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Valéry M

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Jean Ping : Il est né à Omboué, petite ville sur la lagune Fernand Vaz, au sud de Port-Gentil[1]. Son père, Cheng Zhiping, appelé par les Gabonais Wang Ping, est un Chinois de Wenzhou (sud-est de la Chine), recruté comme travailleur dans les années 1920 et devenu exploitant forestier. Son père, marié à Germaine Anina, Gabonaise, originaire de Kongo[1],[2], a poussé son fils à faire des études en France en qualité de boursier de l’État gabonais.

Jean Ping est titulaire d’un doctorat d’État en sciences économiques de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, obtenu sous la direction de René Passet en 1975.

Ancien compagnon de Pascaline Bongo, fille du président Omar Bongo, avec qui il a deux enfants[3], il a eu également des enfants avec Marie-Madeleine Liane. Mais il a toujours été jusqu’à aujourd’hui marié à Jeanne-Thérèse, d’origine italo-ivoirienne. Il est le père de nombreux enfants dont Frank Ping.En 1972, Jean Ping est fonctionnaire international à l’Unesco à Paris, puis, de 1978 à 1984, il y est délégué permanent du Gabon avant d’être engagé dans la politique de son pays.

Il préside l’OPEP, dont son pays est membre à l’époque, en 1993.

En 2004, il est choisi pour être le 59e président de l’Assemblée générale des Nations unies[4],[5].

Il est élu au poste de président de la commission de l’Union africaine au premier tour de scrutin en 2008[6]. Il quitte cette fonction en 2012.

Jean Ping a plusieurs fois représenté le Gabon aux nombreuses conférences internationales : Unesco, Organisation de l’unité africaine devenue l’UA, Mouvement des pays non-alignés, Organisation de la conférence islamique (OCI), Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Banque mondiale, Sommets de la francophonie, France-Afrique, Afrique-Caraïbes-Pacifique-Union européenne, Forum Chine-Afrique, Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), Conférences États-Unis-Afrique organisées dans le cadre de la loi en faveur de la croissance de l’Afrique et son accès aux marchés (AGOA).

Il a contribué à plusieurs médiations entreprises par le président Omar Bongo en vue de ramener la paix et la stabilité en Afrique centrale : RDC, Répuplique du Congo, Tchad, Centrafrique et São Tomé-et-Principe. Le 17 décembre 2010, il est chargé par l’Union africaine de tenter une médiation en vue de trouver une solution à la crise en Côte d’Ivoire. Ce pays était à l’époque secoué par une lutte pour le pouvoir depuis le second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 dont les deux candidats, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, se déclaraient vainqueurs.

Il critique l’intervention française en Libye en 2011, qui a selon lui détruit le pays et déstabilisé la région. Il qualifie cette politique de « néocoloniale », représentée par l’interventionnisme d’un Bernard-Henri Lévy et par les choix de Nicolas Sarkozy abandonnant les fondamentaux de la politique traditionnelle française pour « décider, tambour battant, de partir en guerre et de mener, par devant et par procuration, les hostilités, sous le manteau de la légitimité onusienne et sous le parapluie militaire de l’Amérique et de l’OTAN ». Il condamne une politique occidentale menée « sous la pression des émotions et des passions immédiates qui emportent leurs opinions 》.
Le 1er février 2014, il annonce sa rupture avec le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir et en démissionne le 19 février 2014.

Depuis, il entre en conflit ouvert avec le président Ali Bongo et s’attelle à l’unification des forces de l’opposition dans une structure appelée Front uni de l’opposition pour l’alternance (FUOPA).

Élection présidentielle de 2016 Modifier
Le 25 août 2015, lors d’un meeting politique dans la ville d’Oyem, il déclare se porter officiellement candidat à la candidature unique de l’opposition en vue de se présenter à l’élection présidentielle du 27 août 2016.

En mai 2016, il est accusé par le gouvernement gabonais d’avoir prononcé un discours très controversé dans lequel il aurait qualifié les étrangers de « cafards » en appelant à leur « extermination ». Ces accusations sont dénoncées par ses partisans comme une tentative de l’empêcher de se présenter aux élections[10]. Le même mois, un billet du Times Gabon, un journal pro-gouvernemental, l’accuse d’avoir introduit en 2007 une société incapable de respecter ses engagements, alors qu’il était chargé de négocier un contrat d’exploitation du gisement de fer de Belinga (Nord-Est du Gabon) avec l’entreprise chinoise China Machinery Engineering Corporation (Cmec).

À la veille de l’élection présidentielle de 2016, il est, avec le président sortant Ali Bongo, l’un des deux favoris, aux côtés de huit autres candidats. Il bénéficie du soutien de quatre autres candidats s’étant désistés à son profit : Casimir Oyé Mba, ancien Premier ministre, Guy Nzouba-Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale, Léon Paul Ngoulakia, cousin du président Bongo, et Roland Désiré Aba’a Minko, candidat indépendant.

Selon les résultats officiels du 31 août de la CENAP, commission nationale électorale autonome et permanente du Gabon, fortement remise en cause pour son impartialité par l’opposition, Ali Bongo est déclaré vainqueur du scrutin avec 49,8 % des voix[13]. Sa victoire est contestée alors que Jean Ping, avec 48,2 %, est déclaré vaincu de seulement 5 594 voix. Des fraudes sont évoquées[14],[15], notamment dans la province du Haut-Ogooué, fief d’Ali Bongo, qui voit la participation atteindre 99,93 % contre 59,5 % au niveau national ainsi qu’un nombre de voix de 98 %.

Dans la nuit du 31 au 1er septembre 2016, le quartier général de la campagne présidentielle de Jean Ping est attaqué par des forces militaires tuant plusieurs personnes. Jean Ping dénonce depuis lors « ce coup d’état militaro-électoral ».

Le 2 septembre, Jean Ping déclare lors d’une conférence de presse : « le monde entier sait qui est le président de la République : c’est moi, Jean Ping ». Il demande un recomptage des voix par bureau de vote[17]. Dès le 30 août, l’Ambassade américaine au Gabon avait demandé de publier les résultats par bureau de vote, ayant déclaré que « les électeurs ont été desservis par de nombreuses failles systématiques et des irrégularités ». Dès le 1er septembre, l’Union Européenne a aussi déclaré : « La confiance dans les résultats du scrutin ne peut être restaurée que par une vérification transparente, bureau de vote par bureau de vote ».

Le 24 septembre 2016, Ali Bongo est proclamé vainqueur par la Cour constitutionnelle avec 50,66 % des voix, suivi de Jean Ping avec 47,24 % des suffrages. Au lendemain du verdict, Jean Ping, qui avait saisi la haute cour sous la pression de la communauté internationale, s’est adressé au peuple gabonais : « Hier, la Cour a pris sa décision envers et contre tous, foulant au pied la souveraineté du peuple gabonais, ignorant ostensiblement les pressants appels à la transparence lancés par la communauté nationale et internationale. Mais cette décision ne rassemble pas les Gabonais et ne les apaise pas, car le peuple du Gabon ne s’y reconnaît pas. Pas plus que la communauté internationale qui n’y accorde aucun crédit »

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