Pensée Azizetique/ Violences à l’égard des femmes : entre conception judéo-chrétienne et arabo – islamique.
« Femmes, soyez de mêmes soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes » 1 Pierre, 3:1. On trouve le même type de conseils adressés aux femmes dans les épîtres de Paul à Timothée ou au communautés chrétiennes d’Éphèse. Le journée nationale de femme gabonaise célébrée chaque 17 avril, devrait être une occasion pour la gent féminine pour pousser une réflexion profonde sur ces paroles.
Le coran, lui aussi d’origine sémite, prône la même inégalité entre l’homme et la femme, ainsi que la même domination qui justifie les injustices et les violence à l’égard des femmes. Selon le prophète Mahomet qui en est l’inspirateur, les femmes ne doivent fréquenter les mêmes mosquées que les hommes.
Elles doivent se couvrir des pieds à la tête pour ne pas dévoiler leurs corps réservés uniquement à leurs maris. Elles ne peuvent non plus prêcher. Elles doivent être excisées. Une ablation de leurs clitoris qui les rend différentes et inégales de l’homme qui, lui, porte le pénis. Les plus fondamentalistes leurs interdisent d’être scolarisées, et encore moins de travailler. Du droit du vote, n’en parlons plus. Dans la plupart des pays musulmans, il est de l’exclusivité de l’homme qui l’accomplit pour toute sa famille.
Il y a donc philosophiquement, sociologiquement et historiquement un problème profond entre la gent féminine et les sphères culturelles et civilisationnelles semito – judeo- Chrétienne.
Un problème que l’on peut entendre, sans nuances, à l’humanité entière, même si d’autres sphères ont, eux aussi, entretenu certains complexes et préjugés vis – à-vis de la femme, subsistent.
Il n’y a pas longtemps que les femmes ont acquis le droit de vote, par exemple, dans beaucoup de pays européens, dont la France ; que le droit à la contraception, dans toutes ses formes, a été une conquête féminine.
La promiscuité dans les ghettos des banlieues des grands centres urbains européens où l’on a entassé la classe ouvrière, le lumpeproletariat qui s’y développe et son corollaire l’insécurité, la consommation abusive de l’alcool et drogues diverses, le chômage larvaire, la vie précaire, les divorces précoces ; tout ceci incite et contribue aux violences à l’égard des femmes, car les plus exposées. Et par effet de contagion des mœurs, le fléau se répand là où les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets.
Le Gabon, notre pays n’est pas ainsi épargné. Il ne passe un jour que la presse quotidienne ne fasse état d’un viol de femme. Les prisons regorgent de ces violeurs.
Il s’agit soit du propre conjoint, soit d’un proche de la famille, soit alors d’un inconnu rencontré au hasard. Les harcèlements sexuels sont devenus, eux aussi, légion, notamment dans la haute administration où les chefs croient avoir un droit de cuissage sur leurs collaboratrices.
Dans les universités, les « moyennes sexuellement transmissibles » sont monnaie courante. Et même dans les hôpitaux publics et autres cliniques privées, les patientes ne sont pas à l’abri de telles pratiques.
Des églises dites de réveil n’en parlons plus. En échange de prétendus miracles à accomplir au « nom de Jésus Christ », les les autoproclamés pasteurs, « hommes de Dieu » qui y officient abusent constamment de leurs crédules fidèles.
De tels faits, heureusement parfois révélés par des victimes ou leurs parents, ont souvent défrayé la chronique. Il n’y a pas longtemps un pasteur de l’église évangélique du Gabon, a été accusé, à tort ou à raison d’avoir abusé de sa propre fille âgée de 12 ans. Les investigations seraient encore en cours.
Dans la rue, certains regards de quelques hommes sur les femmes qui passent sont presque provocateurs.
D’aucuns n’hésitent même plus à tapoter sur les fesses d’une inconnue qu’ils croisent et, peu importe pour eux s’il peut s’agir d’une femme mariée.
Les téléphones portables aujourd’hui à l’usage de tout un chacun permettent à quelques uns de se masturber, après avoir promis des espèces sonnantes et trébuchantes à celle qui fait jouir à distance.
À suivre
Ali Akbar Azizet, Journaliste d’investigation politique, Conseiller politique indépendant, spécialiste du Gabon