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Après les feuilletons rocambolesques empreints de malversations et de gabegie financière, servis au peuple gabonais par les clans maudits des Accrombessi boys, les Bla boys et la Young Team, une autre série télévisée, aux allures d’un film holywoodien, semble être en cours de téléchargement par une nouvelle caste d’enfants gâtés promus par la junte au pouvoir. Aurélien Nguema, l’actuel DG du Budget et des Finances Publiques, dans sa folie de grandeur, en serait-il le nouveau porte flambeau, et par ricochet, le porte malheur de son frère aîné, Oligui Nguema, qui préside la destinée de la Transition au sommet de l’Etat ?

Aurélien Nguema, Directeur général du Budget et des Finances Publiques, à sa descente du Jet privé lors de sa tournée d’inspection des marchés publics à l’intérieur du pays.

C’est du moins les interrogations que laissent transparaître la fière allure et le train de vie dispendieux affichés par Aurélien Nguema, le petit frère consanguin du Président de la Transition, dans une vidéo devenue virale sur la toile, dans laquelle, l’opinion constate avec amertume, l’effectivité de ses déplacements en Jet privé, durant sa tournée d’inspection des marchés publics, entreprise de manière irrégulière à l’intérieur du pays.

Une du long cortège prestigieux qui l’accompagnait dans son périple d’inspection des travaux publics à l’intérieur du pays.

Récemment nommé au poste de directeur général du budget et des Finances Publiques, « le parent de l’autre » s’arroge le droit d’entreprendre en toute complaisance ; « juste pour se faire voir » une Tournée d’inspection et d’évaluation du niveau d’exécution des marchés publics, sans toutefois tenir compte des dispositions réglementaires en vigueur qui, définissent et fixent les prérogatives et les limites de sa fonction. Agissant ainsi, en lieu et place du directeur général des marchés publics et/ou du ministre des travaux publics.

Une vue des rencontres entreprises Aurélien Nguema avec les parties prenantes de sa mission irrégulière sur les marchés publics.

Une usurpation de rôle fortement décriée par l’opinion, du fait d’avoir engagé irrégulièrement les finances issues du contribuable gabonais en pleine conjoncture économique, au détriment d’un peuple soufreuteux, frappé au quotidien par les affres de la cherté de la vie, la famine, le chômage et la misère grandissante. De l’argent jeté par la fenêtre au moment où, le CTRI, présidé par son frère aîné Oligui Nguema, peine à restaurer la santé financière du pays et à répondre aux multiples attentes légitimes d’un peuple qui n’a que trop souffert des pratiques subversives souvent entretenues par un groupuscule de « parvenus » de nature à amplifier la pauvreté et à semer la discorde entre le peuple et ses dirigeants.

Mais que disent les textes réglementaires ?

Pour rappel, nul n’ignore qu’au Gabon, la gestion des marchés publics a été ôtée de la direction générale du budget sur la base de la création du Décret N° 00026/PR/MEF du 18 mars 2020 portant réorganisation de la Direction Générale du Budget et des Finances Publiques ; une réorganisation administrative qui a engendrée à son tour, le Décret N° 00027/PR/MEF du 18 mars 2020 portant création, attributions et organisation de la Direction Générale des Marchés Publics. Une séparation de rôle qui définit clairement les prérogatives attribuées au garant de la gestion et du suivi-évaluation des marchés publics. Lisons ensemble les termes de référence de la direction générale des Marchés publics (DGMP)…

Les Prérogatives de la DGMP : non abrogées à l’ère du CTRI :

Assurer l’exécution de la politique du Gouvernement en matière de passation, d’approbation et de contrôle de l’exécution de la commande publique.

A ce titre, elle est notamment chargée de :

Centraliser la passation, l’approbation et le contrôle de l’exécution de la commande publique ;

Délivrer un visa de conformité juridique sur les avis et dossiers d’appel d’offre avant le lancement de l’appel à concurrence ainsi que sur leurs modifications éventuelles ;

Accorder, à la demande des autorités contractantes, des avis de non-objection pour l’ouverture des procédures dérogatoires de passation des marchés prévues par le Code des Marchés Publics ;

Approuver le procès-verbal d’ouverture des plis et le rapport d’analyse des offres ;

Assurer le contrôle de régularité de tous les marchés publics ;

Apporter un appui technique aux autorités contractantes depuis la préparation des dossiers d’appel d’offres jusqu’à la réception définitive des prestations ;

Procéder à un examen de conformité juridique des projets de marchés et d’avenants avant approbation ;

Fixer, en collaboration avec les autres administrations compétentes, les normes applicables en matière de marchés publics et proposer les adaptions et réformes nécessaires ;

Assurer le contrôle de l’exécution technique et financière et le respect de la conformité des réalisations par rapport au marché conclu ;

Fixer, en collaboration avec les autres administrations compétentes, les normes applicables en matière de marchés publics ;

Proposer les adaptations et réformes nécessaires à une administration de la commande publique.

À la lecture de ces textes réglementaires, force est de constater que c’est à la direction générale des Marchés publics qu’il revient d’effectuer le contrôle de l’exécution de la commande publique ; et d’assurer le contrôle de régularité de tous les marchés publics. Une responsabilité désormais usurpée par Aurélien Nguema le « tout-puissant » parent d’Oligui, dans sa fonction de directeur général du budget et des finances Publiques (DGBFI).

Ce n’est donc pas au directeur général du Budget et des Finances Publiques qu’il revient d’aller sur le terrain muni d’une fortune de guerre, sous pretexte qu’il voudrait toucher du doigt le niveau d’avancée des travaux publics.

En clair, seuls, le DG des marchés publics, le ministre des travaux publics et, bien entendu, l’ARMP qui est une autorité administrative indépendante, dotée de l’autonomie financière et de gestion, dont la mission consiste également à assurer la régulation du système de passation des marchés publics et des conventions de délégation de services publics…, peuvent se permettre d’un tel modus operandi pour la bonne exécution des marchés publics.

Affaire à suivre…

Valéry M.

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