Gabon/ Rentrée syndicale du Sypross : Richard Ndi Bekoung dresse le bilan des activités et des perspectives.
« Ensemble, bâtissons une nouvelle CNSS dans la paix et la Responsabilité, pour la préservation des Emplois, la pérennité des paiements des prestations sociales et pour plus de justice sociale » C’est sur ces mots introductifs que Richard Ndi Bekoung, le Président du Syndicat des Professionnels de Sécurité sociale (SYPROSS), s’est adressé à l’opinion publique ce vendredi 24 mars 2023, à travers la presse nationale. C’était dans le but de dresser le bilan des activités et des perspectives, à l’occasion de la rentrée syndicale de Mars 2023.
En hommage et en mémoire des illustres disparus de la première Institution gabonaise de sécurité sociale, notamment, le DG Charles MENDOUME et le délégué du personnel, Lilie AMBIGUI, le leader du Sypross a tenu à rappeler de prime à bord, qu’une messe de requiem leur a été consacrée le 04 mars dernier à l’église Sainte Marie de Libreville.
Aussi, à l’idée de susciter la cohésion, la paix et la justice sociale dans l’exercice de la liberté syndicale, le numéro un du Sypross, Richard Ndi Bekoung, du haut de sa tribune, n’a pas hésité à faire observer ces principes de base indispensables, qui garantissent le progrès soutenu et la lutte pour le bien être des travailleurs. Car, dit-il, ce n’est qu’en l’appliquant avec une inlassable énergie et un effort continu et concerté que les leaders syndicaux et l’employeur parviendront sur un pied d’égalité, à participer à des libres discussions et à des discussions de caractère.
Dans ces propos, Richard Ndi, n’est pas non plus allé du dos de la cuillère pour dresser le sombre tableau qui décrit la déliquescence et la crise multiforme dans lesquelles est plongé la CNSS. Selon le chef de fil du Sypross, ce malaise structurel tire ses sources des dysfonctionnements multiforme notamment :
De la crise économique de 2015 ; la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 ; les dysfonctionnements structurels et organisationnels. Et ce, avec pour corolaires : la dette fournisseur de 10 milliards ; les nouveaux droits impayés depuis 4 ans, évalué à plus de 10 milliards ; les indemnités journalières de maternité de puis 4 ans, évaluées à près de 4 milliards ; les crédits bancaires de 55 milliards ; la masse salariale atteignant 2 milliards par mois ; le déficit de la branche des pensions élevé à 20 milliards, et l’augmentation du nombre de retraité.
Face à cette situation lamentable, le président du Sypross a fait observer à l’opinion à quel point ces facteurs ont accéléré la dégradation des conditions de vie et de travail des agents de la Cnss. Les exposant ainsi, depuis de longues années aux injustices et aux inégalités humiliante, notamment :
L’absence du plan de carrière, vu que plusieurs travailleurs sont restés dans la même catégorie pendant plus de 20 ans voire toute leur vie professionnelle ; les suspension des compléments de salaires ou de sursalaires infligés à certains travailleurs, tandis que d’autres les ont conservés ; le projet de licenciement des techniciennes des surface (en septembre 2018) ; la suspension des avances conventionnelles (Art. 48 CC).
A ce sombre tableau, s’ajoute la mauvaise répartition du travail ; l’absence de formation à l’ensemble des travailleurs ; l’absence de cérémonie dédiée aux retraités Cnss ( art. 53 CC) ; modification de la date de paiement de salaires ; la mauvaise clarification à l’embauche ; la suppression du 13 mois ; la suspension de la prime de recouvrement ; le prélèvement de l’IRPP sur les services rendus ; et enfin, le prélèvement abusif des agents occupant les logements de Franceville.
En dépit des difficultés énumérées ci-dessus, le leader du Sypross a tout de même tenu à reconnaître quelques efforts consentis par l’administrateur Provisoir, Christophe Ayi, mis à part la suppression du 13ème mois de l’année 2022, qui aura fait l’objet de récentes contestations des partenaires sociaux. Une suppression désormais muée en suspension, que l’AD justifie d’ailleurs par le fait des difficultés de trésorerie et, la nécessité de faire face aux missions régaliennes et d’éviter un plan social. Qu’à cela ne tienne, le Président du Sypross n’a pas hésité à rendre public, quelques résultats positifs issus de la gestion de l’actuel AD, notamment :
Le paiement des pensions et des salaires par anticipation ; paiement effectif des arriérés de pensions et des nouveaux droits avec un soutien massif de l’Etat et de la FEG ; réduction de la masse salariale ; réduction des charges (frais de carburant et logistiques) ; bancarisation de plus de 3500 personnes ; réformes paramétriques en attente de la validation du parlement ; rééchélonnement des crédits bancaires ; recouvrement amélioré avec près de 1490 nouveaux cotisants ; assainissement du fichier des pensions avec deux recensement par an ; la Cnss ne fait plus recours aux crédits bancaires depuis la mise en place de l’administration Provisoir ; lutte contre la fraude qui se traduit par de nombreuses arrestations en cours au sein de l’Institution.
En somme, le Président du Sypross, Richard Ndi Bekoung estime qu’au delà de l’équilibrage des finances de la Cnss tant attendu, l’ensemble des parties prenantes, devrait impérativement réviser de manière approfondie, les termes de référence de la Convention collective pour une meilleure maîtrise des droits et devoirs des travailleurs.
Valéry M.