Gabon / Covid-19 : Ras-le-bol Populaire – l’avis de Brice Ndong
🔴 NOUVELLES MESURES RESTRICTIVES: ATTENTION M.LE PRESIDENT LA POPULATION PEUT SE REVOLTER ET L’ARMEE SERA DEBORDEE ! Pour une fois, Gabonais et Etrangers, Opposants et PDgistes peuvent descendre dans la rue contre la misère…
Excusez-moi, j’écris en français facile pour accéder à tout le monde. J’attire l’attention du pouvoir en lui disant que le jeu auquel il joue-là pourrait lui être défavorable, voir fatal… Vous êtes en train de pousser le bouchon trop loin.
Dès l’annonce de quelques cas de la 2eme vague du virus, le gouvernement a décidé de confiner la capitale. A un moment donné, j’ai attrapé ma tête et je me suis demandé si les Experts qui conseillent le Président vivent dans ce pays. D’abord, on s’interroge si le Gabon a vraiment une stratégie de riposte contre le covid. Ensuite, quand on essaie de se l’imaginer comme étant une stratégie de suppression du virus, on se retrouve avec des mesures répressives totalement aux antipodes de la réalité sociale : Masque payant et obligatoire, test PCR payant, couvre-feu, contrôles, etc.
On confine les gens sans aucune mesure d’accompagnement- On oblige aux parents démunis et à leurs enfants d’acheter des masques à 500 FCFA l’unité. On ferme la friperie à Mont Bouet. Savez-vous combien de Gabonais vivent aujourd’hui de ce « Moutouki » ? Pour aller manger dans un restaurant ou un « Dos tournés », il faut avoir dans sa poche un test PCR payant.
Quand on voit le nombre de « Blancs » qui mangent chaque Week-End à la Sablière, je crois que le COPIL devrait installer un centre de test covid là-bas- Quelqu’un qui veut se rendre dans son village, en dehors du test PCR, il doit aller au ministère de l’intérieur pour obtenir un laissez-passer-
Depuis l’entrée en vigueur du couvre-feu à 18h00, nous n’avons que les railleries, la colère, les humiliations, les embrouillages et les bagarres. Pour rentrer chez nous, nos dépenses en transport ont explosé. Il y a des moments ou j’ai envie de quitter AKANDA…Le pire est avenir à partir de ce lundi 15 février avec la reprise du travail et l’école…
Les gabonais sont devenus la risée de toute l’Afrique. Le Cameroun, un pays voisin de 25 millions d’habitants est déconfiné depuis les premiers jours du virus en mars 2020…En Centrafrique, les gens sont dans la rue tous les jours, on ne parle pas de covid là-bas. L’ambassadeur de France en RCA ne porte pas de masque dans les rues de Bangui…Qu’est-ce que les Gabonais ont fait pour souffrir autant ?
Dans un pays paupérisé comme le Gabon ou le chômage a atteint les taux record de 30%-Les diplômés sont assis, les jeunes désœuvrés, vous venez encore avec des mesures restrictives de ce genre. Sommes-nous sérieux au Gabon ? Nous n’avons pas les mêmes moyens que les citoyens des pays développés occidentaux et asiatiques pour appliquer la même politique sanitaire de riposte.
Et même dans plusieurs pays européens comme l’Allemagne, la France, le Danemark ou la Suède, on voit les manifestations des militants anti vaccin et contre les mesures de restrictions sanitaires. C’est vous dire….
A propos du confinement, voici la réponse très raisonnable du Président Béninois Patrice TALON sur la chaine nationale béninoise ORTB : « Si nous prenons des mesures qui affament tout le monde à la fois et trop longtemps, elles finiront très vite par être bafouées sans avoir permis d’atteindre les objectifs ». Le Benin , 11 millions d’Habitants , c’est aussi un pays africain ou il y a le covid.
Les plus sages des gouvernants savent que maltraiter un peuple affamé et paupérisé est la plus extrême des folies et que les bonnes décisions doivent résulter de la réalité sociale plutôt qu’être artificiellement imposées par la force…
Les populations peuvent se révolter et l’armée sera débordée.
Attention messieurs les gouvernants ! Cette affaire va nous apporter des problèmes. Quand les Gabonais en auront marre, ils descendront dans la rue pour agir contre ces nouvelles mesures et ça va être un effet de boule de neige. C’est ce qu’on appelle INSURRECTION. Et c’est vous-mêmes qui aurez créer cette INSURRECTION. Il y a un moment de pression qui peut être fait mais quand la pression est devenue insupportable, c’est la rue qui parle. Partout ailleurs, c’est comme ça.
A ce propos, je rappelle au pouvoir que c’est l’INSURRECTION qui a conduit Laurent Gbagbo au pouvoir en 2000. Contrairement à ce que les gens peuvent s’imaginer, le Gabon peut être un cas unique. C’est le Front social qui peut renverser le pouvoir et non le Front politique. Depuis 1993, nous avons connu un Front politique porté par l’Opposition qui prenait la rue contre le pouvoir établi. Mais le front social, c’est tout le monde.
Monsieur le Président, sachez que lorsque les gens vont descendre dans la rue, ce sera une rue informe politiquement parlant parce que les populations subissent les mêmes sévices. Cette fois –ci et pour la première fois dans l’histoire de notre pays, les autochtones et les Etrangers, les Opposants et les PDGistes pourraient s’entendre pour dire NON, trop c’est trop.
Surtout que dans cette affaire de Covid, non seulement on peine à convaincre les gens de l’existence du virus au Gabon mais en plus, tout le monde sait que le laboratoire « Gahouma » est plus une machine à sous comme à Disneyland qu’autre chose. Le 12 février dernier, le Ministre de la santé Guy Patrick Obiang Ndong nous a annoncé que La réalisation des tests de dépistage de Covid-19 payants a rapporté au Gabon 1,2 milliard de FCFA. A quoi a servi cette manne financière ? Cet argent ne peut-il pas contribuer à alléger les ménages sur l’eau, l’électricité, le transport ou les masques ?
Depuis que cette affaire du covid a commencé en mars 2020, quelles sont les décisions qui ont été prises en faveur des populations ? Aucune ! bien au contraire, tout ce qui est fait par notre gouvernement va dans le sens de nous ruiner davantage le pouvoir d’achat…
Je chute avec un petit français soutenu. Quand on regarde la problématique de la justiciabilité du droit de résistance à l’oppression, on se rend compte que la Communauté n’institue le pouvoir politique qu’en vue de son propre bien. Si les gouvernants utilisent le pouvoir pour opprimer le peuple, celui-ci a le droit de s’opposer à leur autorité.
Je crois que le pouvoir joue à un jeu auquel il perdra la face lui-même…Cette affaire ne va pas durer.
En tant que Journaliste Citoyen, j’exprime ici le sentiment des gabonais que je rencontre tous les jours sur le terrain et j’écris pour prévenir d’éventuels conflits dans notre pays. On dit toujours que les paroles s’envolent, les écrits restent.
A bon entendeur, salut !
Brice NDONG
Journaliste Citoyen
Tel : 074 6 5 57 57
Email : ndongbrice2011@hotmail.fr