Gabon / Affaire Kévazingo : Julien Nkoghe Békale veut-il couvrir les ministres impliqués ?
Le communiqué du gouvernement, par la voix du porte-parole, a invité les ministres qui sont impliqués dans l’affaire de la disparition de 353 containers de Kévazingo, à tirer les conséquences, c’est à dire à démissionner. Cette seule phrase expressément mentionnée, veut tout simplement dire, qu’il se pourrait que le Premier ministre, sache parfaitement ces ministres concernés par ce dossier qui fait encore couler beaucoup d’encres et de salives.
Le PM a lui-même mené son enquête, en se rendant dans les entités administratives qui sont dans la chaîne de responsabilités. Il s’est rendu au ministère des eaux et forets, à la Direction Régionale des douanes de l’Estuaire et à l’OPRAG. Et implicitement, il les a toutes pointées du doigt comme étant éventuels coupables.
Julien Nkoghe Bekale a t-il manqué de courage ou simplement, il n’a pas le pouvoir de sanctionner ou de faire démissionner les membres de son gouvernement ? Où prend il souvent les consignes ? De quoi a-il peur ?
Quelle est la dernière personne en qui se référer pour se plaindre dans une telle situation de resistance ? N’est-il pas temps qu’Ali Bongo qui reçoit souvent Julien Nkoghe Bekale puisse maintenant taper du poing sur la table, au regard de la gravité de l’affaire ? Dans tous les cas, c’est l’honneur du PM qui est en jeu dans cette affaire dite Kevazingogate, car il perdra en autorité et en crédibilité, si jamais aucun ministre mouillé au plus haut point, ne quitte son gouvernement.
C’est donc l’occasion de poser à nouveau la question de savoir qui commande vraiment ce pays en ce moment, puisque que l’on observe une certaine défiance de la part de certains responsables politiques vis à vis d’Ali Bongo dont ils clament être en capacité de gouverner.
P.N