trouve à la croisée des chemins. Son absence de base politique et sa quête désespérée de visibilité ne suffiront pas à restaurer son influence. Au lieu de multiplier les critiques stériles, il ferait mieux de s’investir dans la formation de la nouvelle génération, en transmettant son savoir et son expérience. C’est peut-être sa seule chance de quitter la scène politique avec dignité. À défaut, son avenir électoral semble définitivement compromis, sauf à commencer à penser sérieusement à rectifier son âge.
Les autorités de Transition œuvrent pour un Gabon nouveau. Les figures politiques dépassées doivent désormais céder la place à une vision moderne et inclusive. Il est temps pour Albert Ondo Ossa et ses semblables d’accepter que leur heure est passée. L’avenir appartient à ceux qui construisent, pas à ceux qui s’accrochent au passé.
Récit/La République