Pensée Azizetique/ Mairie d’Owendo : Guerre de succession pour le remplacement de Jeanne Mbagou.
À quelques semaines des élections générales que compte organiser notre pays, les acteurs politiques de tous bords peaufinent des stratégies pour se maintenir à leurs fonctions et/ou pour s’offrir un strapontin électif, c’est le cas au sein du Parti démocratique gabonais, notamment dans la commune d’Owendo où, bon nombre de cadres politiques ont lancé le compte à rebours sur les veillées d’armes et de nuits de long couteau en vue du remplacement de l’actuelle édile de la commune portuaire et industrielle, Jeanne Mbagou.
Une véritable guerre de succession qui s’observe à quelques jours des nominations des membres du bureau politique et du Conseil national. Et ce, en prélude à la révision de la liste électorale dont la fin du suspens arrive à grand pas, au grand bonheur des militantes et des militants qui, attendent impatiemment le renouvellement des organes délibérants, et ceux de l’exécutif local.
En effet, la guerre de succession pour le remplacement de Jeanne Mbagou à la commune d’Owendo, se livre sans merci, avec en toile de fond, la sorcellerie, les coups de poignard et autres trahisons sans état d’âme, tels des charognards aux dents longues.
Il y aurait entre autre, sous réserve d’être retenu sous la bannière du Parti présidentiel lors de la confection des listes des élections locales et, à condition être parmi les conseillers municipaux au lendemain de la proclamation des résultats, les personnalités dont les noms suivent :
Jeanne Mbagou alias la « Mama » pour son sens de partage et de générosité, cette dernière regarde d’un œil narquois tous les agitateurs et autres vautours qui lorgneraient son fauteuil de Maire central. Elle dira probablement son dernier mot au moment venu. Pour l’instant, la « Mama » se soumet à l’attente du pouvoir discrétionnaire d’Ali Bongo qui pourrait certainement lui renouveler sa confiance pour un dernier mandat à l’honneur de la décennie de la femme, afin de lui permettre de faire aboutir sa politique de proximité auprès des populations d’owendo. Bien que sa présence à la Présidence du Conseil municipal agacent bon nombre de ses détracteurs qui veulent en finir avec elle ;
Eric Ranaud : ce proche de la Grande loge symbolique du Gabon (GLSG), serait accusé par ses détracteurs à tort ou à raison, de n’avoir organisé en 10 ans de mandature aucune action de grande envergure à l’endroit des populations de sa circonscription politique pour le rayonnement du Parti et de l’image d’Ali Bongo. Ce dernier compterait aux dire de ses adversaires sur la « fraternité » pour se maintenir au secrétariat communal afin d’occuper le fauteuil de maire central. Issue de la communauté Orungu de par son géniteur donc « flottante ». Ancien 4e adjoint au maire lors du précédent mandat, et actuellement, 1er adjoint au maire, serait bien placé pour occuper cette fonction, même s’il ne dispose d’aucun outil intellectuel et background pour tirer vers le haut cette prestigieuse fonction ;
Michelle Augé : proche de l’actuelle femme forte de l’Estuaire, la ministre Carmelia Ntoutoume et par ailleurs membre du Comité permanent, compterait selon ses ennemis sur cette dernière pour l’imposer à la mairie d’owendo au grand dam des populations de cette commune dont elle ne dispose aucune portée électorale. Renfermée et n’ayant aucune capacité de fédérer autour du Chef de l’Etat, cette pratiquante du rite « Ndjembe » doit sa nomination dit-on à Carmelia Ntoutoume au Secrétariat national en charge de la province de l’Estuaire. Fille de Léon Augé, ancien secrétaire administratif au Parti unique, elle serait reprochée d’être sous la manipulation d’Éric Ranaud du fait que ses protégés y exercent dans son cabinet de Louis. Par sa rigueur dans le travail, elle pourrait donner un nouvel ingrédient au bureau du conseil municipal.
Théodore Nzaou : proche de Jeanne Mbagou, 3e adjoint au maire de la commune de Libreville. Pourrait se jeter à la course si sa marraine politique se désiste à son profit. Docteur en droit fiscal, ce dernier dispose des outils nécessaires et de la compétence pour gérer avec maestria la mairie Centrale. Son handicap, selon les rumeurs, serait le fait qu’il souffrirait d’une cécité sénile au point où il oublierait constamment où il gare son véhicule au sortir des cérémonies et autres manifestations ;
Apollinaire Moudoumet : ancien maire du 2e arrondissement et présentement 4e adjoint au maire, cité plusieurs fois comme successeur de Jeanne Mbagou à la mairie d’Owendo, ses chances ne cessent d’amoindrir au point où ses détracteurs jurent sur tous les toits qu’il serait écarter lors de la confection de la liste. Du haut de son expérience, ce bwitiste en chef, pourrait tenir à bon port la Mairie centrale ;
Docteur Pierre Daniel Indjendje Ndala : député du 1er arrondissement sous la bannière des sociaux démocrate gabonais (SDG), aujourd’hui, absorbé par le Parti présidentiel, ce dernier serait pressenti pour le remplacement de Jeanne Mbagou à la tête du Conseil municipal. Ancien secrétaire fédéral, ancien directeur de campagne aux locales. L’investiture à l’élection législatives pour le compte du Parti au pouvoir s’échappe de plus en plus à sa portée. Fils de Marie Indjendje, disposant d’une base électorale, ce dernier ne serait pas la bienvenue par bon nombre des cadres de sa circonscription politique. Il dispose de la compétence, du bagout pour présider aux destinées de la commune d’Owendo ;
Hugues Mayombo : recruté il y’a quelques années à Cimaf-Gabon sur recommandation de Jeanne Mbagou, aujourd’hui, élu député de 2e arrondissement de la commune d’Owendo grâce à l’entregent de sa marraine d’hier dont les rapports sont à ce jour nuageux au point où, ce dernier s’acoquine avec les détracteurs de sa mentor d’hier tapis au premier arrondissement de cette commune, et ce, à l’idée de bénéficier de leurs soutiens au cas où Jeanne Mbagou serait investie à la députation. Ce qui lui permettra d’occuper la fonction de prochain édile de la commune d’owendo. Un combat titanesque à l’issu duquel les partisans de l’actuelle mairesse d’Owendo compte faire payer le prix de la traîtrise à celui qu’ils appellent affectueusement « Juda » ;
Éric Boumah : débarqué récemment directeur provincial des impôts de l’Estuaire, au regard de ses multiples actions au profit des militants et de son dynamisme, ce dernier dispose de l’énergie et de la compétence pour briguer la Présidence du Conseil municipal à travers sa rigueur et son efficacité. Conseiller municipal pour le compte du 1er arrondissement, ce dernier ferait à l’adversité des cadres issus de sa communauté ethnolinguistique.
Séverin Renaud Ngoma Ngoma : actuellement maire du 2e arrondissement de la commune d’Owendo, grâce dit-on à l’Ajev, par l’entremise de Guy Francis Bignoumba, proche de patrichi Tanassa à cette époque là, dit-on, en dépit de son dynamisme et son efficacité au 2e arrondissement, sa fonction de maire de cette circonscription politique n’a pas trop l’assentiment de bon nombre de cadres de son fief politique et, promettent de lui faire barrage lors de la confection de la liste électorale. Ancien bras droit de Jean Michel Nzaou, il dispose les qualités et un management hors pair pour gérer cette collectivité locale ;
Alex Ndjipala : proche de Mohamed Ali Saliou, Conseiller spécial du Président de la République, en dépit des actions à deux balles dans la commune d’Owendo, parfait inconnu du Landerneau politique de cette commune et, ne disposant aucune crème électorale dans cette partie du grand Libreville, ce dernier pourrait faire la surprise pour prendre la tête de la Mairie centrale. Son pragmatisme et sa célérité dans le traitement des dossiers pourrait jouer en sa faveur ;
Aloïse Opalaga : ancien maire adjoint lors du précédent mandat, ce dernier a essuyé les frais de son mentor Ali Akbar Onanga Y’obegue dont les rapports n’étaient pas au beau fixe avec le chef de fil de l’Ajev, Brice Laccrruche Alihanga, au point de l’écarter du bureau du conseil municipal et à la présidence du conseil d’arrondissement. Ce dernier pourrait également succéder l’actuelle édile de la commune d’Owendo par sa ténacité, sa pondération et son sens élevé de la conciliation ;
Guy Francis Bignoumba, accusé à tort ou à raison de vivre de trahison en trahison pour avoir lâché Yves mamfoumbi du temps de sa traversée du désert au profit de Patrichi Tanasa, ce dernier serait dit-on, à la recherche d’un nouveau parrain au sommet de l’Etat afin de l’imposer au sommet de l’institution municipal en lieu et place de Jeanne Mbagou avec qui les rapports seraient tumultueux depuis quelques temps. Il pourrait gérer cette administration décentralisée bien que d’aucuns le voient mieux à la présidence du conseil d’arrondissement ;
Au regard des différents profils des cadres du Parti cinquantenaire. Nous sommes en droit de savoir qui, parmi eux, triomphera à l’issue de cette guerre de succession de Jeanne Mbagou ?
Pour sûr, les plus forts mangeront les plus faibles lors de la confection de la liste des conseillers qui devront prendre part à cette échéance. Car, pour y parvenir, il faut pourvoir écarter ses adversaires et freiner les ambitions de « l’ennemi politique » sur fond de mafia et autres groupes de pression au bord de la Nomba. Mais cela fait-il partie du Game ?…
Dans tous les cas, les semaines à venir nous le diront…
Azizetiquement vôtre !
Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon