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Gabon / Cnss : face à l’ultimatum lancé par le Sypross, les négociations sont entamées ce vendredi pour un retour à la normale.

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La centrale Syndicale de la Caisse nationale de sécurité sociale, Sypross, a tenu en urgence, une Assemblée générale décisionnelle, jeudi 26 mai 2022 en matinée, au siège de la Confédération Syndicale du Gabon (Cosyga). La rencontre était présidée par le Leader du mouvement, Richard Ndi Bekoung, dans le but de recueillir la décision de la base au cas où la Cnss ne payait pas les salaires ce lundi 30 mai 2022, du fait de la crise financière accrue qui secoue la Cnss de manière récurente. C’est fort de cela, que les syndiqués ayant pris part à cette AG, ont décidé unanimement de barricader toutes les portes des services de la structure, si jamais ils ne rentraient pas en possession de leurs salaires à date échue. Face à cette forte pression, la hiérarchie a très vite entamé au jour suivant, les négociations…

Cette image seule, suffit pour comprendre la détresse affichée par les travailleurs de la Cnss au cours de cette AG…

A titre de rappel, nous mettions précédemment sous presse, les raisons ayant entraîné la tenue de cette Assemblée Générale :

La lamentation de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) est à un doigt d’atteindre son paroxysme. La ligne rouge annoncée en urgence par le syndicat des Professionnels de la Sécurité Sociale (Sypross) est à ce qui semble, en passe d’être franchie par l’Etat. Préssentant le non paiement des salaires en cette fin du mois de mai, l’ensemble des travailleurs de la Cnss avait décidé de tenir une AG, jeudi 26 mai 2022, au cours de laquelle, ils devaient décidé de la fermeture totale des services de la structure dès lundi 30 mai, si jamais la hiérarchie ne leur donnait aucune garantie de paiement de salaires ce vendredi 27 mai.

Ce sont de nombreux pères et des mères de familles travaillants et affiliés à la Cnss qui devront payer le lourd tribu de la crise financière que traverse cette entité de sécurité sociale, s’il s’avérait ce vendredi 27 mai, que l’Etat, en l’occurrence, Guy Patrick Obiang Ndong, la Présidence de la République et bien entendu, Patrick Ossi Okori, Directeur général de la Cnss, ne trouvaient aucune solution idoine pour débloquer cette épineuse situation. Si les choses restent en l’état jusqu’à lundi 30 mai prochain, les employés se verront obligés d’utiliser les moyens de pression pour rentrer dans leurs droits. C’est ainsi qu’ils avaient promis de tout cadenasser pour exprimer leur ras-le-bol.

En outre, force est de constater que la prophétie du cabinet marocain d’études, Finactu est progressivement entrain de prendre corps. Ce dernier a, au terme de son audit, a alerté que si rien n’était fait d’ici fin juillet 2022, la Cnss mettra la clé sous le paillasson. Eu égard de l’allure que prennent les choses, on peut présager sans risque de se tromper, que la poule aux œufs d’or est en voie de passer de vie à trépas. Cela dit, la tempête annoncée pour lundi 30 mai prochain, serait nul doute le début de la fin prévisualisée par les experts de Finactu. La Cnss sera à cet effet, en cessation évidente de paiement.

De sources proches du dossier, bien que la crise financière soit réelle, il n’en demeure pas moins que les fonds destinés au paiement des salaires sont disponibles en banque et n’attendaient que la signature du visa de conformité pour être débloqués. A t-on appris. Selon les mêmes sources, il nous revient que le chefaillon du Chef de l’Etat et le ministère de l’économie, sous le regard suspect du ministre en charge des affaires sociales, Guy Patrick Obiang, seraient à l’origine de ce blocage pour des raisons inavoués. Pour sûr, si cette situation lamentable ne bougeait pas d’un iota d’ici ce vendredi 27 mai, c’est alors la tête du Directeur général de la Cnss, Patrick Ossi Okori, qui serait livrée à vil prix aux mains du front social, avant son éviction programmée ; comme pour dire que c’est le pauvre DG qui serait à l’origine de tout ce blocage, du fait de la gabegie financière dont souffre la Cnss depuis fort longtemps. Or, la vérité semble être ailleurs.

De toutes les façons, le Chef de fil du Sypross, Richard Ndi Bekoung, et l’ensemble des syndiqués de leur centrale, n’entendent pas baisser la garde tant que les travailleurs de la Cnss n’auront pas la garantie qu’ils percevront leurs salaires à date échue. Bref, le lundi de la semaine prochaine s’annonce être tumultueux et historique pour la survie de la Cnss, à moins qu’une négociations puisse apaiser les choses. L’Etat a donc tout intérêt à décanter la situation dans les meilleurs délais sinon…

Valéry M.

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