Pensée Azizetique/ Futur Maire de Libreville : les prémices d’une guerre ouverte pour le fauteuil municipal

En prélude aux échéances électorales futures, la Mairie de la capitale politique et administrative suscite chaque jour qui passe, de la convoitise auprès des différents acteurs de la majorité, de l’opposition, et aussi bien de la société civile. Au nom d’une loi non écrite du sacro-saint de la rotation entre la communauté Fang de l’estuaire et N’gwomyene de Libreville, le fauteuil de maire central devrait échoir au second cité. Mais la communauté dite flottante qui constitue le poumon électoral de la commune de Libreville s’est lancée dans cette bataille pour présider coûte que coûte aux destinées du Conseil municipal de Libreville afin de mettre un terme à cette rotation entre deux ethnies.

Actuel Maire de Libreville, Christine Mba Ndutume.

Aussi, cette loi fictive et discriminatoire que le système PDG s’est promulguée pour des raisons inavouées, n’a de cesse amené de la frustration auprès des autres communautés qui estiment avoir des cadres compétents, rompus à la tâche pour diriger la plus vieille institution municipale du Gabon. Et parmi les potentiels candidats à visage masqué, sinon en coulisses pour la mairie de Libreville il y aurait entre autres :

Ousmane Cissé : après sa démission forcée à la tête de Direction générale de la Seeg, naturalisé gabonais il y’a plus d’une décennie, pourrait rebondir à la tête de la gestion de la mairie de Libreville ;

Rose Christiane Ossouka Raponda : accusée à tort ou à raison de saboter le mandat de la communauté Fang lors du présent mandat, et taxée d’avoir la main mise sur la gestion la mairie de Libreville par procuration, elle pourrait récupérer ce que certains qualifieraient de « son bébé » en trompant la vigilance des Fang qui, la rende coupable des humiliations qu’ont subi leurs fils, en l’occurrence Léandre Nzue incarcéré à la maison d’arrêt de Libreville et, la démission forcée d’Eugène Mba dans son règne éphémère .

Alexandre Barro Chambrier : frustré d’avoir échappé la présidence de la mairie au lendemain des élections locales de 2013, en dépit de son score à la soviétique, le fils de l’homme d’Ossengue pourrait par des accords nocturnes au soir de la présidentielle de 2023, être gratifié du fauteuil de maire central de Libreville.

Jean Eyeghe Ndong : ancien et dernier premier ministre d’Omar Bongo, son retour à la maison PDG, après plus de 10 ans dans l’opposition, ses détracteurs pensent qu’il aura fait pour une ambition, celle de prendre le contrôle de la Mairie de Libreville pour compléter son CV comme il l’avait souhaité il y’a quelques années. Mais le contexte est-il le même ? En attendant, il croise les doigts au Haut – Commissariat de la République en attendant son heure ;

Eloi Nzondo : ancien adjoint au Maire de Libreville, actuellement secrétaire général adjoint 3 du Parti au pouvoir,  » le « chouchou » des Akébé, fort de son expérience politique et managériale dans les affaires municipales, pourrait être le catalyseur de la fin de cette loi non écrite pour laisser place à la politique de l’égalité des chances, chère à Ali Bongo Ondimba. A moins que ce dernier soit investi pour les législatives comme cela se susurre.

Christelle Lymbourg Iwenga : 2e adjointe au Maire de Libreville, issue de la Communauté m’pongwe, il est reproché à cette dernière de refuser d’être la 2e adjointe de Rose Christiane Ossouka Raponda, lors de la mise en place du bureau de l’équipe municipale. Du coup, elle a préféré laisser ledit fauteuil de 2e adjoint, à Christian Ngoua. Un manque d’humilité que d’aucuns attende voir une fois investie candidate au 2e siège du 1er arrondissement pour le compte du Parti de Louis.

Issa Malam Salamatou, cinquième adjoint au Maire de la Commune de Libreville, ce dernier pourrait faire la surprise pour présider le Conseil municipal de Libreville .

Calixte Nsie Edang : siégeant au Conseil municipal de Libreville et commissaire à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite, les ambitions de son parent Jean Eyeghe Ndong risqueraient de compromettre ses velléités pour l’hôtel de ville ;

Joseph Marie Boussengue : ancien maire du 1er arrondissement, Député du 2e siège du 1er arrondissement, proche du Doyen André Dieudonné Berre pourrait également surprendre à la mairie Centrale en cédant le siège de la députation à Chrystel Lymbourg Iwenga ;

Axel Jesson Ayenouet : Maire qualifié de « Boubourou » pour certains et « Bébé Hollandais » pour d’autres, après son passage en force pour son maintien à la tête de l’UJPDG grâce, dit-on, à Yann Koubdje dont la famille a fait le pied de grue à Louis, pour sa confirmation lors du congrès de décembre dernier. Il pourrait, en dépit de son manque de maturité et de légèreté à assurer la fonction municipale. Ne dit -on pas la politique est l’art de l’impossible ?

Brigitte Bouma : 2e adjointe au maire du 4e arrondissement cadre aguerri de l’administration, de par son expérience et sa pondération, pourrait dignement assurer la gestion de la mairie de Libreville ;

Lucienne Ogouwalanga Aworet : 3e Vice présidente de l’Assemblée nationale, cette dernière pourrait tenir d’une main de fer au nom de Gabon égalité, la mairie Centrale ;

Etienne Massard Kabinda Makaga : ancien secrétaire général de la présidence, ancien ministre d’État à la Défense nationale, il pourrait rebondir à la tête de la mairie de Libreville ;

Jules Marius Ogouebandja : ancien diplomate, ancien membre du gouvernement, ancien député du 4e arrondissement, au regard de son expérience et sa fidélité au régime de Libreville, pourrait impulser un nouveau modèle de gestion de l’hôtel de ville ;

Andy Makindey Nze Nguema : directeur général de la SGEPP, pourrait tirer vers le haut et donner du tonus à l’action municipale ;

Patrice Aboubakar Nendjo : actuellement secrétaire exécutif de l’Artef, ce Sekiani pourrait par sa ténacité, son bagout, redonner à la mairie de Libreville ses lettres de noblesse d’autrefois, par sa rigueur et son style de management hors pair.

Jean Jacques Kangue : ancien maire d’arrondissement, ancien premier adjoint au maire de Libreville, ancien vénérable, actuellement conseiller du maire de Libreville en charge des infrastructures, du haut de son expérience, ce Akele, proche également du Doyen politique André Dieudonné Berre est pressenti pour occuper le fauteuil de maire de Libreville. Bien que d’aucuns veulent l’écarter lors de la confection des listes des locales pour aller compléter son CV comme député du 2e siège du 1er arrondissement.

Flore Mistoul, sénateur du 1er, 2e, 3e arrondissement de la commune de Libreville, cette présidente de la commission à la chambre haute du parlement pourrait par sa rigueur et sa efficacité, apporter une innovation dans la gestion de l’hôtel de ville ;

Jean Yves teale : Secrétaire général de la présidence de la République, rigoureux et pragmatique, ce dernier pourrait mêler un savant dosage entre l’orthodoxie financière et administrative.

Marc sergent Anguilet, ancien sénateur, conseiller du maire de Libreville, ce dernier dispose de la compétence et de l’énergie pour occuper cette fonction ;

Ngoleine Ossouka : Consul du Gabon au Liban, cette dernière compterait laisser ses valises au Gabon pour l’occupation de la mairie de Libreville ;

Sylvie Kota épouse Nzamba : Député du 1er siège du 3e arrondissement au nom de la décennie de la femme, pourrait insuffler un nouveau souffle à l’hôtel de ville ;

Jean Claude Simepoungou : ancien député du 2e siège du 3e arrondissement, proche de patience Dabany après une longue et pénible traverser du désert pourrait se faire consoler à la Mairie centrale ;

Alex Bernard Bongo Ondimba pourrait échoir la présidence du Conseil municipal de la Libreville bien que d’aucuns veulent le voir occuper le Secrétariat permanent du Conseil national de sécurité au sortir de l’élection présidentielle dont le comité stratégique de campagne serait sous sa houlette.

Aurélien Ntoutoume Mebiame : ancien membre du gouvernement, député du 1er siège du 2e arrondissement, pourrait également être le premier magistrat de la commune de Libreville afin d’apaiser les tensions et autres frustrations des populations suite à l’incarcération et le limogeage de leurs fils Léandre Nzue.

Au regard des différents profils des potentiels figures prévisualisées pour la Mairie de Libreville, qui d’entre elles, sera in fine, désignée pour le contrôle de la plus grande et ancienne institution de notre pays ?

Les mois qui suivent nous le diront…

Azizetiquement votre !

Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique , Conseiller politique Indépendant , Spécialiste du Gabon